Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Marie Raymond

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Cote et valeur de l’artiste
Artiste française, Marie Raymond a su convaincre les critiques, les marchands et les collectionneurs d’art de son époque. Depuis, les œuvres de l’artiste s’imposent comme des valeurs sûres du marché de l’art.
À partir des années 2010, sa cote explose et affiche une progression stable, notamment pour ses œuvres réalisées à partir des années 40.
Ainsi, le prix auquel se vendent les œuvres de Marie Raymond s’échelonne entre 60 et 27 440€. Une huile sur toile datant de 1946 intitulée Composition en rose a été adjugée 27 440€, tandis qu’elle était estimée entre 15 000 et 18 000€.
Ordre de valeur allant du plus basique au plus prestigieux
Technique utilisée | Résultat |
---|---|
Estampe - multiple | De 60 à 260 € |
Dessin | De 30 à 3 400 € |
Peinture | De 215 à 27 440 € |
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Les œuvres et le style de l’artiste
Dans la peinture de Marie Raymond, la surface ne s’organise pas à partir d’un contour, elle se déploie selon des intensités. Elle ne structure pas un sujet, elle établit une dynamique. La couleur, posée en aplats modulés, ne délimite pas une forme, elle circule.
Elle ne sépare pas, elle relie. La composition ne repose pas sur une hiérarchie des éléments, mais sur un équilibre entre tensions chromatiques, densité des champs, vibration interne. Le regard ne s’ancre pas, il traverse. Le tableau ne propose pas une image à lire, mais une variation à parcourir.
Le geste, mesuré, inscrit chaque modulation dans une trame continue. La matière n’est ni épaisse ni expressive : elle est tenue, diffuse, contrôlée. L’espace pictural ne s’ouvre pas, il se densifie. Il ne cherche pas la profondeur, il affirme la planéité.
Chez Marie Raymond, la peinture ne se réfère pas à un dehors, elle construit un espace intérieur, sans repère, sans centre, sans narration. Elle ne cherche pas l’éclat, elle impose une présence silencieuse. La forme ne vient pas s’imposer, elle s’installe. Elle ne désigne rien, elle active une relation entre le regard, la lumière, et la surface.
Marie Raymond, sa vie, son œuvre
Marie Raymond naît en 1908 à La Colle-sur-Loup, dans le sud de la France. Elle se forme à la peinture dans les années 1930, d’abord à l’Académie de la Grande Chaumière à Paris, puis au contact de l’art moderne, qu’elle découvre entre Paris et la Côte d’Azur. Elle est la mère de Yves Klein.
Dès l’après-guerre, elle participe activement à la scène artistique parisienne. Elle expose aux côtés des peintres de la nouvelle abstraction, fréquente les galeries d’avant-garde, tient chaque lundi soir un salon dans son appartement de la rue d’Assas, où se croisent critiques, artistes, collectionneurs. Elle soutient, défend, oriente.
Elle expose dès 1946 chez Colette Allendy, puis chez Denise René. Elle développe un travail abstrait, structuré par la couleur, par le rythme, par la lumière. Elle participe à de nombreuses expositions collectives en France et à l’étranger, notamment à l’International Exhibition of Modern Art à New York, en 1951.
Elle reçoit le prix Kandinsky en 1949. Après les années 1960, elle s’efface peu à peu de la scène médiatique, mais continue de peindre jusqu’à sa mort en 1998.
Sa trajectoire reste associée à celle de la première abstraction d’après-guerre, dans ce moment où la peinture se détache du sujet pour construire un espace autonome, tendu, silencieux.


Focus sur Composition lyrique, Marie Raymond, 1951
Dans Composition lyrique (vers 1951), la surface ne s’organise pas autour d’un motif, elle se distribue selon des zones colorées, irrégulières, mouvantes. Il n’y a pas de figure centrale, pas de symétrie, pas de narration. La couleur agit seule. Elle ne remplit pas, elle étend. Elle ne décrit rien, elle pulse.
Chaque champ chromatique semble issu d’une expansion contrôlée, posée dans un équilibre instable. Les formes n’ont pas de contour net, elles émergent par contraste, par superposition, par vibration. La composition ne cherche pas à stabiliser le regard, elle engage une dérive.
La matière picturale est fine, presque transparente par endroits. Aucun empâtement, aucune surcharge. Le geste reste invisible, absorbé dans la trame du tableau. La lumière ne découpe pas, elle habite la couleur. Elle ne vient pas du dehors, elle semble diffusée par la toile elle-même.
Chez Marie Raymond, Composition lyrique ne propose pas une image, elle produit une sensation. Le tableau n’illustre pas un état, il le contient. Il ne dirige pas la lecture, il crée un champ de résonance, un espace visuel sans ancrage fixe. Il ne s’impose pas, il enveloppe. Il ne montre rien, mais il installe une présence.
L’empreinte de Marie Raymond sur son époque
Dans l’œuvre de Marie Raymond, l’empreinte se construit dans la durée, par la constance d’un travail fondé sur la couleur, la modulation, la surface. Elle occupe une position centrale dans les années d’après-guerre, au moment où l’abstraction se cherche entre plusieurs directions possibles.
Elle développe une peinture structurée par des champs chromatiques, sans contour, sans motif, organisée par la vibration interne de la couleur et par la densité du silence. À travers cette organisation, elle impose un espace pictural autonome, sans profondeur illusionniste, sans hiérarchie, fondé sur une circulation lente du regard.
Son rôle dépasse la production d’œuvres : elle soutient, elle écrit, elle rassemble. Elle organise chez elle des réunions hebdomadaires où se croisent critiques, artistes, galeristes. Elle permet à une scène d’exister, à des positions d’émerger.
Cette activité constante, discrète mais décisive, inscrit son nom dans une histoire plus large, celle de l’abstraction en France après 1945.
L’empreinte de Marie Raymond sur sa période repose sur cette double action : une peinture construite selon des logiques internes, mesurées, vibrantes, et une présence active dans le champ artistique, faite de continuité, d’écoute, d’exigence. Une œuvre tenue, sans écart, fondée sur l’équilibre entre lumière, surface et regard.
Les influences stylistiques de Marie Raymond
Dans la peinture de Marie Raymond, les influences se lisent dans l’agencement des surfaces, dans le traitement de la couleur, dans la manière de construire un espace sans profondeur. Elle regarde Matisse pour la clarté du plan, Bonnard pour la vibration chromatique, Delaunay pour la modulation circulaire. Elle s’inscrit dans une tradition française de la couleur comme structure, sans rupture, sans fragmentation. La ligne ne domine pas, elle disparaît au profit de la teinte, de la masse, de l’accord. À la différence de Nicolas de Staël, qui construit ses formes par blocs serrés, elle privilégie la fluidité, l’ouverture, la transparence.
Elle partage avec Hans Hartung le refus de la narration, mais sans recourir à la violence du trait. Là où Hartung travaille la vitesse, l’impulsion, elle installe un rythme plus lent, plus continu, plus intérieur. Chez elle, la composition repose sur une répartition silencieuse des forces, sur une dynamique douce.
Elle construit l’espace non par contraste mais par glissement. L’abstraction n’est pas pour elle une rupture avec la réalité, mais une manière d’organiser un monde autonome, cohérent, sensible. Une peinture attentive, posée, qui absorbe ses influences sans les citer, et les redistribue sous forme d’accords colorés, de champs modulés, de surfaces habitées.


Le succès des artistes féminines du XXème siècle aux enchères
Depuis 2020, les ventes aux enchères consacrées aux femmes artistes ont connu une progression continue, fondée sur une relecture active du marché, une réévaluation critique des œuvres, une structuration nouvelle de la demande.
Les chiffres, publiés par les principales maisons de ventes, confirment cette dynamique : Yayoi Kusama, Joan Mitchell, Louise Bourgeois, Georgia O’Keeffe, Cecily Brown atteignent des sommets rarement égalés jusque-là, non pour des raisons conjoncturelles, mais parce que leurs œuvres s’inscrivent désormais dans une lecture élargie de l’histoire de l’art moderne et contemporain.
Les résultats ne reflètent pas seulement un phénomène de correction tardive, ils traduisent une transformation du regard, une redéfinition de la valeur.
La multiplication des ventes thématiques organisées par Sotheby’s ou Christie’s, exclusivement dédiées aux artistes femmes, constitue un autre indice : le marché ne s’ajuste pas, il se reconfigure. Les œuvres sont extraites des marges, présentées dans des contextes muséaux, publiées, analysées, intégrées dans les grands récits.
Cette reconnaissance n’est ni marginale ni temporaire, elle modifie les hiérarchies établies. Elle impose une nouvelle cartographie, dans laquelle les œuvres de Tanning, Saint Phalle, Hepworth ou Leonor Fini trouvent leur place, non comme objets de réhabilitation, mais comme structures constitutives d’une autre histoire.
L’évolution est lente mais constante : elle ne corrige pas une omission, elle transforme les fondements visibles de la reconnaissance artistique.
Sa signature
Les œuvres de Marie Raymond ne sont pas toutes signées, et il existe des copies.
Un exemple de sa signature est visible sur le dessin ci-dessous.

Expertiser votre bien
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