Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Jacques Fouquier
Si vous détenez une œuvre réalisée par l’artiste Jacques Fouquier ou d’après son travail et que vous souhaitez connaître sa valeur, nos experts et commissaires-priseurs agréés par l’état vous aiguilleront.
Nos spécialistes réaliseront une expertise gratuite de votre œuvre, et vous transmettront une estimation précise de sa valeur sur le marché actuel.
Par la suite, si vous désirez vendre votre œuvre, nous vous orienterons vers le meilleur dispositif possible pour en obtenir un prix optimal.
Cote et valeur de l’artiste
Populaire de son vivant et peintre de cour de Louis XIII, Jacques Fouquier (ou Fouquières) se fait une place sur le marché de l’art dès de XVIIème siècle. Aujourd’hui, la cote de l’artiste est haute et stable, malgré sa faible présence sur le marché.
Très prisé par les amateurs de peinture de paysage, certaines de ses œuvres peuvent atteindre des milliers d’euros aux enchères.
Son tableau City in winter, with frozen river and figures herding a été adjugé plus de 163 700 €.
Ordre de valeur allant du plus basique au plus prestigieux
Technique utilisée | Résultat |
|---|---|
Dessin - aquarelle | De 2 720 à 7 000€ |
Peintures | De 3 750 à 163 730€ |
Réponse en - de 24h
Le style et la technique de Jacques Fouquier
Jacques Fouquier ou Jacques Fouquières (1580/91 – 1659) est un spécialiste de paysage baroque flamand. Ses œuvres montrent une large perspective, souvent une nature vaste et animée ainsi qu’une figuration humaine intégrée.
Il est héritier de la tradition des « word-landscapes » (paysages panoramiques du Nord), avec des montagnes lointaines, un ciel vaste, des rivières, bosquets et vues étendues qui dominent les petites figures. Vers 1622, il opère une transition vers une composition plus focale, avec des arbres au premier plan, une réduction de la profondeur panoramique et un espace plus unifié et une atmosphère plus sereine.
Sa palette chromatique est contrôlée, avec des verts profonds, ocres, bruns pour le feuillage et le sol, et des bleus – gris pour l’arrière-plan et l’atmosphère. Le contraste entre zones claires et zones ombrées est assez subtil.
Les figures humaines sont présentes mais secondaires : contrairement à certains contemporains qui conféraient une grande place aux personnages, chez Fouquier la nature reste protagoniste. Le support et le médium utilisé restent surtout l’huile sur panneau et sur toile, avec parfois la technique de la tempera ou la dilution pigmentaire qui rappelle les miniaturistes.
L’artiste travaille avec des couches, il les superpose afin de moduler les zones claires et sombres afin de créer une profondeur et une atmosphère. Ses compositions sont structurées, avec un usage de plans successifs (avant-plan, moyen-plan, arrière-plan), et une évolution vers une réduction de la stratification et un espace plus homogène.
Les détails sont soignés et malgré l’ampleur des paysages les feuillages, l’architecture lointaine et les personnages sont rendus avec précision. Les ex-villes ou châteaux sont visibles à distance.
L’artiste porte une attention particulière à la qualité de l’air, de la lumière et les ciels sont traités avec des effets de distance perceptibles, influencés par le paysage classique.
La vie de Jacques Fouquier
Jacques Fouquier ou Jacques Fouquières (1580/91 – 1659) est un peintre flamand né à Anvers (Belgique). Sa date de naissance est incertaine puisque les archives ne concordent pas. Le 5 janvier 1604, il inscrit sur un dessin « aetatis suae 13 », ce qui permet toutefois de dater approximativement sa naissance.
En 1614, il est enregistré comme maître dans la Guilde de Saint-Luc d’Anvers sous le nom de « Jacques Foucque ». Vers 1616-1619, on trouve des traces de son activité à Heidelberg, en Allemagne, au service de l’électeur palatin Frédéric V, pour le programme décoratif de « l’Englischer Bau » du château d’Heidelberg.
De 1619 à 1621, il revient à Bruxelles pour une période, avec un possible séjour en Italie autour de 1620. En 1621 (au plus tard), il s’installe à Paris, où il devient peintre de cour pour Louis XIII. Le 15 juillet 1626, il reçoit une commission royale pour peindre des vues de paysages pour la Grande Galerie du Palais du Louvre. La même année, son anoblissement est rapporté.
Il voyage en France afin d’exécuter des commandes royales : en 1626 à Toulon, en 1627 à Aix-en-Provence, et en 1629 à Marseille et Toulon.
Il est documenté qu’en 1644, il vivait à Paris avec d’autres artistes flamands. Il meurt en France entre fin 1655 et début 1656, ou 1659 selon certaines sources. Son inventaire après décès (4 janvier 1656) indique qu’il avait des dettes et peu de biens, on peut donc supposer qu’il est mort dans une certaine précarité.
Parmi ses élèves notables, on trouve Philippe de Champaigne, Matthieu van Plattenberg et Étienne Redu. On lui attribue la dénomination informelle de « Titien flamand » en raison de sa réputation élevée à l’époque. Beaucoup de ses grandes œuvres décoratives pour le palais du Louvre ou les Tuileries sont perdues, notamment en raison de l’incendie du palais en 1871.
Il collabore et est estimé par d’autres maîtres de l’époque, ce qui indique un réseau artistique européen indépendant.
Focus sur Vue panoramique d’Avignon, Jacques Fouquier
Cette œuvre se compose d’un arbre monumental au premier plan, qui domine la totalité de la scène. À droite, il représente une auberge et quelques personnages bien visibles dans l’espace. En arrière-plan, la ville d’Avignon se détache dans un paysage plus diffus avec ses toitures illuminées.
L’œuvre illustre une transition chez Fouquier. Le jeu des plans (avant-plan, moyen-plan, arrière-plan) est encore visible, mais l’arrière-plan est traité avec une atmosphère plus homogène, une indication du passage vers un paysage moins stratifié.
La palette privilégie des bleus-verts pour la campagne, un rouge vif pour la robe d’une femme au centre-droit, et une lumière dorée sur la cité d’Avignon, et créé un contraste entre l’éclat urbain et la quiétude rurale. Contrairement à certains paysages où l’artiste délègue les personnages, ici Fouquier semble peindre les figures seul.
Ils sont précisément intégrés au décor, mais restent secondaires face à l’arbre et au paysage. Sa technique picturale fait appel à l’huile sur panneau, avec l’application de la peinture en couches denses pour le premier plan, et un souci de détail (feuillage, architecture), ainsi qu’une progression vers des touches plus larges et atmosphériques à l’arrière.
Le traitement du feuillage reste schématique plutôt que naturaliste, ce qui marque une rigueur formelle. L’arbre géant est conçu comme pivot visuel et renvoie à une présence naturelle presque majestueuse. Le paysage urbain d’Avignon évoque l’ordre humain dans la nature, et l’union des deux suggère la coexistence de l’homme et de la nature, un thème cher au paysage baroque flamand.
L’œuvre s’inscrit dans le programme décoratif royal que Fouquier mènera pour Louis XIII, avec la valorisation de la nature et de la royauté française, qui se lit dans cette vue panoramique d’une ville française emblématique.
Cette œuvre illustre une évolution de Fouquier, à savoir l’abandon progressif des vastes « word-landscapes » très ouvertes vers des compositions plus contemplatives, centrées, avec un premier plan puissant.
Elle permet de confronter son approche avec celle de contemporains, par exemple Claude Lorrain ou Nicolas Poussin, qui privilégient quant à eux un antécédent classique et une profondeur atmosphérique plus lissée. Fouquier garde encore la robustesse nordique du paysage tout en glissant vers l’art français du XVIIème siècle.
La présence très visible de l’arbre rappelle les solutions vues chez Gillis van Coninxloo ou d’autres peintres flamands, avec le motif de l’arbre comme structure centrale, qui devient un motif d’intériorité visuelle plutôt qu’un simple remplissage décoratif.
Sa signature
Les œuvres de Jacques Fouquier ne sont pas toutes signées.
Expertiser votre bien
Si vous êtes propriétaire d'une œuvre de Jacques Fouquier, n'hésitez pas à solliciter une évaluation gratuite en remplissant notre formulaire en ligne.
Un membre de notre équipe, composée d'experts et de commissaires-priseurs agréés, vous contactera pour vous fournir une estimation de la valeur marchande de votre œuvre.
Si vous envisagez de vendre votre œuvre, nos spécialistes vous guideront également à travers les différentes alternatives disponibles pour obtenir le meilleur prix possible, en tenant compte des tendances du marché et des spécificités de chaque œuvre.
Réponse en - de 24h
A découvrir dans la même thématique
Cote et valeur des oeuvres, peintures de Jean Raoux
Jean Raoux, peintre de sujets religieux et de peintures d'Histoire, a produit beaucoup d'huiles sur toile appréciées aux enchères. Estimation en 24h.
En savoir plus >
Cote et valeur des oeuvres, dessins, peintures de Gabriel Me...
Gabriel Metsu est un peintre néerlandais du XVIIème siècle qui a produit des huiles sur panneau et dessins recherchés et cotés aux enchères.
En savoir plus >
Cote et valeur des tableaux, dessins, gravures de Rembrandt...
Rembrandt Van Rijn est un des artistes du Siècle d'or hollandais les plus célèbres. Aujourd'hui, il est l'un des artistes les plus cotés et recherchés
En savoir plus >
Site sécurisé, anonymat conservé
Commissaire-priseur et expert agréé par l'État
Estimations gratuites et certifiées