Cote et valeur des oeuvres, dessins, peintures de Anne Vallayer-Coster

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Cote et valeur de l’artiste Anne Vallayer-Coster

Anne Vallayer-Coster est une artiste connue des amateurs de natures mortes. À présent, les prix de ses œuvres augmentent au marteau des commissaires-priseurs.

Ses huiles sur toile sont particulièrement prisées, surtout par les acheteurs français, et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 1 335€ et 2 100 000€, un delta important mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de l’artiste.

En 2023, son huile sur toile Nature morte au vase d’albâtre rempli de fleurs avec sur une table plusieurs espèces de fruits comme ananas, pêche, raisin a été vendue à hauteur de 2 100 000€, tandis qu’elle était estimée entre 60 000 et 1 000 000€. Sa cote est en forte hausse.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse

Style et technique de l’artiste Anne Vallayer-Coster   

Anne Vallayer-Coster, l’une des plus grandes figures de la nature morte au XVIIIe siècle, se distingue par sa maîtrise technique impeccable et son approche réaliste.

Ses compositions, qu’elles soient florales, fruitières ou maritimes, sont caractérisées par une étonnante précision dans la représentation des textures et des détails.

Elle utilise des couleurs vives et des contrastes nets pour rendre la lumière de manière naturelle, un trait qu’elle doit à ses études de la perspective et du dessin, mais aussi à l’observation minutieuse de la nature.

Son talent pour capter les nuances subtiles des objets, que ce soit la brillance d’une coquille ou la douceur d’un pétale, relève d’une technique méticuleuse, souvent comparée à celle des maîtres flamands.

Vallayer-Coster excelle dans l’utilisation des ombres et des lumières, créant une illusion de profondeur qui donne à ses natures mortes une dimension presque palpable.

La composition de ses œuvres se caractérise par une organisation soignée des éléments, parfois presque géométrique, dans un cadre harmonieux, où chaque objet semble avoir été placé pour maximiser son impact visuel.

Elle parvient à transmettre une impression de légèreté et de fluidité malgré la richesse de ses sujets, une prouesse qui témoigne de son sens aigu de l’équilibre.

L’influence des grandes traditions de la peinture néerlandaise et flamande, associée à son propre génie, fait d’Anne Vallayer-Coster une figure incontournable du genre.

Anne Vallayer-Coster, chef du cabinet de peinture de la Reine de France Marie-Antoinette

Anne Vallayer-Coster est née à Paris en 1744. Son père, orfèvre qui travaille pour l’hôtel royal des Gobelins, lui transmet le goût de l’art ainsi qu’un certain raffinement.

Durant son enfance, elle passe beaucoup de temps dans la manufacture royale où elle a l’occasion de découvrir la tapisserie, beaucoup de ses natures mortes sont inspirées de cartons et de tentures créés à la manufacture royale.

Elle est formée à la peinture et aux aspects techniques de perspective et de dessin par son père, mais aussi probablement par le peintre Françoise Basseporte, qui est chargée du dessin des plantes médicinales du Jardin Royal, mais aussi par le peintre de tableaux de marine Claude Joseph Vernet.

À l’âge de 26 ans, elle soumet deux natures mortes à l’Académie Royale, où elle est élue membre en 1770. Cette reconnaissance marque le début de sa carrière.

L’année suivante, ses œuvres sont exposées au Salon, et les critiques, dont Diderot, saluent son talent. En 1775, c’est un tableau de fleurs qui la fait connaître du grand public, ce qui lui permet de se rapprocher de la Reine Marie-Antoinette.

Grâce à ce patronage royal, elle obtient un atelier au Louvre et devient professeur de dessin de la Reine, obtenant même le titre de chef du cabinet de peinture.

Mariée à un avocat, son contrat de mariage est signé en présence de la Reine, soulignant la proximité de cette relation.

Après 1789, le renversement de l’Ancien Régime la prive de son soutien financier et social. Toutefois, l’Impératrice Joséphine continue d’acheter ses toiles.

Vallayer-Coster poursuit sa production et son activité d’exposition, notamment à la manufacture des Gobelins.

En 1814, elle fait don de sa Nature morte aux homards à Louis XVIII, réaffirmant son soutien à la famille royale. Elle meurt en 1818, laissant un héritage marqué par plus de 120 œuvres, témoignant de son apport essentiel à l’art de la nature morte.

Focus sur Nature morte aux homards, Anne Vallayer Coster

L’œuvre Nature morte aux homards d’Anne Vallayer-Coster incarne à la perfection la maîtrise technique et le réalisme saisissant qui caractérisent son travail.

Dans cette composition, la peintre parvient à capturer l’essence même de la matière, qu’il s’agisse des éclats d’une carapace de homard ou de la texture délicate des coquillages et des légumes disposés autour du crustacé.

La lumière, savamment dosée, fait ressortir la brillance du rouge éclatant des homards, créant des jeux de reflets et d’ombres qui donnent de la profondeur à la scène.

Ce tableau, loin d’être simplement une représentation d’objets inanimés, devient un dialogue subtil entre la matière et la lumière, une réflexion sur la fragilité et la beauté des choses éphémères.

Vallayer-Coster s’affranchit de l’aspect figé que l’on pourrait attendre d’une nature morte classique, insufflant à ses éléments une vie, une énergie presque palpable.

Chaque objet semble vibrer sous le pinceau de l’artiste, chaque détail, minutieusement observé, contribuant à une composition qui, bien que rigoureuse, respire une élégance raffinée.

Ce chef-d’œuvre témoigne non seulement de son habileté technique mais aussi de sa capacité à transformer des éléments du quotidien en une célébration de la beauté naturelle, une démarche qui fait d’elle l’une des grandes figures du genre au XVIIIe siècle.

L’héritage de Anne Vallayer Coster sur sa période

L’héritage d’Anne Vallayer-Coster s’inscrit profondément dans l’histoire de la peinture du XVIIIe siècle, marquant une étape significative dans l’évolution de la nature morte.

En tant que première femme élue à l’Académie Royale, elle brise les conventions de son époque, affirmant sa place parmi les maîtres du genre.

Ses natures mortes, d’une précision technique irréprochable, sont le fruit d’une observation minutieuse et d’une compréhension raffinée des matériaux. Elles ont contribué à élever la nature morte au rang d’art majeur, loin des simples exercices de reproduction.

Ses œuvres ont non seulement enrichi le répertoire de l’Académie, mais ont également inspiré des générations de peintres, tant en France qu’au-delà.

L’influence de Vallayer-Coster se fait sentir dans la manière dont la lumière et la texture sont traitées dans la peinture de la nature morte, et son impact sur l’art de la fin du XVIIIe siècle est indéniable.

Elle se démarque parmi des académiciennes remarquables comme Élizabeth Vigée le Brun, Adélaïde Labille Guiard ou Louise Adélaïde Desnos.

De plus, son rôle en tant que professeur de dessin à la cour et sa proximité avec Marie-Antoinette ont permis à son œuvre de rayonner au-delà du cercle artistique, contribuant à la diffusion de son style dans les salons et dans les collections royales.

Son nom demeure associé à la noblesse de l’art et de la précision, et à ce titre, elle a ouvert la voie à de nombreuses femmes peintres de générations suivantes, consolidant ainsi son héritage en tant que pionnière du genre.

La cote de Vallayer Coster aux enchères

La cote d’Anne Vallayer-Coster sur le marché des enchères témoigne de la reconnaissance croissante de son talent et de l’importance de son œuvre.

Longtemps reléguée à l’ombre des grands maîtres de son époque, elle connaît aujourd’hui une véritable revalorisation.

Ses natures mortes, caractérisées par une exécution précise et une grande finesse dans la représentation des objets, suscitent un intérêt soutenu auprès des collectionneurs et des institutions.

Les ventes aux enchères ont vu apparaître des prix élevés pour ses toiles, notamment pour celles où se mêlent les fleurs, les fruits et les objets de luxe, des thèmes qui étaient chers à la Cour de France.

Certains de ses tableaux, autresfois peu prisés, atteignent désormais des sommes significatives, signe que son statut d’artiste reconnue s’est solidement affirmé dans le monde de l’art.

La rareté de ses œuvres sur le marché, couplée à leur qualité exceptionnelle, fait d’elles des pièces convoitées par les collectionneurs et les musées.

En témoigne la vente de ses plus grands chefs-d’œuvre, qui ont battu des records ces dernières années, prouvant ainsi que son héritage artistique, longtemps méconnu, est désormais solidement ancré dans le patrimoine de l’histoire de l’art français. 

Reconnaître la signature de l’artiste

Anne Vallayer Coster ne signe pas nécessairement ses œuvres. Il peut exister des copies, c’est pourquoi l’expertise reste importante.

Connaître la valeur d’une œuvre

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