Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Alexander van Bredael

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Cote et valeur de l’artiste Alexander van Bredael 

Alexander van Bredael est un peintre flamand du XVIIème siècle. Figure discrète, on trouve relativement peu d’œuvres qui lui sont attribuées sur le marché de l’art mais celles-ci sont extrêmement prisées et bien côtés.

L’essentiel de sa production gravite autour de la peinture mais on conserve également quelques dessins et gravures.

Les œuvres de Alexander van Bredael sont adjugées entre 830 et 59 200€. En 2015, son huile sur toile The Ommegang at the Meir, Antwerp, datant de 1694 a été vendue à hauteur de 30 000€, alors qu’elle était estimée entre 20 000 et 30 000€.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse

Style et technique de l’artiste

Alexander Van Bredael (1663 – 1720) est peintre flamand baroque actif à Anvers. Il est formé par son père, Peeter van Bredael, spécialisé dans les scènes de marché et les fêtes villageoises. Il continuera dans cette veine en y ajoutant sa propre sensibilité.

Il explore une variété de genre, en travaillant notamment sur les paysages italianisants, les scènes de marché, les processions urbaines et les fêtes populaires, reflétant ainsi la vie quotidienne de son époque.

Ses œuvres montrent l’influence de peintres flamands comme David Teniers le Jeune, Pieter van Aelst et Erasmus de Bie, surtout en ce qui concerne la représentation de scènes de genre animées.

Il utilise des perspectives diagonales et une organisation spatiale maîtrisée afin d’animer ses scènes de marché et de village. Il démontre une grande habileté dans le dessin des figures humaines et animales, capturant les détails de la vie quotidienne avec beaucoup de réalisme.

Sa palette est riche et colorée, avec des couleurs vives pour accentuer l’animation des scènes festives. Ses peintures capturent l’effervescence des foires, des marchés ainsi que des processions, mettant en scène une multitude de personnages dans des compositions détaillées.

Les paysages sont italianisants, et intègrent des éléments architecturaux et des ruines inspirés de l’Italie, créant des paysages idéalisés qui servent de toile de fond à ses scènes narratives.

Il contribue également à la production de tapisseries, fournissant des dessins notamment pour les « Teniers tapestries », qui représentent des scènes de la vie paysanne et des fêtes, encourageant ainsi la diffusion de l’art flamand.

La vie de Alexander van Breadel

Alexander van Bredael (1663 – 1720) est un peintre flamand, actif à Anvers. Né dans cette ville, il est le fils de Peeter van Bredael, qui est spécialisé dans les scènes de marché et de genre. Issu d’une famille d’artistes, il est aussi le frère des peintres Jan Peeter et Joris van Bredael.

Il est formé par son père et acquiert tôt un savoir-faire en peinture de genre et peinture de paysage. Il devient maître de la Guilde de Saint-Luc d’Anvers en 1685, un passage obligé pour les peintres professionnels de la ville.

Il se spécialise assez rapidement dans les scènes animées de la vie quotidienne, qui sont très appréciées des collectionneurs flamands et hollandais. Il va ainsi réaliser des scènes de foire, de marché, de carnaval, de fêtes populaires, de vues urbaines ainsi que de paysages italianisants.

Il fournit des cartons de tapisserie pour la célèbre série des « Teniers tapestries », notamment pour les ateliers bruxellois du XVIIème siècle. il produit un grand nombre d’œuvres destinées à un public bourgeois friand de scènes colorées et animées.

Il meurt à Anvers en 1720, à l’âge de 57 ans. Sa postérité est discrète mais constante. Moins connu que ses contemporains, il reste cependant apprécié pour la vivacité de ses scènes de genre et la qualité de ses compositions.

Ses tableaux sont conservés dans plusieurs collections publiques et privées en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne et en France, mais la plupart de ses œuvres sont conservées dans des collections privées.

Ses oeuvres sont recherchées et cotées, à l'image de d'autres artistes comme Mathias Stomer ou Valerius de Sadeleer.

Focus sur Scène de foire villageoise, Alexander van Bredael, vers 1700

Cette œuvre est une peinture typique du style narratif et festif d’Alexander van Bredael. Il choisit une scène en plein air dans un village flamand animé. Au centre, se trouvent des musiciens, danseurs, marchands, enfants et animaux qui se mêlent dans une joyeuse agitation.

La narration est multiple car l’œuvre fonctionne comme un théâtre à ciel ouvert, où chaque groupe forme une mini scène à lui seul (danse, jeu, dispute, commerce …). La perspective est conçue en diagonale, l’espace est structuré selon une diagonale qui guide l’œil du premier plan vers une architecture en arrière-plan.

Cette composition comprend une multitude de personnages, plus d’une trentaine de figures sont réparties dans l’espace, et représentées dans des attitudes expressives et variées. Il fait preuve d’une observation fine du quotidien.

Il représente avec attention les détails vestimentaires, les gestes familiers et les interactions sociales. La scène témoigne d’une attention ethnographique à la vie villageoise. Il peint également des animaux (chiens, chevaux, porcs), la faune domestique est intégrée à la composition et renforce le réalisme de la scène.

Les couleurs sont vives et contrastées, il utilise généreusement le rouge, le bleu, le jaune et le vert, qui confèrent à la scène un caractère festif et lumineux. Chaque figure est soigneusement modelée, et les visages, mêmes petits sont expressifs.

La lumière est diffuse mais structurante et vient unifier la scène tout en hiérarchisant les plans. Chaque détail raconte quelque chose de la culture populaire flamande du XVIIème. Ces scènes de foire documentent avec minutie une société rurale aujourd’hui disparue.

Alexander van Bredael se place ainsi dans le sillon des Brueghel et des Teniers, l’œuvre s’inscrivant dans une tradition picturale du paysage animé. L’artiste y ajoute cependant une tonalité plus décorative et théâtrale.  

Reconnaître la signature de l’artiste

Alexander van Bredael ne signe pas toujours ses toiles et beaucoup sur le marché son attribuée à ses suiveurs (cela ne veut pas dire que les tableaux n’ont aucune valeur). Quoi qu’il arrive, pour cet artiste, l’intervention d’un expert dédié est obligatoire.

Connaître la valeur d’une œuvre

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