Cote et valeur des céramiques et porcelaines de François-Xavier Lalanne

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Cote et valeur de l’artiste François-Xavier Lalanne

Spécialisé dans la sculpture en tous genres, François-Xavier Lalanne est un artiste français réputé. Il est notamment célèbre pour ses céramiques qui se vendent à prix d’or, surtout celles représentant des animaux.

Ses œuvres se vendent sur le marché entre 250 et 35 000€.

En 2009, une statue en porcelaine, Sauterelle, datant de 1970, a été vendue à hauteur de 450 000€ tandis qu’elle était estimée entre 250 000 et 350 000€. Sa cote est en train d’exploser.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse

Style et technique de l’artiste

Dans les céramiques de François-Xavier Lalanne, la forme conserve cette fonction d’équilibre, de lisibilité, d’intégration de l’image à l’objet. Elle ne cherche pas l’éclat de la glaçure, ni la mise en valeur expressive de la matière.

Elle suit une logique de simplicité, de continuité, de tenue. Le modelé, sans heurt, sans accident visible, impose des volumes pleins, des contours précis, une présence immédiate.

Le décor, lorsqu’il apparaît, ne détourne pas la lecture : il se fond dans la surface, il accompagne la forme au lieu de la surcharger.  

La couleur reste sobre, posée par aplats, sans recherche d’effets. La céramique n’imite pas le vivant, elle le traduit en masses calmes, en silhouettes posées, en figures contenues. La texture du matériau est tenue à distance, sans revendication tactile.

L’objet existe par sa densité interne, par sa cohérence visuelle, non par l’accumulation de gestes visibles.

Alors, détachée des recherches techniques et des effets de matière, la céramique de François-Xavier Lalanne affirme une présence silencieuse : une sculpture compacte, précise, construite pour s’inscrire dans l’espace sans rupture et sans démonstration.

François-Xavier Lalanne, sa vie, son œuvre

Né dans le Lot et Garonne en 1927, François-Xavier Lalanne commence sa formation artistique en 1946, en commençant par étudier la sculpture. Il s’intéresse ensuite au dessin et à la peinture à l’Académie Julian, située à Paris. Il se lie d’amitié avec des artistes comme René Magritte et Salvador Dali, deux figures très importantes du surréalisme qui vont influencer son travail.

Il commence par exposer ses travaux en peinture à Paris en 1953, organisant de fait sa première exposition personnelle.

Côtoyant des personnalités importantes du monde de l’art et de la mode, il décore dans les années 1950 la boutique Dior située avenue Montaigne, en collaboration avec le créateur Yves Saint Laurent, à ce moment-là assistant pour la maison.

François-Xavier Lalanne travaille en collaboration avec sa femme, Claude, près du jardin des Halles de Paris. Cette dernière pratique aussi et surtout la sculpture. Les deux artistes sont très centrés sur les sujets animaliers, qu’il s’agisse d’animaux domestiques ou sauvages.

Il produit à la fin de sa carrière des céramiques pour la manufacture de Sèvres mais travaille également pour son compte avec la céramique et la porcelaine, produisant ainsi des coquetiers, des salières et poivrières en dehors des simples sculptures très appréciées des collectionneurs et particuliers.

Lalanne meurt en 2008 à Ury, âgé de 81 ans.

Focus sur Chouette en céramique, François-Xavier Lalanne

Dans Chouette en céramique (fig. 1), la forme conserve cette fonction de stabilité, de présence compacte, de lisibilité immédiate.

Mais elle ne cherche pas à reproduire l’animal dans ses détails : elle en extrait un volume simple, posé, sans variation de surface ni surcharge ornementale. Le corps de la chouette, ovale et lisse, se tient dans un équilibre sans tension. Les ailes, marquées par deux lignes discrètes, ne s’ouvrent pas, ne suggèrent aucun mouvement.

Le visage, réduit à deux cercles pour les yeux et un triangle pour le bec, s’inscrit dans la continuité du plan sans rupture ni approfondissement.

La céramique, traitée en aplats de couleur uniforme, refuse toute vibration de matière, toute démonstration de glaçure. Le modelé est contenu, le décor intégré, sans effet d’épaisseur.

La figure ne s’anime pas : elle se stabilise dans un volume unique, dense, autonome. Alors, dépourvue toute narration et de toute expressivité, la 

Chouette en céramique affirme une autre logique : une sculpture compacte, silencieuse, où l’objet et l’image coïncident dans la rigueur d’une surface tenue et la simplicité d’une silhouette inscrite sans faille dans l’espace.

La collaboration avec Sèvres

Dans la collaboration de François-Xavier Lalanne avec la manufacture de Sèvres, la matière conserve cette fonction de précision, de pureté, de discipline du geste.

Mais elle ne sert plus à produire des objets décoratifs selon la tradition académique : elle devient un support pour une figuration simplifiée, stable, sans surcharge. C’est au début des années 1970 que François-Xavier Lalanne est invité à travailler avec les ateliers de Sèvres.

Il accepte à condition de conserver une liberté totale sur la forme et sur le traitement des surfaces. Il transpose alors ses motifs familiers — moutons, oiseaux, poissons — dans la porcelaine dure, imposant ses silhouettes pleines, ses volumes fermés, ses profils silencieux.

La technique exige de lui un ajustement : réduire les aspérités, contrôler les extensions, simplifier les lignes pour éviter les déformations à la cuisson. Lalanne ne cherche pas à rivaliser avec la tradition décorative de Sèvres ; il impose ses formes sans ornement ajouté.

Les œuvres restent peu nombreuses, souvent éditées en petites séries, marquant la rencontre rare entre une manufacture historique et une vision contemporaine de la sculpture.

Alors, loin des effets de style comme des concessions décoratives, la collaboration de François-Xavier Lalanne avec Sèvres affirme une continuité silencieuse, où la tradition du grand feu devient le lieu d’une figuration stable, directe, sans emphase.

L’empreinte de François-Xavier Lalanne sur sa période

Dans la céramique du XXᵉ siècle, l’œuvre de François-Xavier Lalanne conserve cette fonction de rappel à la forme claire, à la silhouette posée, à la surface stable.

Mais elle ne suit pas les voies explorées par la plupart de ses contemporains, entre recherches d’effets de matière, éclatement des volumes, revendication du geste. Lalanne ne cherche ni l’expérimentation brute ni l’expressionnisme de la texture : il impose à la céramique les mêmes exigences que dans ses sculptures en métal, celles d’une figure tenue, d’une surface lisse, d’un volume lisible. 

Face aux grands courants qui poussent la céramique vers l’abstraction ou vers la monumentalité, son travail propose un autre modèle : celui d’une céramique utilitaire sans fonctionnalisme, d’une figuration sans anecdote, d’une surface sans ostentation.

Son influence, discrète, ne passe pas par l’école ni par le manifeste : elle s’exerce dans la continuité d’une pensée formelle, où la matière ne déborde jamais la figure, où la figure ne se dilue jamais dans la matière.

En conséquence, soustraite aux tensions du siècle, l’empreinte de François-Xavier Lalanne sur la céramique du XXᵉ siècle s’inscrit dans une ligne silencieuse, régulière, où la simplicité du volume devient une manière de durer sans bruit.

François-Xavier Lalanne est un artiste connu des amateurs de sculptures et de peinture, il est l’auteur d’une production artistique absolument considérable.

La majeure partie de ses œuvres est aujourd’hui conservée par des collectionneurs privés, ce qui accroît la cote et le succès de ses œuvres sur le marché des enchères.

Ses céramiques sont particulièrement prisées car ils sont des pièces absolument uniques qui donnent une singularité propre à n’importe quel intérieur.

Aujourd’hui, la cote de l’artiste est particulièrement élevée. Elle a atteint un pic en 2022, puis est redescendue (en restant cependant assez haute) jusqu’en 2024. Depuis le début de l’année 2025, sa cote remonte.

81% de ses lots sont adjugés dans la catégorie sculpture-volume, qui comprend le bronze, les céramiques mais aussi les lampes. La céramique représente une partie assez importante de son œuvre et celles réalisées en collaboration avec la manufacture de Sèvres sont particulièrement recherchées.

Reconnaître la signature de François-Xavier Lalanne

Il n’est pas toujours aisé de déchiffrer ou même d’avoir la chance de tomber sur une œuvre signée de Lalanne. Il signait cependant son œuvre de son nom en lettre cursives, et datait souvent ses sculptures.

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