Cote et valeur des oeuvres, peintures de Louise Adelaïde Desnos

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Cote et valeur de l’artiste Louise Adélaïde Desnos   

Louise Adelaïde Desnos est une artiste connue des amateurs de peinture du XIXème. À présent, les prix de ses œuvres augmentent au marteau des commissaires-priseurs.

Ses huiles sur toile sont particulièrement prisées, surtout par les acheteurs français, et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 990€ et 4 240€, un delta important mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de l’artiste.

En 2022, son huile sur toile La Toilette, datant de 1839 a été vendue à hauteur de 4 240€, tandis qu’elle était estimée entre 4 460 et 6 240€. Sa cote est stable.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse

Style et technique de l’artiste Louise Adelaïde Desnos  

Louise Adelaïde Desnos produit principalement des huiles sur toile, surtout des peintures d’Histoire et des portraits, et s’inscrit dans les canons académiques du XIXème siècle.

Elle produit principalement des huiles sur toile, dans la tradition académique du XIXème siècle. Elle utilise le dessin préparatoire soigné, souvent à la pierre noire ou à la sanguine, avant le passage à l’huile.

Elle applique des couches fines et superposées qui lui permettent d’obtenir des glacis et un rendu satiné. Le modelé est lisse et régulier, et peu de traces du pinceau sont visibles, à cause de sa volonté d’un rendu abouti et poli.

Elle met en valeur les visages par un clair-obscur doux, hérité de la tradition classique, avec un grand souci du détail textile et ornemental (dentelles, bijoux, drapés), démontrant une maîtrise assez virtuose des textures.

Ses portraits sont généralement frontaux ou de trois-quarts, dans la tradition des portraits d’apparat du XIXème siècle. Les figures sont centrées, souvent inscrites dans un cadre neutre ou légèrement ornemental.

Sa peinture témoigne de la recherche d’un équilibre entre ressemblance psychologique et mise en scène sociale du modèle. La palette est raffinée, dominée par des tons chauds et clairs (ocres, beiges, roses, bruns) qui sont équilibrés par des rehauts plus intenses (bleus profonds, verts, rouges).

Elle utilise des glacis afin d’obtenir des carnations douces et lumineuses, processus typique de la peinture académique. Les contrastes chromatiques sont maîtrisés afin d’accentuer la hiérarchie visuelle (visage et mains en premier plan, accessoires secondaires en arrière).

Son objectif premier est de rester fidèle à son modèle et de valoriser son rang social. Son œuvre est marquée par un idéalisme modéré, les traits sont adoucis afin de soigner la dignité des personnages qu’elle représente.

Son œuvre subit une influence de la tradition du portrait néoclassique, parfois enrichie d’éléments romantiques dans l’expression et les décors. Elle s’inscrit dans la continuité de la peinture académique française du XIXème siècle.

Elle est héritière des codes du portrait officiel, avec une attention particulière portée à la psychologie des individus, mais surtout à leur statut social. Son style reflète une volonté de concilier exactitude descriptive et idéalisation classique, en accord avec les attentes des commanditaires de son temps.

La carrière de Louise Adélaïde Desnos

Louise Adelaïde Desnos est une artiste allemande née en 1807. Elle est née à Paris, et a étudié la peinture auprès de Louis Hersent et de Louise Hersent, deux peintres académiques renommés, ce qui l’ancre dans la tradition du portrait officiel et de la peinture d’histoire.

Elle reçoit une formation classique au dessin et à l’huile, avec une maîtrise technique reconnue dès ses premières œuvres. Elle débute sa carrière dans les années 1830, une période où l’académisme domine encore les Salons officiels.

Elle a repris, après Louise Hersent, la direction de l’école de peinture pour femme créée dans le VIème arrondissement de Paris, Auguste Gallimard lui succèdera, elle est surtout célèbre pour cette raison dans l’histoire de l’art du XIXème siècle.  

Louise Desnos exposera ses toiles au Salon de 1831 à 1853, et réalisera à ce titre de nombreux portraits, dont celui du Roi des Français Louis Philippe et des copies de celui de l’Empereur Napoléon III et de l’Impératrice Eugénie.

Louise Adélaïde Desnos obtient une reconnaissance critique pour la finesse du rendu psychologique de ses portraits. Elle développe une activité soutenue de portraitiste de la bourgeoisie et de l’aristocratie.

Ses œuvres sont destinées à une clientèle privée, soucieuse de représentation sociale. Son style est apprécié pour son équilibre entre ressemblance fidèle et idéalisme flatteur. Elle est reconnue comme une femme peintre professionnelle à une époque où elles sont encore rares sur la scène académique.

Ses œuvres sont diffusées et commentées dans la presse spécialisée, témoignant d’une visibilité non négligeable dans le milieu artistique parisien. Son nom apparaît dans les dictionnaires et catalogues d’artistes du XIXème siècle, signe d’une carrière insérée dans les réseaux officiels.

Sa carrière est marquée par sa fidélité au langage académique hérité des Hersent. Elle s’inscrit dans la tradition du portrait mondain et du portrait d’apparat, en phase avec les attentes du Second Empire, et continue de peindre jusqu’en 1870, malgré l’évolution des goûts artistiques vers le réalisme et l’impressionnisme.

Elle meurt dans la Somme en 1878.

L’empreinte de Louise Desnos sur sa période

Louise Adelaïde Desnos marque l’art du XIXème siècle, elle est aujourd’hui une artiste méconnue mais demandée, célèbre pour sa contribution à former des peintres femmes au XIXème siècle plus que pour ses œuvres en elles-mêmes.

Ses œuvres sont assez rares aux enchères et pourraient donc atteindre des montants inédits.

Elle appartient à une génération où les femmes peintres commencent à être plus visibles, mais restent minoritaires et souvent cantonnées à certains genres (portrait, nature morte).

Sa carrière illustre la possibilité d’une reconnaissance publique féminine dans un milieu encore largement masculin et académique. Son nom apparaît régulièrement dans les catalogues du Salon et les dictionnaires d’artistes, signe d’une intégration institutionnelle rare pour une femme.

Sa spécialisation dans le portrait mondain et d’apparat répond aux attentes de la bourgeoisie et de l’aristocratie du XIXème siècle. Grâce à la qualité de son exécution, elle a contribué à pérenniser l’art du portrait officiel dans un moment de transition vers des formes plus libres (romantisme, réalisme).

Son empreinte réside dans la capacité à associer fidélité psychologique et idéalisation, une exigence majeure du portrait officiel de son temps. Elle représente ainsi la face conservatrice et institutionnelle de la peinture du XIXème siècle, en contraste avec les avant-gardes.

En tant que femme exposant au Salon, elle participe à la légitimation progressive de la présence féminine dans les circuits académiques. Elle n’a pas révolutionné les codes, mais son parcours contribue à documenter le rôle social et culturel des portraits peints dans la France du XIXème siècle.

Son œuvre incarne la continuité d’une tradition académique respectée, à une époque où l’histoire de l’art a surtout retenu les innovateurs.

Longtemps restée dans l’ombre, elle fait partie de ces artistes féminines du XIXème siècle redécouvertes par l’histoire de l’art récente, attentive à la question de la place des femmes dans la création.

Reconnaître la signature de l’artiste

Louise Desnos ne signe pas nécessairement ses œuvres. Il peut exister des copies, c’est pourquoi l’expertise reste importante.

Connaître la valeur d’une œuvre

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