Cote et valeur des tableaux, sculptures, meubles de Bahman Dadkhah

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Cote et valeur de l’artiste

Pendant le XXème siècle, Bahman Dadkhah fait partie des ferronniers les plus talentueux de son époque. Depuis, sa cote ne cesse d’augmenter. Il s’impose donc comme une valeur sûre du marché de l’art international.

Très prisé par les collectionneurs, ses tables sont populaires sur le marché, en particulier les sculptures et le mobilier en bronze.

Ainsi, une œuvre signée Bahman Dadkhah peut atteindre des milliers d’euros aux enchères, comme en témoigne sa sculpture en bronze patiné intitulée Family from the Hostages series, datant de 1980, adjugée 56 700 euros en 2019, tandis qu’elle était estimée entre 32 400 et 48 600€.

Ordre de valeur allant du plus basique au plus prestigieux

Les créations et le style de l’artiste

Le style de Bahman Dadkhah, bien qu’imprégné d’un certain formalisme, se distingue par une rigueur discrète qui n’écrase jamais l’émotion contenue dans ses œuvres.

Si la pureté de la ligne et la simplicité des formes évoquent un dialogue avec le minimalisme, ses pièces, qu’il s’agisse de sculptures ou de créations utilitaires, déploient un langage où chaque élément semble pesé, réfléchi, comme si l’artiste cherchait à révéler une sorte d’essence cachée.

Le métal, le verre, le bois, choisis avec soin, deviennent les vecteurs d’une recherche sur l’espace et le volume, où l’on voit se dessiner un subtil équilibre entre la solidité du matériau et une fluidité que l’on pourrait presque sentir au toucher.

L’architecture de son travail joue sur la tension entre l’austérité des formes géométriques et la légèreté des courbes, créant des pièces où la simplicité n’est jamais figée. Le détail, là où il apparaît, se fait léger, presque fugace, mais détermine l’aspect poétique de l’œuvre.

Il n’y a rien d’extravagant, de théâtral dans son travail : tout semble au contraire d’une évidence tranquille, de ces évidences qui, loin de se laisser appréhender de manière immédiate, gagnent en complexité à mesure que l’on s’y attarde.

Ce qui marque, au-delà de la technique, c’est la capacité de Dadkhah à inscrire sa démarche dans un registre à la fois intemporel et résolument contemporain, où chaque création ne se contente pas de remplir un vide, mais en redéfinit la nature.

La vie de Bahman Dadkhah

Bahman Dadkhah, né en 1949 à Téhéran, a longtemps oscillé entre des influences esthétiques variées, où la rigueur de la culture persane se mêle à la fluidité des courants artistiques modernes.

Son parcours est celui d’un homme qui, après des études en Iran, part à Paris où il se familiarise avec l’art moderne et ses multiples résonances. C’est dans les années 1970, de retour à Téhéran, qu’il affirme ses premières créations et prend part à une scène artistique iranienne en pleine effervescence.

Cependant, c’est au moment de son installation en Occident, au début des années 1980, qu’il subit une transformation majeure. Ses années en Europe et aux États-Unis le mettent en contact avec des formes d’art nouvelles, dont l’art conceptuel et la sculpture minimaliste.

C’est dans cette période qu’il découvre la puissance du vide et la notion d’espace, éléments essentiels de ses recherches artistiques.

De cette période, il emprunte à la fois une approche géométrique et une économie de moyens, sans jamais oublier la richesse de son héritage persan, qu’il réinterprète à travers un prisme résolument contemporain.

Son art, en somme, reflète cette quête d’un équilibre subtil entre deux mondes, chacun aussi fascinant que contradictoire.

D’une part, le monde de la tradition, celui de la calligraphie, de la poésie et de la miniature persane, et d’autre part, celui de l’abstraction et du minimalisme, plus affranchi des codes et des références historiques.

Son travail se distingue par une recherche constante de simplicité formelle, mais aussi par une volonté de donner une nouvelle dimension à l’art iranien à travers un dialogue permanent entre passé et présent, entre Orient et Occident.

Focus sur Transulence, Bahman Dadkhah

Il est rare de se pencher sur la peinture de Bahman Dadkhah sous cet angle, car ses œuvres, d'apparence rigoureuse, semblent ne rien receler de plus que des formes géométriques et des lignes claires. Mais c’est précisément cette simplicité qui confère à ses compositions toute leur force.

Prenons, par exemple, sa peinture Translucence. Ici, une structure complexe de formes géométriques, presque abstraites, se déploie sur le canevas, mais sans pour autant renier l'esprit de la tradition persane.

Le jeu subtil entre la transparence et l'opacité, la douceur des teintes et l’intensité des couleurs crée un espace de réflexion visuelle où chaque élément, chaque forme se défait de sa matérialité pour se fondre dans l’harmonie générale.

C’est une invitation à observer la beauté dans la distorsion des perspectives, dans la déconstruction des formes classiques, tout en demeurant fidèle à une recherche esthétique singulière.

Ce qui pourrait sembler, au premier abord, une pure abstraction, se révèle être un hommage discret aux traditions orientales, filtrées à travers le prisme de la modernité.

En cela, l’œuvre dégage une force tranquille, une invitation à l’introspection et à l’élargissement de nos perceptions, tout en restant ancrée dans une exploration du monde par la forme et la couleur.

Les influences stylistiques de Bahman Dadkhah

Il est rare que l’on s’attarde sur l’aspect stylistique de Bahman Dadkhah, car ses influences semblent trop disparates pour être réunies sous une seule bannière. Pourtant, une observation plus attentive permet de repérer des traces évidentes de certaines traditions.

Son travail, tout en nuances, porte l’empreinte de l’art persan traditionnel, notamment à travers la finesse des détails et la précision géométrique qui rappellent les miniatures et les motifs ornementaux.

Néanmoins, ce n’est pas là un simple écho des formes passées : c’est un dialogue.

L’artiste emprunte au cubisme et à des artistes comme Lhote ou Villon des volumes géométriques et à l’abstraction un sens de la couleur qui frôle la rigueur.

Ses compositions, riches en nuances et en superpositions de formes, peuvent aussi faire penser à certains aspects de l’art de Vasarely, notamment l’utilisation de la couleur pour définir l’espace et en jouer.

Si l’on ajoute à cela une certaine sensibilité à l’œuvre de Kandinsky, notamment dans la façon dont les lignes semblent se libérer de la contrainte de l’espace traditionnel, on comprend mieux pourquoi l’œuvre de Dadkhah semble si difficile à catégoriser.

Il n’est ni tout à fait persan, ni tout à fait occidental, mais construit une esthétique propre qui, tout en dialoguant avec des influences européennes, n’en demeure pas moins profondément ancrée dans ses racines culturelles.

Il y a là un mariage entre des formes anciennes et des préoccupations résolument modernes, qui permet à l’artiste de créer un univers visuel unique, oscillant entre abstraction géométrique et représentation poétique du monde.

L’empreinte de Bahman Dadkhah sur sa période

L'empreinte de Bahman Dadkhah sur sa période ne se laisse pas aisément circonscrire dans des catégories ou des mouvements bien définis.

Pourtant, il est évident que son travail a laissé une marque indélébile sur l’évolution de l’art contemporain, tant par sa capacité à fusionner les influences de l'Orient et de l'Occident que par son approche technique.

En effet, dans un contexte où l'art abstrait semblait avoir perdu de sa portée, Dadkhah parvient à redonner de la substance à cette abstraction, en y intégrant un sens de la couleur et du volume qui, loin de l'anonymat souvent associé à ce genre, lui confère une dimension presque tactile.

Par sa maîtrise des formes géométriques et des espaces colorés, il touche à une forme de représentation poétique du monde, où la rigueur de la composition se mêle à une forme d’émotion pure.

En cela, son travail n’est pas sans rappeler celui d’autres maîtres de l’abstraction géométrique, mais il réussit à aller au-delà de la simple recherche formelle en infusant dans ses œuvres une subtile spiritualité.

Il s’impose ainsi comme un pont entre deux mondes – celui de la tradition persane et celui de l’art moderne – mais aussi comme un précurseur dans une époque qui commence tout juste à redécouvrir les possibilités infinies de l’abstraction.

En ce sens, son héritage dépasse les simples frontières stylistiques et trouve sa place parmi les artistes qui, loin d’être prisonniers de leur époque, l’influencent durablement.

Reconnaître la signature de Bahman Dadkhah     

Bahman Dadkhah ne signe pas toujours ses œuvres. C’est la raison pour laquelle si vous pensez posséder une pièce de l’artiste, il est important de la faire expertiser afin d’être sûr de l’originalité de votre bien.

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