Cote et valeur des oeuvres, dessins, peintures de Guillaume Fouace

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Cote et valeur de l’artiste Guillaume Romain Fouace

Guillaume Romain Fouace est un peintre français qui appartient au courant du réalisme et réalise essentiellement des portraits et des natures mortes, peintures comme dessins-aquarelles.

Aujourd’hui, ses œuvres sont adjugés entre 500 et 30 490€, un écart considérable mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux oeuvres de l'artiste.

En 2008, une nature morte de Fouace figurant un homard sur un plat en cuivre incliné s’est vendue à hauteur de 24 000€. Sa cote est stable.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse

Style et technique de Guillaume Romain Fouace

Guillaume Fouace (1837 – 1895) est un peintre français rattaché au réalisme naturaliste, avec une sensibilité marquée pour l’observation directe. Son œuvre est située à l’écart des avant-gardes, inscrite dans une tradition de peinture sincère et descriptive, héritée de Courbet et du réalisme provincial.

Il porte un attachement constant à la représentation fidèle du réel, sans idéalisation excessive. Les natures mortes sont le genre central de son œuvre, aujourd’hui le plus identifié. Il représente aussi des scènes de genre, avec des scènes paysannes, intérieurs modestes et vie quotidienne.

On trouve aussi quelquefois des portraits et figures isolées, traités avec sobriété, et des paysages secondaires souvent intégrés à un contexte narratif.  Dans ses natures mortes, la composition est simple, frontale, centrée sur des objets ordinaires comme les fruits, légumes, poissons et ustensiles domestiques.

Il refuse le décoratif et le spectaculaire, et donne priorité à la vérité matérielle. Il met aussi en valeur la banalité comme sujet pictural légitime. Ses compositions sont rigoureuses et équilibrées, souvent construites sur des axes horizontaux.

Les espaces sont resserrés, le cadrage proche, renforçant la présence physique des objets, avec une hiérarchie claire des éléments, sans surcharge. Sa palette est sobre et restreinte, avec des bruns, ocres, gris et verts sourds.

Les couleurs sont utilisées pour traduire la matière plus que pour créer un effet décoratif. Les harmonies sont volontairement sourdes et parfois austères. La matière picturale est dense mais contrôlée.

Il est nettement influencé par le réalisme français (Courbet et Chardin pour la nature morte), et par la tradition flamande et hollandaise pour l’attention portée aux objets simples. Son œuvre établit une distance nette avec l’impressionnisme, malgré sa contemporanéité.

La vie de Guillaume Romain Fouace

Né au hameau de Jonville à Réville, Guillaume Romain Fouace grandit à la campagne, ce qui lui donne rapidement le goût du dessin. Dans un premier temps, il s’inspire de bateaux et d’animaux tandis que de jeunes aquarellistes lui donnent ses premières leçons.

Remarqué par le conseiller municipal et conservateur du musée de Cherbourg, il réalise le portrait de ce dernier et est récompensé d’une bourse qui lui permet de poursuivre son apprentissage artistique à Paris.

En 1867, Guillaume Romain Fouace entre à la prestigieuse école des Beaux-Arts de Paris et bénéficie des enseignements du peintre Adolphe Yvon. Fouace a commencé à gagner sa vie avec des portraits assez nombreux dans les années 1871-1872 mais la nature morte est vite devenue sa signature.

La nature morte est remise à l'honneur dans les années 1850. Les modèles flamands et hollandais sont fortement sollicités. Cependant, les critiques et les salons continuent à regarder le genre avec condescendance. Dès 1870, Guillaume Romain Fouace expose régulièrement ses œuvres au Salon.

Sa participation aux salons parisiens de 1870 et de 1872 le fit en effet connaître pour ses qualités de portraitiste. Néanmoins, ses natures mortes ne sont dévoilées au public qu’à partir du Salon de 1873.

Sur vingt-quatre ans de carrière artistique, Guillaume Fouace participa de son vivant à vingt Salons parisiens, au palais de l'Industrie. Au cours de cette période, la peinture d'histoire et même religieuse évolua en faveur d'une représentation de la vie quotidienne, de la rue, de la campagne et du monde ouvrier et paysan et parallèlement le paysage occupa une place grandissante au Salon.

Guillaume Fouace exposa à l'étranger dans les années 1880 et de manière régulière de 1890 à sa mort. On le trouve ensuite à Munich, au palais de Cristal, dès 1883. 

Segmentation du marché et cote de l’artiste

Les huiles sur toiles constituent le segment quasi exclusif du marché de l’artiste. Les dessins et œuvres sur papier sont très rares, avec un impact marginal sur la cote. Les natures mortes (fruits, poissons et objets domestiques) constituent le segment le plus recherché et le plus liquide.

Les scènes de genre rurales ou intérieures constituent un marché plus étroit. Les portraits sont rares et ont surtout un intérêt documentaire. Les natures mortes sobres et bien composées constituent le cœur de la demande.

Les petits formats (25 – 40 cm) font partie du marché d’entrée avec une rotation rapide. Les formats moyens (40 – 70 cm) font partie du segment central le plus valorisé. Les grands formats sont rares, avec un marché plus sélectif.

Les critères de valorisation sont la qualité de la matière picturale et du rendu des textures, une palette sombre et équilibrée, sans affadissement, l’état de conservation (craquelures et restaurations visibles entraînant une décote), une signature lisible et un sujet clairement identifiable.

La France constitue le marché géographique principal, bien qu’il existe dans toute l’Europe un intérêt ponctuel pour les natures mortes réalistes du XIXème siècle. Fouace occupe ainsi un segment intermédiaire solide du marché de la peinture réaliste française. Les natures mortes de format moyen constituent le cœur de sa cote.

Reconnaître la signature de l’artiste

Guillaume Romain Fouace signe ses œuvres au bas de ses toiles de son nom et de l’initial de son prénom dans une écriture relativement fluide et ronde.

Connaître la valeur d’une œuvre

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