Cote et valeur des ordres militaires et de chevalerie russes
Cote et valeur des ordres militaires et de chevalerie russes
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Maxime Charron
Après être passé par Christie's Paris et Londres, Maxime Charron est désormais spécialisé en art russe et en souvenirs historiques. Pour Auctie's, il est chargé d'expertiser, d'estimer et mettre en valeurs vos objets correspondant à son champ de spécialité dans nos ventes à l'hôtel Drouot.
Cote et valeur des ordres militaires et de chevalerie russes
Les ordres militaires et ordres de chevalerie sont des objets recherchés par les collectionneurs, et particulièrement les ordres russes. Cependant, les écarts de prix peuvent être considérables en fonction de l’ordre, de l’état de conservation, de la personne à qui il a appartenu, et de d’autres critères.
Désormais, les prix de ces objets peuvent augmenter considérablement au marteau des commissaires-priseurs. Les acheteurs du monde entier s’intéressent aux ventes de certaines pièces rares.
Le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 100€ et 338 000€, pour le moment, un écart conséquent mais qui en dit beaucoup sur la valeur qui peut être attribuée à ces décorations.
En 2021, un ordre de Saint Alexandre de Newski en diamants a été vendu à hauteur de 338 000€ tandis qu’il était estimé entre 200 000 et 300 000€.
Ordre de valeur allant d’un ordre simple au plus prestigieux
Ordre
Résultat
Ordre de Saint Stanislas
De 100 à 32 000€
Ordre de Saint Georges
De 50 à 42 000€
Ordre de Sainte Anne
De 100 à 85 000€
Ordre de Sainte Catherine
De 120 à 150 000€
Ordre de Saint Alexandre Newski
De 150 à 338 000€
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Réponse en - de 24h
L’histoire des ordres militaires russes
Cette stratification des distinctions honorifiques en Russie s’inscrit dans un héritage à la croisée des influences byzantines et occidentales, où l’ordre militaire et de chevalerie ne se conçoit pas comme une simple distinction honorifique, mais comme un rouage du pouvoir impérial.
L’ordre de Saint-André, institué par Pierre le Grand en 1698, inaugure une série de distinctions où la hiérarchie des mérites se matérialise à travers l’insigne, la devise et le cérémonial.
Son ruban bleu traverse le siècle comme un fil d’or, porté par les serviteurs les plus éminents de l’Empire, aristocrates et généraux dont la loyauté se scelle dans l’éclat du diamant et de l’émail.
Avec Catherine II, la distinction s’étend et se codifie : l’ordre de Saint-Georges, créé en 1769, érige la bravoure militaire en principe absolu. Hiérarchisé en quatre classes, il consacre les victoires, inscrit les noms des généraux dans la pierre et grave les batailles sur des médailles.
À la croisée de l’héroïsme et de la politique, son attribution relève d’un équilibre subtil entre récompense et exemplarité, consolidant une aristocratie militaire où le prestige se mesure aux faits d’armes.
L’ordre de Saint-Vladimir (1782), destiné aux fonctionnaires civils et militaires, vient structurer une noblesse bureaucratique, tandis que celui de Sainte-Anne (1797), intégré aux distinctions russes après l’annexion du duché de Holstein-Gottorp, achève de dessiner une cartographie du mérite où chaque insigne correspond à un degré de pouvoir et de service.
Au XIXe siècle, cette prolifération d’ordres s’accompagne d’une multiplication des rubans, des croix et des étoiles, transformant les poitrines des dignitaires en véritables palimpsestes du devoir accompli.
L’Empire, dans son expansion, en fait des instruments d’intégration : les généraux vainqueurs en Asie centrale arborent l’ordre de Saint-Georges, tandis que les administrateurs des territoires nouvellement conquis reçoivent celui de Saint-Stanislas, intégré en 1831 après l’incorporation de la Pologne.
Mais à mesure que l’ordre s’institutionnalise, son éclat se dilue. La fin du XIXe siècle voit l’apparition de distinctions de plus en plus nombreuses, où le mérite personnel s’efface derrière un système d’attribution quasi automatique.
L’ordre, autrefois signe d’exception, devient l’attribut ordinaire d’une élite qui, en se parant de ses insignes, ne fait plus que rejouer la gloire passée.
À la veille de la Révolution, ces ordres, symboles d’un pouvoir en sursis, ne sont plus que le reflet d’un monde qui s’effondre : les croix se dispersent, les médailles changent de mains, et le faste des cérémonies se fige dans les derniers éclats d’un empire qui vacille.
Ordre de Sainte Anne, Russie, 2ème classe
L’ordre de Saint Alexandre Newski
Institué par Pierre le Grand en 1725, l’ordre de Saint-Alexandre Nevski s’inscrit dans cette tradition des distinctions russes où le mérite militaire et le service civil s’enlacent dans l’émail et l’or.
Son nom convoque la mémoire du prince guerrier, vainqueur des chevaliers Teutoniques sur la Neva en 1240, et s’érige en modèle du dévouement à l’État.
Conçu à l’origine pour récompenser les hauts faits militaires, il se mue rapidement en un insigne du pouvoir impérial, attribué aux dignitaires et diplomates dont la loyauté au trône se mesure autant à leur ascendance qu’à leur influence.
Le médaillon central, portant l’effigie du saint en armure, entouré de l’inscription « Pour le travail et la patrie », devient un emblème d’élévation sociale, un sceau que l’Empire appose sur ses serviteurs les plus éminents.
Sous Catherine II, l’ordre se dote d’un cérémonial strict, où l’étoile d’argent et la croix rouge émaillée s’accompagnent de la distinction entre titulaires russes et étrangers, selon un protocole qui renforce son prestige.
À la croisée de l’élite militaire et de l’administration impériale, il incarne une hiérarchie où le mérite personnel s’adosse toujours à la faveur du souverain.
Au XIXe siècle, il devient l’une des distinctions les plus recherchées, non seulement par les généraux auréolés de victoires, mais aussi par les ministres et les ambassadeurs, dont le rôle dans l’extension du rayonnement russe justifie l’octroi de l’insigne.
Son prestige culmine sous Alexandre III, lorsque la croix se pare de brillants pour les plus hauts dignitaires, transformant la récompense en un signe d’appartenance à l’aristocratie d’État.
Pourtant, à l’aube du XXe siècle, alors que la multiplication des distinctions en émousse la valeur, l’ordre de Saint-Alexandre Nevski conserve une aura particulière, comme un vestige du temps où la chevalerie et le service du trône allaient de pair.
Mais en 1917, les derniers récipiendaires de l’ordre, généraux ou hauts fonctionnaires, voient leur insigne devenir un vestige d’un monde aboli. La croix rouge disparaît dans les remous révolutionnaires, enterrée avec l’Empire qu’elle servait à glorifier.
Russie, ensemble 1ère classe de l'ordre de Saint Stanislas
Russie, ensemble de décorations dont Saint Georges
L’ordre de Saint Stanislas
Fondé en 1765 par le roi Stanislas II Auguste Poniatowski, l’ordre de Saint-Stanislas naît dans le dernier sursaut d’une Pologne encore souveraine, où l’idéal chevaleresque s’efface derrière l’influence des puissances voisines.
Conçu à l’origine pour récompenser le mérite civil et militaire, il se distingue par sa croix rouge bordée d’or, frappée de l’image du saint éponyme, évêque martyr et figure tutélaire d’une nation en quête de renouveau.
Mais en 1831, lorsque la Pologne est absorbée par l’Empire russe après l’écrasement de l’insurrection de Novembre, l’ordre change de mains : Nicolas Ier l’intègre au système honorifique impérial, l’alignant sur la hiérarchie des distinctions russes.
Dès lors, sa vocation s’élargit : il devient l’un des outils de la politique impériale, distribué aux serviteurs de l’État, aux officiers méritants et aux fonctionnaires dont le zèle consolide l’administration tsariste sur les provinces polonaises.
À la différence des ordres plus anciens, marqués par une ascendance exclusivement militaire ou aristocratique, Saint-Stanislas se démocratise en s’ouvrant aux milieux bourgeois et marchands, dont l’engagement économique ou philanthropique suffit à justifier l’octroi de l’insigne.
Le ruban rouge et blanc, aux couleurs de la Pologne, se déploie alors sur les uniformes russes, devenant un symbole paradoxal d’un ordre absorbé par celui qui l’avait conquis.
À la fin du XIXe siècle, alors que la bureaucratie impériale se densifie, l’ordre perd peu à peu de son prestige, éclipsé par des distinctions plus exclusives comme Saint-Alexandre Nevski ou Saint-Vladimir.
Mais il demeure, jusqu’en 1917, l’un des plus largement distribués, traversant toutes les strates de l’administration, des chancelleries aux gouvernorats, des intendants aux juges, imprimant sur les serviteurs de l’Empire l’empreinte d’une distinction dont le faste s’efface derrière l’efficacité de son attribution.
Avec la chute des Romanov, il disparaît du protocole officiel, laissant derrière lui l’image d’un ordre dont la vocation originelle fut peu à peu absorbée par les impératifs d’une domination plus vaste que celle qu’il avait été conçu pour servir.
Qu’il s’agisse de l’ordre de Saint Stanislas ou des autres ordre militaires russes, ils font partie des plus prisés aux enchères, avec les ordres français, les ordres espagnols, souvent présentés aux côtés d’armes anciennes.
Russie, ensemble de 42 reproductions modernes de médailles
Les raisons de vendre un ordre militaire ou un ordre de chevalerie aux enchères
Si vous possédez un ordre militaire ou de chevalerie et que vous ne savez pas comment le vendre, les enchères sont une solution.
En effet, les collectionneurs utilisent ce moyen afin de trouver les modèles qui correspondent à une bataille en particulier ou qui ont appartenu à leurs ancêtres. Les prix peuvent ainsi atteindre des montants inédits.
Connaître la valeur d’un ordre militaire ou de chevalerie
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D'autres décorations militaires vendues aux enchères