Cote et valeur des dessins, peintures de Nicolas Auguste Gallimard

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Cote et valeur de l’artiste Nicolas-Auguste Gallimard          

Peintre d’art religieux oublié de son époque, Gallimard laisse derrière lui une identité artistique unique. Cet héritage se compose principalement de dessins et de peintures.

A présent, les prix de ses œuvres augmentent au marteau des commissaires-priseurs, sa cote est stable. Ses toiles et autres œuvres sont particulièrement prisées, notamment par les acheteurs français, et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 110€ et 2 300€, un delta considérable mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Gallimard.

En 2020, une huile sur toile intitulée Les quatre évangélistes, datant de 1849 a été vendue à hauteur de 2 300€ tandis qu’elle était estimée entre 800 et 1 000€.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse 

Style et technique de l’artiste

Auguste Gallimard (1814 – 1892) s’inscrit dans le mouvement du figuratisme académique, très inspiré de sujets religieux pour l’essentiel de ses œuvres. Il est influencé par les néoclassiques français. Il produit surtout des huiles sur toiles et des dessins.  

Formé auprès de Paul Delaroche, il est une figure de la peinture académique. Son support privilégié est l’huile sur toile, qui est conforme aux pratiques académiques de l’époque. Il utilise ponctuellement des dessins préparatoires au crayon ou à l’encre, parfois rehaussés de lavis.

Sa palette de couleurs est riche mais équilibrée, privilégiant des contrastes harmonieux et des effets de clair-obscur. Sa technique est caractérisée par une grande précision du dessin, héritée de sa formation académique.

Il superpose les couches et les glacis afin d’obtenir des rendus subtils et des effets de profondeur. Le travail des détails est soigné, notamment en ce qui concerne les visages, les drapés et les textures architecturales. Son exécution est maîtrisée, avec un souci constant de clarté et de lisibilité de la scène.

Ses compositions sont souvent théâtrales et équilibrées, avec une mise en scène héritée de la peinture d’histoire. Il accorde une grande importance à la hiérarchie des plans. Son premier plan est expressif tandis que son arrière-plan est narratif ou décoratif.

Les postures et les gestes des personnages sont étudiés afin de traduire une intensité dramatique ou une certaine gravité. Il privilégie dans ses sujets les scènes religieuses, mythologiques et historiques, inscrits dans la tradition du XIXème siècle français.

Sa peinture est marquée par un idéalisme classique, avec des décors soignés, des figures idéalisées et un accent mis sur la narration. La dimension narrative est forte, chaque tableau se voulant éducatif et moral, en accord avec les attentes de la commande publique et des Salons officiels.

Le clair-obscur est modulé, avec une inspiration caravagesque dans certains effets dramatiques de lumière. Les glacis transparents ont vocation à intensifier la profondeur des tons et donner une matérialité aux chairs et aux tissus.

Il travaille sur la texture des étoffes et des surfaces, en recherchant un rendu illusionniste et détaillé, fidèle aux canons du réalisme académique. Nicolas Auguste Gallimard incarne ainsi la continuité de la tradition académique française du XIXème siècle.

Son style le rapproche de contemporains comme Thomas Couture ou Hippolyte Flandrin, mais dans une veine plus historiciste. Ses œuvres d’inscrivent dans le contexte d’une peinture destinée au Salon officiel et aux commandes publiques, visant à allier beauté formelle et narration.

La vie de Auguste Gallimard     

Né à Paris en 1813, Auguste Gallimard s’inscrit parfaitement dans les canons artistiques de son siècle. Issu d’une famille d’artistes, il apprend d’abord la peinture auprès de ses oncles, Nicolas-Auguste Hesse et Henri-Joseph Hesse. Il étudie ensuite dans l’atelier d’Ingres puis auprès du sculpteur Denis Foyatier.

En 1835, il présente ses premières œuvres au Salon des artistes français, le succès est immédiat. A l’exposition universelle de 1855, son tableau La Séduction de Léda est refusé par le jury. Cela donne lieu à une polémique qui le fait connaître internationalement. Napoléon III offre le tableau à Guillaume Ier de Wurtemberg comme cadeau diplomatique. Il réalise à partir de 1846 les vitraux de l’église Saint Laurent (Saint Laurent soutenu par les anges). Cette œuvre lui vaudra la commande de d’autres églises, il continuera à réaliser des vitraux durant tout sa vie.

En parallèle de sa carrière de peintre, il est également critique d’art et publie des articles dans différents journaux, et dirige également l’école de peinture créée pour les peintres femmes de Louise Hersent, à la suite d’Adelaïde Desnos.

Il meurt en 1880 à l’âge de 66 ans.

Segmentation du marché et cote de l’artiste

Nicolas Auguste Gallimard (1814 – 1892) est un peintre académique du XIXème siècle, moins connu que ses contemporains majeurs (Delaroche, Gérôme, Bouguereau). Ses œuvres sont présentes dans quelques collections publiques, mais majoritairement dans des collections privées.

Sa présence sur le marché des enchères est irrégulière, et c’est un artiste davantage recherché par des amateurs spécialisés du XIXème que par le marché international.

Ses peintures d’histoire et compositions religieuses constituent le segment le plus rare, elles sont souvent de grand format et les valeurs sont modérées mais peuvent attirer des institutions ou des collectionneurs avertis.

Ses portraits constituent une production plus accessible, mais pouvant séduire les amateurs de peinture académique, les prix sont généralement plus bas que pour les grandes scènes narratives.

Les dessins préparatoires restent un marché confidentiel, mais apprécié des collectionneurs de travaux académiques pour leur précision et leur rôle documentaire.

Pour les huiles sur toile de format moyen, les estimations sont généralement comprises entre 1 000 et 8 000€. Les grandes compositions académiques ou religieuses peuvent atteindre 10 000 et 20 000€, selon le sujet et la provenance. Les portraits se situent autour de 2 000 à 5 000€, et sont plus accessibles et plus fréquemment proposés.

Les dessins se négocient souvent quant à eux en dessous de 1 500€, selon le format et l’état de conservation. Les facteurs globaux influençant la valeur des œuvres sont le sujet, la provenance (si l’œuvre est passé par le Salon officiel, sa valeur est renforcée), l’état de conservation et la tendance du marché.

Il reste tout de même moins côté que son maître, Paul Delaroche, ou que des figures comme Jean-Léon Gérôme ou Alexandre Cabanel. Il se situe dans une gamme comparable à des artistes secondaires du XIXème siècle comme Charles Landelle ou Édouard Debat-Ponsan.

L’empreinte de Gallimard sur son époque

Nicolas-Auguste Gallimard a laissé un héritage artistique important, témoignant de la société et de la culture de la Belgique au XXe siècle. Ses œuvres sont exposées dans de nombreuses collections d'art prestigieuses à travers le monde et dans des églises, même s’il est peu connu du grand public.

Aujourd’hui, ses œuvres ont encore du succès aux enchères. Bien que certaines de ses œuvres soient conservées dans des musées en Europe, les collectionneurs privés jouent un grand rôle dans la préservation de son œuvre, ses œuvres sont très rarement présentées aux enchères.

Reconnaître la signature de l’artiste

Auguste Gallimard signe parfois ses œuvres, la plupart du temps en bas du tableau, dans une couleur qui contraste avec le fond. Cependant, il existe quelques copies, c’est pourquoi l’expertise est primordiale.

Connaître la valeur d’une œuvre 

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