Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Balthasar van der Ast

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Cote et valeur de l’artiste Balthasar van der Ast  

Rembrandt van Rijn est un peintre hollandais du XVIIème siècle. Figure mondialement connue, on trouve relativement peu d’œuvres qui lui sont attribuées sur le marché de l’art mais celles-ci sont extrêmement prisées et bien côtés.

L’essentiel de sa production gravite autour de la peinture mais on conserve également quelques dessins et gravures.

Les œuvres de Balthasar van der Ast sont adjugées entre 1 200 et 2 858 000€ (attribué à ou atelier de pour les plus petits résultats). En 2012, son huile sur toile Fleurs, coquillages et insectes sur un rebord en pierre, a été vendue à hauteur de 2 858 000€, alors qu’elle était estimée entre 995 000 et 1 491 000€.  

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse

Segmentation du marché et cote de l’artiste

Balthasar van der Ast (1593 – 1657) est un peintre néerlandais du XVIIème siècle, rattaché à l’école de Middelbourg. Il s’illustre principalement dans le genre de la nature morte, avec une prédilection pour les compositions florales et les natures mortes aux coquillages et fruits exotiques, qui sont parfois enrichies d’insectes et de lézards.

Il s’inscrit ainsi dans une logue tradition dont feront partie Anne Vallayer-Coster, Henri Fantin-Latour ou Clara Peeters.

Son œuvre témoigne d’une observation minutieuse du réel, dans la lignée des naturalistes contemporains. Il adopte une démarche quasi-taxinomique, juxtaposant les espèces botaniques ou zoologiques de manière à en souligner la diversité et la singularité.

Ses natures mortes se caractérisent par une disposition rigoureuse des objets sur un plan frontal ou légèrement incliné, ce qui accentue la lisibilité de chaque élément. L’espace pictural est resserré, sans profondeur marquée, ce qui renforce l’effet de tableau-table.

En ce qui concerne le traitement de la lumière, Van der Ast maîtrise une lumière diffuse et latérale, souvent issue d’une source unique, qui permet une modélisation fine des volumes et une accentuation des textures (pétales, surfaces rugueuses des fruits, reflets nacrés des coquilles).

Il utilise une palette délicate et nuancée, avec un travail subtil des tons pastel et des glacis. Le raffinement chromatique sert une esthétique du détail, en soulignant la translucidité des pétales ou la brillance des carapaces.

La fonction est symbolique : au-delà du réalisme descriptif, ses œuvres s’inscrivent dans une iconographie symbolique complexe qui participe à la tradition vanitas par la présence d’éléments périssables (fruits mûrs, insectes, fleurs fânées), et des allégories du passage du temps.

Il est l’élève et le beau-frère de Ambrosius Bosschaert, duquel il prolonge l’héritage formel, tout en jouant un rôle de passeur vers les générations suivantes (notamment Jan Davidsz de Heem), et contribue à l’essor de la nature morte florale hollandaise.

La vie de Balthasar van der Ast

Balthasar van der Ast naît vers 1593 à Middelbourg, dans la province de Zélande, au sein d’un milieu bourgeois et commerçant. Il est formé dans l’atelier d’Ambrosius Bosschaert l’Ancien, un peintre de natures mortes florales renommé, dont il devient aussi le beau-frère.

Cette formation familiale joue un rôle crucial dans la transmission des modèles iconographiques et des méthodes techniques. Middelbourg est le premier lieu où il s’établit professionnellement, un centre culturel actif au début du XVIIème siècle, qui bénéficie d’une élite marchande sensible aux innovations artistiques et aux représentations de luxe naturaliste.

Après le décès de Bosschaert, il quitte Middelbourg pour Utrecht en 1619, où il intègre un cercle de peintres influents dont fait partie Roelandt Savery. Ce déplacement marque une phase d’ouverture vers d’autres courants stylistiques et une diversification de son répertoire iconographique.

Il s’installe ensuite à Delft vers 1632, où il devient membre de la guilde de Saint-Luc. Ce séjour est marqué par une production plus raffinée, une palette plus lumineuse et une grande précision descriptive.

Même s’il est peu documenté, son réseau de commanditaires inclut vraisemblablement des collectionneurs éclairés et des érudits. Il est aussi apprécié pour son savoir-faire dans les représentations d’espèces rares et exotiques, ce qui témoigne aussi d’une sensibilité aux intérêts scientifiques de son époque.

Balthasar van der Ast meurt à Delft en 1657, en laissant derrière lui une œuvre précieuse pour l’histoire de la peinture néerlandaise et pour la compréhension des relations entre art, science et collection dans la première modernité.

Segmentation du marché et cote de l’artiste

Balthasar van der Ast figure aujourd’hui parmi les peintres majeurs de la nature morte hollandaise du XVIIème siècle. Il bénéficie d’un positionnement haut de gamme sur le marché de l’art ancien, du fait de la rareté de ses œuvres, de leur qualité muséale mais aussi de leur état de conservation souvent remarquable.

L’offre est limitée, le corpus d’œuvres autographes est relativement restreint, avec un nombre limité de tableaux encore en mains privées. Cela induit une tension structurelle entre l’offre et la demande, qui est favorable à une valorisation continue.

Le marché distingue nettement les natures mortes florales qui sont les plus recherchées, et les compositions aux coquillages, fruits ou insectes sont plus rares mais très appréciées pour leur caractère scientifique et exotique.

Les œuvres de petit format, bien conservées et signées, concentrent les enchères les plus élevées. Les tableaux issus de collections prestigieuses ou passés par des institutions muséales bénéficient d’un effet de légitimation, renforçant leur attractivité sur le second marché.

La cote de van der Ast connaît une croissance régulière depuis les années 1990, soutenue par le regain d’intérêt pour les peintres du Siècle d’or, tant de la part des collectionneurs privés que des musées internationaux, notamment anglo-saxons.

Plusieurs records ont été enregistrés en salle, avec des œuvres dépassant régulièrement le million d’euros pour les œuvres majeures, notamment celles datant de sa période d’Utrecht. Les prix varient selon la présence de signature, l’état de conservation, la provenance et la complexité iconographique.

La demandé émane d’un noyau restreint de collectionneurs spécialisés dans les natures mortes nordiques, souvent sensibilisés à la dimension scientifique et symbolique des œuvres. Le marché bénéficie également de la croissance des achats institutionnels dans le domaine de l’art ancien.

La cote de Balthasar van der Ast est consolidée par une forte présence muséale, avec des œuvres conservées au Rijksmuseum, au Mauritshuis, au Louvre ou encore au Museum of Fine Arts de Boston, mais aussi par une littérature scientifique abondante, qui renforce la légitimité de l’artiste sur le plan patrimonial et intellectuel.

Reconnaître la signature de l’artiste

Balthasar van der Ast ne signe pas toujours ses toiles et beaucoup sur le marché sont attribuées à ses suiveurs (cela ne veut pas dire que les tableaux n’ont aucune valeur). Quoi qu’il arrive, pour cet artiste, l’intervention d’un expert dédié est obligatoire.

Connaître la valeur d’une œuvre

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