Cote et valeur de vos baïonnettes allemandes, russes, anglaises

Lot de 3 baïonnettes XXème siècle

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Cote et valeur des baïonnettes

Apparues au XVIIIème siècle et adoptées par les armées occidentales, les baïonnettes deviennent aujourd’hui de véritables objets de collection.

Ces armes blanches ont bien souvent traversé les époques et peuvent être les témoins de conflits plus ou moins anciens, ou prennent de la valeur car elles ont appartenu à des personnalités spécifiques.

Celles-ci sont adjugées à des prix très dissemblables, allant de 10 à 6 200€. En 2016, une baïonnette à poignée en laiton, avec un fourreau en fer, datant de 1866, a été vendue à hauteur de 4 700€.

Estimation

Les baïonnettes peuvent valoir entre 10 et 6 200 €.

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L'utilité de la baïonnette

Conçue pour être fixée à l'extrémité du canon d’un fusil ou d’une arme similaire, la baïonnette est une arme blanche, autrement dit une arme tranchante qui repose sur l’effort physique de l'utilisateur, en opposition aux armes à feu qui dépendent de la propulsion des projectiles.

Elle permet ainsi d'engager un combat rapproché, de mener une lutte au corps à corps avec une technique proche de celle d’une lance.

Cette transformation rend le fusil bien plus qu'un simple instrument à distance ; il devient une arme polyvalente, capable de remplir deux fonctions distinctes : celle de l’armement à feu et celle de l'arme d’hast, une arme blanche typiquement composée d’une pointe métallique fixée à une hampe en bois.

L’usage de la baïonnette se généralise en Occident à partir du XVIIIe siècle, une période où les piques et hallebardes, armes de l'ancienne tradition, cèdent lentement la place aux fusils équipés de baïonnettes.

Au fur et à mesure que l’évolution des tactiques militaires fait place à des formations plus mobiles et adaptables, les fantassins des armées européennes se tournent de plus en plus vers cette arme innovante, qui leur permet de conserver une capacité de défense rapprochée, même en l'absence de munitions.

L’histoire de la baïonnette

On attribue généralement l’invention de la baïonnette aux paysans de Bayonne, qui, lors de leur révolte et des conflits sporadiques des années 1660, auraient eu recours à cette arme faute de munitions.

Ces Bayonnais auraient fixé des couteaux de chasse à l’extrémité de leurs bâtons, afin d’augmenter leur capacité de défense. Cependant, il est important de noter que dès le XVIIe siècle, l’ancêtre de la baïonnette était déjà mentionné et utilisé par les mousquetaires du roi.

Ces derniers ajoutaient des lames directement sur les canons de leurs mousquets pour les transformer en armes de mêlée, et ainsi pouvoir se défendre lorsqu’ils étaient engagés dans un combat rapproché.

Parallèlement, plusieurs témoignages font état de l’utilisation de cette arme par des archers français, qui l’utilisaient pour se protéger lors des combats de terrain. C’est en 1640 que les premières baïonnettes sont officiellement employées par les armées françaises.

À l’époque, sous le règne de Louis XIII, ces baïonnettes mesuraient environ trente centimètres et étaient de type « bouchon ». Elles étaient dotées d’une poignée cylindrique qui permettait de les fixer solidement sur le canon des mousquets.

Bien que ce modèle fût efficace pour les combats à courte distance, il ne pouvait toutefois pas remplacer les piquiers, ces soldats armés de longues hallebardes ou de piques, dont la fonction principale était de protéger les tireurs contre les charges ennemies.

Chassepot 1866 en haut et en bas une baïonnette à douille Début XIXème siècle

La production de baïonnettes  

Initialement, il existe deux types de baïonnettes : la baïonnette bouchon et la baïonnette à douille. Le manche en bois de la baïonnette bouchon est inséré dans le canon.

Ce modèle de baïonnette a été introduit en Europe vers 1640-1647, c’est donc le tout premier modèle, conçu initialement pour la chasse. Même si elle possède l’avantage d’être tranchante des deux côtés, il est en revanche impossible de tirer lorsque celle-ci est fixée.  

C’est en 1695 que la baïonnette à douille fait son apparition, constituée d’un tube sur lequel se fixe la lame. Ce modèle subit des modifications en 1703 pour recharger l’arme puis en 1770 avec l’ajout de la virole, qui permet une meilleure fixation. Le sabre-baïonnette à lame droite est ensuite inventé par le Royaume-Uni en 1800 et adopté par la France en 1840.

Avec l’évolution des tactiques militaires, la baïonnette est semblable à une épée relativement courte, de ses prémisses jusqu’au milieu du XIXème siècle dont l’un des modèles archétypes demeure le fusil Baker, utilisé par l'infanterie britannique jusqu'aux années 1840. La baïonnette devient polyvalente avec l’invention du « fusil rayé » dès 1854, à la manière du « modèle Sawback », inventé par la Prusse en 1865.

En 1869, les britanniques s’approprient ce modèle pour inventer une arme très similaire. Le couteau-baïonnette est définitivement adopté par l’Allemagne et l’Italie l’année de l’arrivée au pouvoir d’Hitler, au même titre que les États-Unis en 1944. Ce modèle se normalise ainsi pour l’ensemble des armées qui emploient la baïonnette.  

En principe, les baïonnettes récentes disposent d'une gouttière visible sur la partie émergente de la lame. Ayant pour objectif de limiter le poids de la baïonnette, cette gouttière forme une dépression concave. Plus récemment, la baïonnette « sawback » moderne U.S. M9 a été employée à partir de 1984. Elle reprend une des caractéristiques du modèle russe AK-47 qui permet de trancher des barbelés moyennant une pinceau coupante.

La baïonnette M7 des années 1960 est remplacée par La baïonnette M9. De nos jours, les baïonnettes prennent la forme d'un couteau avec une poignée dont une partie se fixe au fusil à la manière du SKS. Le type de lame de baïonnette SKS varie selon le lieu et la date de fabrication, la lame peut revêtir l’aspect d’un couteau (Roumanie, Russie, Yougoslavie), d’un aspect cruciforme (Chine moderne) ou triangulaire (Albanie).  

On trouve ces armes blanches sur différents fusils, comme les fusils d’infanterie à répétition, les autres fusils de l’Empire, ou encore les fusils de la manufacture de Versailles.

Baionette Solingen, Henkel, Solingen Début XXème siècle

Point Histoire : La baïonnette à Verdun

L’une des anecdotes les plus célèbres impliquant une baïonnette se déroule pendant la Première Guerre mondiale, lors de la bataille de Verdun en 1916.

Verdun, symbole de la résistance française, est le théâtre de l’un des combats les plus féroces de l’histoire, où la baïonnette, comme jamais auparavant, prend une place prépondérante sur le champ de bataille.

En février 1916, les armées françaises et allemandes se battent dans une guerre de positions qui dure plusieurs mois.

Les soldats, pris dans des tranchées boueuses et étroites, se retrouvent régulièrement à devoir combattre au corps à corps, faute de place pour déployer leurs armes à feu.

L’un des moments les plus marquants de cette bataille survient lors d’une charge héroïque des troupes françaises.

Alors que la ligne de défense est sur le point de céder sous les assauts incessants de l’armée allemande, un lieutenant français, Charles de Gaulle, qui deviendra plus tard le général et le président de la République, mène ses hommes dans une offensive désespérée.

À l’instant décisif, l’ordre est donné : « Fixez les baïonnettes ! ». Les soldats, épuisés mais déterminés, s’élancent dans la mêlée, baïonnettes en avant.

La scène est d’une violence inouïe : les baïonnettes, au bout des fusils, se transforment en véritables épées de fortune, utilisées pour percer les lignes ennemies dans un déchaînement de force brute.

Le combat au corps à corps, avec l’utilisation de la baïonnette, illustre à la fois la brutalité et la nécessité de cette arme dans un contexte où l’espace et le temps étaient réduits à leur strict minimum.

Grâce à cette charge, bien que coûteuse en vies humaines, les Français parviennent à reprendre une position stratégique. Cet exploit fait d’ailleurs partie des nombreuses légendes qui alimentent la mémoire de Verdun.

La baïonnette, dans ce moment crucial, incarne non seulement la violence des combats de tranchées, mais aussi la résilience et l’esprit de sacrifice des soldats.

Alban Degrave

Se faisant connaître en 2016, Alban Degrave a rapidement établi un standard d'excellence. Il est désormais reconnu pour sa maîtrise dans l'évaluation d'une multitude d'armes, que ce soit des sabres de la Renaissance, des baïonnettes de la Première Guerre mondiale, des stylets corses uniques ou des fusils et carabines de différentes époques. Pour Auctie's, il expertise et met en valeur vos objets conformément aux normes françaises et européennes.

Baïonette allemande de type Mauser

Pourquoi ces objets sont-ils prisés sur le marché des enchères ?

Le marché des armes anciennes est relativement peu connu du grand public, mais est alimenté par les collectionneurs qui revendent et achètent des armes anciennes, comme les baïonnettes.

Très liées à l'Histoire de France, de l'Europe et au delà (on trouve aussi des armes ottomanes, asiatiques ou américaines), les armes anciennes sont à la fois recherchés par le savoir-faire dont elle témoignent et pour l'Histoire qu'elles rapportent.

En passant par la vente aux enchères, votre arme est soumise à un expert qui la scrute dans les moindres détails. L'expertise permet ainsi aux futurs enchérisseurs de connaître, si ce n'est pas votre cas, l'époque de l'arme, les matériaux dans lesquels elle a été fabriquée, la manufacture, ou encore les conflits au sein desquels elle a pu être utilisée.

Tout comme les épées françaises, les arbalètes ou les pistolets à rouet, les baïonnettes sont des objets recherchés toute l'année par les enchérisseurs.

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S’il s’avère que vous possédez une arme s’apparentant à une baïonnette, demandez sans plus attendre une évaluation gratuite par le biais de notre formulaire sur notre site internet.

Un membre de notre équipe, composée d’experts et de commissaires-priseurs agréés, vous contactera promptement afin de vous communiquer l’estimation de la valeur de votre œuvre, sans oublier de vous transmettre les informations ad hoc sur celle-ci.

Si vous considérez vendre votre œuvre, vous serez également accompagnés par nos spécialistes afin de bénéficier d’alternatives pour la céder au meilleur prix possible.

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