Cote et valeur des oeuvres, peintures de Louis Léopold Boilly

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Cote et valeur de l’artiste Louis Léopold Boilly

Louis Léopold Boilly laisse derrière lui une œuvre très singulière, dans le courant néoclassique. Désormais, les prix de ses œuvres augmentent au marteau des commissaires-priseurs. Ses peintures sont particulièrement prisées, surtout par les acheteurs français et américains.

Le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 5 € et 2 836 000€, un écart conséquent mais qui en dit beaucoup sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Boilly.

En 2017, son huile sur toile trompe-l’œil représentant un crucifix a été vendue à hauteur de 624 300€ tandis qu’elle était estimée entre 459 000 et 734 000€.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse

Style et technique de Louis Léopold Boilly

Louis Léopold Boilly s’inscrit dans le courant néoclassique, peignant surtout des scènes de genre et des portraits. Il est formé au trompe-l’œil avec la technique de l’huile sur toile et est influencé par les maîtres hollandais.

Son style oscille entre l’illusionnisme minutieux, l’héritage du XVIIIème et le réalisme pré-photographique annonçant le XIXème. Son iconogrpahie est centrée sur les portraits bourgeois, les artistes, les acteurs et musiciens, les scènes urbaines, les fêtes publiques et les intérieurs domestiques.

Il produit souvent de petits tableaux anecdotiques, souvent humoristiques, avec une capacité remarquable à capter les gestes, attitudes et expressions psychologiques. Les scènes sont soigneusement structurées, souvent en formats réduits ou moyens.

La composition est dense, avec une multiplicité de figures, des interactions fines et une organisation presque théâtrale. Il montre un intérêt pour les effets d’optique et les dispositifs illusionnistes, dans la continuité des maîtres du trompe-l’œil.

Ses portraits sont d’une précision minutieuse, notamment en ce qui concerne la peau, l’éclairage, les reflets, les textures et textiles. Le regard affûté est porté sur les micro-expressions (sourire, ironie, embarras, intensité du regard). Sa représentation est fidèle mais non idéalisante, avec une tendance au réalisme descriptif.

Sa palette est claire et héritée du XVIIIème, avec des nuances délicates de chair, bruns, gris-bleutés et ocres. Les coloris sont précis, posés en couches fines, favorisant la netteté des cotours et la lisibilité des détails. Il fait un usage subtil des contrastes chromatiques afin de hiérarchiser les plans.

Son exécution est extrêmement soignée et lisse, sans traces visibles du pinceau. Il travaille à l’huile en couches fines, avec des glacis successifs, des superpositions transparentes qui renforcent l’illusion de profondeur. Il montre une maîtrise très avancée du trompe-l’œil, notamment dans les portraits miniatures et « portraits de poche ».

Son œuvre montre surtout un goût pour les scènes humoristiques et anecdotiques (satire sociale, observation fine des travers humains) et une démarche quasi-documentaire dans les vues de Paris post-révolutionnaire.

C’est un précurseur de la représentation moderne de la vie urbaine et un référent majeur pour l’étude sociologique visuelle de la France révolutionnaire, impériale et restaurée.

Louis Léopold Boilly, peintre du trompe-l'oeil

Louis Léopold Boilly (1761 – 1845) est un peintre français du néoclassicisme. Il naît à Douai, près de Lille. Son père est sculpteur sur bois, il est issu d’un milieu modeste.

Son premier maître est Collet. Il étudie ensuite à Arras dans l’atelier de Dominique Doncre, puis déménage à Paris où il réalise des portraits. Il expose à 30 ans au Salon et se fait connaître du public et de la critique grâce à ses portraits mais aussi à ses trompe-l’œil.

Le comité du Salut Public, qui défend les intérêts de la République, le menace pour obscénité. Boilly n’est en effet pas républicain, et s’oppose à à la démocratie.

Pour se défendre de ses attaques, il produit une série de tableaux censés défendre le régime, notamment un Triomphe de Marat, sujet en vogue à l’époque. Il peint beaucoup de scènes de genre entre les évènements révolutionnaires et la Restauration. Il produit aussi des lithographies satiriques à l’époque.
Il devient membre de l’Institut de France après la Restauration, les controverses autour de ses opinions politiques n’étant plus d’actualité.

Il peindra presque uniquement des scènes de genre, ne s’impliquant pas comme François Gérard ou Jean-Antoine Gros dans la propagande politique de la première moitié du XIXème siècle.

L’empreinte de Louis Léopold Boilly sur son époque

Louis Léopold Boilly a marqué son époque en étant un des seuls à maîtriser le trompe l’œil en huile sur toile. Sa postérité n’est pas grande aujourd’hui auprès du grand public, mais son travail est remarquable et très apprécié des collectionneurs.

Segmentation du marché et cote de l’artiste

Les œuvres en circulation sont d’abord les peintures à l’huile (scènes de genre, portraits, trompe-l’œil) qui constituent le segment le plus recherché et valorisé. On trouve aussi des dessins (feuilles à la plume, au graphite, à la craie) qui sont très abondants avec un marché actif et spécialisé.

Les gouaches et aquarelles sont souvent très fines et constituent un segment intermédiaire entre dessin et peinture. Les portraits miniatures sont très prisés, dans un marché stable. Les estampes s’étendent dans un marché plus large mais avec une valeur modérée.

Les petits formats typiqus de Boilly sont très recherchés car ils sont représentatifs de sa virtuosité minitature. Les fomats moyens constituent le cœur de marché de la scène de genre. Les grands formats sont plus rares et font partie d’un segment premium.

Les trompe-l’œil connaissent une très forte demande, avec une rareté élevée. Les portraits de qualité ont une bonne liquidité, surtout pour les modèles identifiés ou issus de collections pretigieuses. Ses feuilles dessinées sont très abouties avec des études de têtes, des portraits à la pierre noire et des traits caractéristiques.

Les critères de valorisation sont l’authenticité documentée, l’état de conservation, la provenance, la signature et mention au catalogue raisonné ainsi que la qualité d’exécution. La liquidité est très élevée pour les portraits et dessins, exceptionnelle pour les trompe-l’œil (rares et recherchés), solide pour les scènes de genre complètes et modérée pour les œuvres mineures.

Reconnaître la signature de Boilly

Les œuvres de Louis Léopold Boilly sont en général signées. Cependant, avec ou sans mention, il est important pour vous de faire expertiser l’œuvre afin de s’assurer de son originalité et de pouvoir la dater. De surcroit, il existe naturellement beaucoup de copies.

Connaître la valeur d’une œuvre

S’il s’avère que vous possédez une œuvre de Boilly ou d’après l’artiste, n’hésitez pas à demander une évaluation gratuite moyennant notre formulaire sur notre site internet.

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