Cote et valeur des oeuvres d'Amedeo Modigliani
Peintre, dessinateur, sculpteur… Modigliani est un artiste figuratif majeur du XXe siècle, Amedeo Modigliani (1884-1920) est un grand représentant de l’école de Paris. Artiste très prisé par les collectionneurs du monde entier, sa cote élevée n’a de cesse d’augmenter.
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Cote et valeur de l’artiste
Très peu reconnu de son vivant mais aujourd’hui acclamé pour son génie, Modigliani s’impose comme une valeur sûre du marché de l’art. Malgré sa production artistique variée, ses dessins ont la cote la plus haute auprès des collectionneurs et peuvent se vendre plus d’un million d’euros comme en témoigne son crayon sur papier Tête de Cariatide adjugé 1 139 840 € en 2016 chez Christie's.
Ordre de valeur allant d’une œuvre “d’après” Modigliani à une oeuvre “authentique” de Modigliani
Technique | Estimation |
---|---|
Dessin | De 2 000 à 1 139 840 € |
Estampe | De 200 à 6 000€ |
Sculpture (marbre, bronze, pierre) | De 7 000 à 50 437 800 € |
Peinture à l'huile | De 24 000 à 141 572 800 € |
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Modigliani, un des artistes les plus cotés de l’École de Paris
D’origine Italienne, Modigliani naît à Livourne en 1884.
Il montre très tôt un tempérament colérique, et est un enfant choyé surtout par sa mère, puisqu’il est malade dès l’enfance. Cette dernière l’élève seule avec ses deux sœurs en Sardaigne.
Le mythe et les sources provenant des différents journaux intimes de la famille indiquent que Modigliani aurait découvert sa vocation lorsqu’il était en proie à un délire psychique après avoir contracté une fièvre typhoïde.
Il commence par dessiner des portraits, genre artistique qui prendra une grande place dans son œuvre, en peinture comme en sculpture. À treize ans, il suit déjà des cours de dessin, soutenu par sa mère. Ne se considérant pas fait pour l’école, il fait le choix d’entrer à l’académie des Beaux-Arts un an plus tard, ce qui déplaît fortement au reste de sa famille.
Il est alors le plus jeune élève des Beaux-Arts et se forme aux côtés d’un peintre paysagiste qui s’éloigne de l’académisme pour chercher plus de réalité, et privilégie la couleur au dessin. Il y fait la connaissance de Gino Romiti, qui lui apprend l’art du nu.
Malgré son style très avant-gardiste, il est très influencé par les peintres gothiques, Renaissance et préraphaélistes. Il est ensuite fasciné par Naples et Pompéi, qui lui font prendre la direction de la sculpture grâce à la découverte des sculptures archaïsantes sur ces sites.
À partir de 1902, il fréquente l’École libre du Nu à Florence puis l’École des Beaux-Arts de Venise. Il mène cependant une vie assez décadente et dit préférer travailler au café ou au bordel.
Il passe du temps avec Manuel Ortiz de Zarate, qui lui fera découvrir l’impressionnisme et les caricatures de Toulouse-Lautrec, accélérant probablement son arrivée à Paris.
Il fréquente à Paris à partir de 1906 l’académie Colarossi et dépense sans compter, écoulant très vite ses économies. Il déménage sans cesse et se fait régulièrement expulser des logements qu’il occupe. Exubérant et alcoolique, il provoque régulièrement des incidents : déclenchement d’un incendie, gardes à vue régulières, son existence est loin d’être calme et stable.
Peu à peu, prisonnier de ses addictions, il ne peut plus créer et peindre sans boire ou consommer de stupéfiants. Beaucoup pensent qu’elles stimulaient ses pulsions créatives et l’aidaient à déployer son génie. Il garde cependant un charisme légendaire et une générosité qui a marqué les esprits, malgré ses difficultés financières.
Il invente les « dessins à boire », fréquentant beaucoup les cafés, notamment ceux de Montparnasse : il portraitise les gens contre un verre ou de l’argent. C’est aussi là-bas qu’il fait de nombreuses rencontres et se lie d’amitié avec de nombreux avant-gardistes : Cocteau, Kisling, Foujita, Survage, van Dongen, Braque …
Modigliani connaît de nombreux artistes de son époque et réaliste des portraits de beaucoup d’entre eux. Il n’anticipe pas le postimpressionnisme et son processus créatif en est bouleversé. Il se remet en question et se rapproche du cubisme, étant notamment influencé par Braque. Il travaille ainsi à opérer une synthèse de toutes les influences exercées sur son art.
Il parvient à se faire exposer dans quelques galeries et à organiser une exposition personnelle en 1917 à la Galerie Berthe Weil. Fuyant ensuite la fin de la guerre, il part travailler en Provence avec Soutine, Zborowski (son marchand et soutien), Foujita et Jeanne Hébuterne, sa compagne.
Rentré à Paris en 1919, il commence à avoir du succès auprès du public mais en a beaucoup moins avec son état de santé qui n’a de cesse de décliner. Il continue à peindre jusqu’à la fin et refuse de se soigner, mourant à l’hôpital à l’âge de 35 ans.
En savoir plus sur la vie de Modigliani et Jeanne Hébuterne
Focus sur la Tête Rouge, 1915
Modigliani ne s’inscrit pas dans un courant particulier, et opère plutôt une synthèse de différents courants, et de différentes influences. Proche intellectuellement des cubistes sans pour autant en être un, il se place dans le sillage de Cézanne notamment dans ta technique de dessin.
Le portrait, qu’il s’agisse de sculpture ou de peinture, est très important chez Modigliani. Il y consacrera une grande partie de sa vie. Dans la Tête Rouge, l’artiste combine cette influence cubiste à une influence plus primitive, rappelant les masques africains, notamment ceux du Gabon.
Parfois torturé et enclin à des accès de colère, le peintre traduit un certain mal-être, à travers l’utilisation d’un noir profond et d’un rouge sang. Modigliani réalise un portrait faussement désaxé, prouvant qu’il a réfléchi à chaque centimètre carré de sa composition, qui semble fracturée autour de la tête rouge.
Il réalise ce tableau cinq ans avant sa mort, probablement la période où il était pourtant le plus heureux. Moins pauvre, sous la protection de Zborowski, il a toute liberté pour créer, même s’il est totalement prisonnier de ces addictions. Paradoxalement, il ne peut cependant pas peindre et sculpter sans. Ce portrait semble crier son enfermement, son autonomie qu’il est contraint d’assumer, ses fêlures et sa noirceur.
Le succès des œuvres de Modigliani sur le marché des enchères
Qu’il s’agisse des sculptures, des dessins ou des peintures, les œuvres de Modigliani possèdent une cote très haute sur le marché des enchères.
Les collectionneurs ainsi que quelques particuliers apprécient beaucoup son œuvre, et sont prêts à enchérir des sommes inédites afin d’espérer posséder une de ses œuvres. N’appartenant officiellement à aucun courant, il se distingue des autres artistes de son temps par sa personnalité unique et extravagante.
Son histoire et les différents obstacles qu’ils a rencontrés dans sa carrière contribuent à faire de lui un mythe et de dégager de ses œuvres une aura singulière.
Les oeuvres et le style de l'artiste
D’abord peintre, sculpteur puis dessinateur, les œuvres de Modigliani sont variées.
Les peintures de Modigliani sont courantes dans les musées mais rares en salle des ventes. Ses portraits caractéristiques avec visages étirés aux des yeux livides sont très recherchés et atteignent plusieurs dizaines de milliers d’euros aux enchères lorsqu’il s’agit de dessin, et plusieurs dizaines de millions lorsqu’il s’agit d’huile sur toile.
Aussi rares que ses peintures, les sculptures de Modigliani sont extrêmement prisées. L’artiste à travaillé de nombreuses techniques comme le bronze, le marbre, la pierre et le cuivre.
Ses œuvres en bronze restent les plus courantes et peuvent exister en plusieurs exemplaires. Les sculptures réalisées en pierre, qu'il s'agisse de grès, de marbre ou autres matériaux, sont considérées comme des pièces rares et exceptionnelles, et leur prix peut facilement dépasser le million d'euros.
La signature de l'artiste
Les œuvres de Modigliani ne sont pas toutes signées.
Même s’il y existe des variantes, voici un premier exemple de sa signature:
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