Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Marguerite Gérard

Marguerite Gérard, huile sur toile

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Par la suite, si vous désirez vendre votre œuvre, nous vous orienterons vers le meilleur dispositif possible pour en obtenir un prix optimal.

Cote et valeur de l’artiste Marguerite Gérard     

Marguerite Gérard est une artiste majeure du portrait au XIXème siècle. À présent, les prix de ses œuvres augmentent au marteau des commissaires-priseurs.

Ses huiles sur toile sont particulièrement prisées, surtout par les acheteurs français, et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 20€ et 1 057 760€, un delta considérable mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de l’artiste.

Une huile sur toile intitulée La mauvaise nouvelle a été vendue à hauteur de 1 057 760€, tandis qu’elle était estimée entre 470 000 et 705 000€. Sa cote est en hausse.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse

Technique utilisée

Résultat

Dessin - aquarelle

De 1490 à 2 130€

Estampe - multiple

De 20 à 2 740€

Miniature

De 240 à 3 900€

Huile sur toile

De 115 160 à 1 057 760€

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Style et technique de l’artiste Marguerite Gérard   

Marguerite Gérard (1761 – 1837) est une artiste active sous l’Ancien Régime, la Révolution et l’Empire en tant que peintre et graveur. Elle est connue pour ses scènes de genre raffinées et ses portraits.

Elle travaille principalement à l’huile sur toile et panneau, privilégiant des formats de petite moyenne dimension, adaptés aux intérieurs privés. Elle réalise aussi des gravures et eaux-fortes, parfois en collaboration avec Jean-Honoré Fragonard, son beau-frère et mentor.

Elle pratique le dessin préparatoire, au graphite et à la pierre noire, avant le passage à l’huile. La finition est lisse et polie, avec peu de traces visibles du pinceau. Gérard travaille en couches fines superposées et en glacis, pour obtenir des effets de transparence et de luminosité.

Son travail témoigne d’une précision extrême dans le rendu des détails, avec les plis des étoffes, les reflets sur les objets et les textures domestiques. Elle dépeint souvent des scènes d’intérieur, souvent cadrées dans des espaces réduits et intimes.

Son organisation est claire et équilibrée, héritée du classicisme, mais enrichie d’une observation minutieuse de la vie quotidienne. L’artiste utilise la perspective architecturale, (portes, fenêtres, rideaux) afin de structurer l’espace et guider le regard.

Les figures sont disposées avec élégance, souvent dans une posture naturelle, ce qui accentue l’impression de réalisme. Sa palette est raffinée, dominée par des tons chauds et lumineux (ocres, bruns, beiges, rouges), équilibrés par des blancs éclatants et des bleus délicats.

Elle fait usage de contrastes subtils destinés à mettre en valeur les visages et les mains, comme Louise Adelaïde Desnos, Marie Denise Villiers ou encore Louise Hersent, et apporte un soin particulier à la carnation et aux drapés, avec des harmonies douces qui rappellent la peinture hollandaise du XVIIème siècle.

Elle peint des scènes de genre, à savoir des scènes de vie quotidienne, des intérieurs bourgeois, des scènes de maternité, des enfants et de la musique. Le rendu est sensible et l’observation de la vie domestique prime sur le grand récit héroïque.

Son œuvre associe ainsi rigueur académique, héritée de l’école classique, et sensibilité narrative, héritée de Fragonard et des peintres hollandais ; et est marquée par une atmosphère douce, élégante et parfois légèrement sentimentale.

Marguerite Gérard inscrit sa production dans la lignée de la peinture hollandaise du XVIIème siècle (Vermeer, Metsu, de Hooch), adaptée au goût français du XVIIIème siècle finissant. Elle est l’héritière et la collaboratrice de Fragonard, dont elle reprend certains codes tout en affirmant une identité propre dans la scène de genre.

Marguerite Gérard représente ainsi une peinture intimiste et raffinée, en contraste avec les grands courants néoclassiques et romantiques.

Marguerite Gérard, une trajectoire singulière

Marguerite Gérard est née à Grasse, dans une famille de parfumeurs. Après la mort de ses parentes en 1775, elle rejoint à Paris sa sœur Marie-Anne Gérard, qui est l’épouse de Jean-Honoré Fragonard.

Elle se forme alors entièrement avec son beau-frère, dont elle devient à la fois l’élève et la collaboratrice, et bénéficie ainsi d’un accès privilégié à l’atelier et à la bibliothèque de Fragonard, ce qui lui permet de développer un style autonome.

Ses premières réalisations sont en collaboration avec Fragonard (dessins, gravures, peintures de petit format). Elle travaille également comme graveur, plusieurs eaux-fortes qui furent attribuées à Fragonard sont désormais reconnues comme les siennes.

Les conflits d’attribution de la sorte sont tout à fait classiques pour l’époque, on retrouve les mêmes problématiques avec Prudhon et Constance Mayer ou encore Marie-Denise Villiers et Jacques-Louis David.

Elle se spécialise dès ses débuts dans la scène de genre et le portrait plutôt que la peinture d’histoire, et se fait remarquer à la fin des années 1780 pour ses scènes intimes et raffinées, qui séduisent la bourgeoisie et l’aristocratie.

Marguerite Gérard obtient une notoriété croissante sous le Directoire, le Consulat et l’Empire, grâce à son style adapté au goût d’une société en quête d’intérieurs élégants. Elle expose régulièrement au Salon de Paris, et est l’une des rares femmes à y être acceptée.

Sa clientèle inclut des milieux aristocratiques et bourgeois, qui apprécient son attention au détail et la qualité de ses portraits. Elle reste célibataire toute sa vie, consacrant son temps à la peinture.

L’artiste partage beaucoup de temps avec Fragonard et sa sœur, ce qui entretient toute sa vie la proximité artistique avec son maître, en établissant malgré tout une indépendance stylistique, même si la postérité a longtemps vu son œuvre comme une extension de celle de Fragonard.

Elle continue de travailler et d’exposer jusqu’aux années 1820, et meurt à Paris en 1837, à l’âge de 76 ans. Son atelier et ses œuvres restent relativement confidentiels après sa mort. Aujourd’hui, Marguerite Gérard est reconnue comme l’une des premières femmes peintres professionnelles du XVIIIème siècle tardif et du début XIXème.

Elle est redécouverte au XXème siècle grâce aux études sur les femmes artistes et la redéfinition de la scène de genre en France. Son œuvre est désormais analysée comme une fusion entre l’intimisme hollandais et l’élégance française, avec une valeur documentaire sur la vie domestique bourgeoise.

Elle est considérée comme une figure importante de la transition artistique entre l’esprit rococo de Fragonard et le goût intimiste de la société postrévolutionnaire.

Segmentation du marché et cote de l’artiste

Marguerite Gérard est surtout appréciée par ses peintures à l’huile. Le segment le plus recherché est celui des petites toiles raffinées d’intérieur bourgeois, de mères et d’enfants, ou de jeunes femmes au quotidien.

Les prix varient généralement entre 30 000 et 250 000€ selon le sujet, l’état de conservation et la provenance. Les compositions abouties et de grand raffinement décoratif atteignent parfois des prix supérieurs (au-delà de 300 000€).

Les tableaux de grand format sont plus rares dans son corpus et souvent liés à des commandes spécifiques. Ils sont peu présents en salle des ventes, mais les estimations montent généralement plus haut que pour les petits formats, car ils illustrent son ambition académique.

Pour les dessins préparatoires et les gravures, le marché secondaire est moins soutenu mais régulier pour autant. Les dessins se situent dans une fourchette de 2 000 à 10 000€, selon la qualité et l’authenticité de l’attribution.

Ses gravures collaboratives avec Fragonard se négocient autour de 1 000 à 5 000€, surtout si elles proviennent de collections anciennes. Sa cote est d’une stabilité relative, elle reste solide mais discrète, sans envolées spectaculaires.

Elle est redécouverte par les musées et les historiens de l’art ; avec toutes les recherches sur les femmes artistes du XVIIIème et XIXème siècles, ce qui tend à renforcer la demande institutionnelle.

Les collectionneurs spécialisés dans la scène de genre française ou dans l’histoire des femmes peintres se montrent particulièrement attentifs à ses œuvres. Les provenances prestigieuses (collections aristocratiques ou muséales) constituent également un facteur déterminant de la hausse des adjudications.

Reconnaître la signature de l’artiste

Marguerite Gérard signe souvent son nom en bas de ses dessins, ou de ses huiles sur toile. Il peut exister des copies, c’est pourquoi l’expertise reste importante.

Connaître la valeur d’une œuvre

S’il s’avère que vous possédez une œuvre de Marguerite Gérard ou d’après l’artiste, n’hésitez pas à demander une évaluation gratuite moyennant notre formulaire sur notre site internet.

Un membre de notre équipe, composée d'experts et de commissaires-priseurs agréés, vous contactera promptement afin de vous communiquer l’estimation de la valeur marchande de votre œuvre, sans oublier de vous transmettre les informations ad hoc sur celle-ci.

Si vous considérez vendre votre œuvre, vous serez également accompagnés par nos spécialistes afin de bénéficier d’alternatives pour la céder au meilleur prix possible, prenant en compte les inclinations du marché.

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