Valeur, cote des sabres japonais : katanas, wakizashi, tanto

Hamon

Si vous détenez un sabre japonais, et que vous souhaitez connaître sa valeur ainsi que si vous l’ignorez, l’époque et le modèle de l’arme, nos experts et commissaires-priseurs agréés par l’État vous offriront leurs services d'expertise.

Nos spécialistes s’emploieront à réaliser une expertise gratuite de votre arme, et vous transmettront une estimation précise de sa valeur sur le marché actuel.

Par la suite, si vous désirez vendre votre objet, nous vous orienterons vers le meilleur dispositif possible pour en obtenir un prix optimal.  

Laurent Schroeder

Bâti sur près de deux décennies d'expérience et de passion, Laurent Schroeder, anglophone et acteur polymorphe de l'art, allie compétences académiques et passion. Sa double maîtrise en droit et histoire de l'art, complétée par une formation en gemmologie à l'ING, démontre un parcours aussi riche que varié. Pour Auctie's, il estime et met en valeur vos objets d'art asiatique dans nos ventes à l'hôtel Drouot.

E0635358457bf1a82f41d89d159c39e0

Cote et valeur des sabres japonais    

Les sabres japonais font partie des objets militaires de collection les plus demandés sur le marché des enchères.

Cependant, les écarts de prix peuvent être considérables en fonction du modèle, de la gravure, de l’état de conservation, de la personne à qui elle a appartenu, et de d’autres critères. Désormais, les prix de ces armes peuvent augmenter considérablement au marteau des commissaires-priseurs.

Les acheteurs du monde entier s’intéressent aux ventes de certaines pièces rares. Le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 10€ et 6 060€, pour le moment, un écart conséquent mais qui en dit beaucoup sur la valeur qui peut être attribuée aux sabres indiens. En 2013, un katana Kamura issu de la collection du Dr. Walter Ames Compton a été vendu à hauteur de 382 000€. Retour sur les ventes aux enchères passées et précisions sur ces armes.

Ordre de la valeur allant du katana le plus simple au plus prestigieux

Type de sabre

Estimation

Katana datant de la deuxième guerre mondiale 

De 300 à 8 000€

Katana datant de la période Meiji

De 100 à 8 000€ 

Katana datant de la période Edo

De 200 à 32 000€  

Katana datant de la période Muromachi

De 1 000 à 45 000€ 

Faites estimer gratuitement vos objets par nos experts

Réponse en - de 24h

La différence entre le katana et le wakizashi

Le katana et le wakizashi, deux épées emblématiques du Japon, se distinguent essentiellement par leur taille et leur usage. Le katana, plus long, avec une lame mesurant généralement entre 60 et 75 centimètres, était l'arme principale des samouraïs.

Son rôle ne se limitait pas au combat, il représentait aussi un symbole de statut social, d'honneur et de discipline. Sa courbure subtile, conçue pour faciliter des coupes rapides et précises, en faisait une arme redoutable sur les champs de bataille.

Le wakizashi, plus court avec une lame d’environ 30 à 60 centimètres, servait de complément au katana. Il était destiné aux combats rapprochés, là où l'envergure du katana pouvait devenir un désavantage.

Plus qu’une simple arme, il avait une fonction polyvalente : il était aussi utilisé pour les tâches quotidiennes, voire dans certains rituels tels que le seppuku, le suicide rituel.

Les samouraïs portaient souvent ces deux épées ensemble, formant ce que l’on appelait le "daisho", un ensemble qui symbolisait à la fois le pouvoir et le rang du guerrier.

L’histoire du katana et du wakizashi

L’histoire du sabre japonais se divise en plusieurs périodes distinctes, chacune reflétant une évolution dans la technique et la symbolique de ces armes. Les premières épées, appelées jōkotō, remontent à une époque antérieure au VIIe siècle.

Elles étaient droites, à double tranchant et d'une qualité relativement simple. À cette époque, les méthodes de forge étaient encore rudimentaires et les sabres servaient avant tout des fonctions militaires.

Avec les kotō, fabriqués entre le VIIe et le XIVe siècle, les sabres adoptent une courbure plus prononcée. Cette période marque une avancée importante dans la forge, permettant une plus grande maniabilité et une meilleure efficacité dans les combats.

Le katana devient alors l’incarnation de la puissance et du savoir-faire nippon. Les maîtres forgerons perfectionnent l’art de la forge, intégrant des aspects spirituels et culturels dans chaque lame.

Au cours de l'ère shintō, entre le XVe siècle et la révolution Meiji de 1868, la qualité des sabres devient plus variable. On observe la fabrication de sabres de guerre plus utilitaires, mais aussi d'épées ornementales de grande finesse.

Certaines pièces sont forgées non seulement pour le combat, mais aussi pour afficher un statut social ou orner les maisons des nobles, apportant un équilibre entre fonction et esthétique.

Les shin-shintō, produits après l’ère Edo, prennent une tournure plus artistique. Alors que le Japon entre dans une période plus paisible, les sabres ne sont plus uniquement considérés comme des armes de guerre.

Ils deviennent des œuvres d’art, valorisées pour leur beauté et leur savoir-faire. La tradition se perpétue avec les gendaitō, sabres contemporains qui continuent de préserver l’essence de la culture samouraï tout en y ajoutant une touche d’innovation moderne.

Ainsi, le katana et le wakizashi, bien que conçus à des fins guerrières, sont aujourd’hui des symboles culturels forts du Japon, célébrés pour leur esthétique, leur histoire et leur symbolique profonde.

Leurs formes épurées, alliées à une technicité hors pair, en font des objets de collection prisés, toujours imprégnés de l’esprit des samouraïs.

Les différents noms de sabre japonais

Le katana est similaire à plusieurs autres variétés de sabres japonais, comme le chisakatana (entre 45 et 60 cm), qui est en quelque sorte une version plus courte du katana.

D'autres exemples incluent le chokuto, qui ressemble à un katana droit, le dotanuki, plus épais que la majorité des katanas, le o-katana, qui est un katana particulièrement long (plus de 75 cm), et l'uchigatana, un des ancêtres du katana moderne.

Le Shin gunto est une version spécifique du katana utilisée par les militaires japonais durant la période de guerre, s'étendant du début des années 1930 jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale.  

Les mythes autour du katana

Le katana, cette épée légendaire des samouraïs, est entouré de récits empreints de mysticisme. Sa fabrication était un processus sacré, où les forgerons, considérés comme des artistes, travaillaient sous la bénédiction des prêtres shintoïstes.

L’arme ne servait pas seulement à combattre, elle symbolisait aussi l’âme de son porteur. Ces artisans étaient si réputés qu’ils jouissaient d’une notoriété comparable à celle de peintres célèbres, tels que Pablo Picasso ou Vincent Van Gogh, dans leur propre époque et domaine.

Parmi les légendes entourant le katana, le tameshigiri occupe une place particulière. Ce test consistait à évaluer la qualité de la lame en effectuant des coupes sur des corps inanimés, voire sur des criminels vivants.

Seuls les maîtres épéistes, dotés d’une technique irréprochable, avaient le droit d’effectuer ce rituel. Ces épreuves renforçaient la réputation du katana, non seulement comme une arme redoutable, mais aussi comme un objet d’une puissance presque surnaturelle.

Ainsi, à travers ces mythes et ces pratiques, le katana incarne encore aujourd'hui l'honneur et la maîtrise, et demeure une figure emblématique du Japon féodal.

Tsuka Ito Tressage

La fabrication et la valeur sur le marché

La fabrication d'un katana est un art séculaire, qui a traversé les âges en gardant son aura de mystère. Chaque lame est le fruit d'un travail rigoureux, où chaque étape, du forgeage au polissage, est exécutée avec une précision qui relève de la tradition.

Les katanas forgés durant la Seconde Guerre mondiale, en particulier, sont aujourd'hui considérés comme des pièces rares et recherchées.

Au Japon, quelques maîtres armuriers agréés perpétuent encore cet art, bien que la production de véritables katanas reste strictement réglementée. Ces armes sont désormais perçues comme des objets d’art, plus que de simples outils de guerre.

Sur le marché de l'art, la valeur d’un katana peut varier de manière significative. Les répliques modernes, souvent produites en série, peuvent se vendre à des prix abordables, parfois pour quelques centaines d’euros.

Il s’agit de la même logique que pour les autres armes de collection, incluant par exemple les sabres à garde, les sabres de hussard et de cavalerie ou les sabres du Ier Empire.

Cependant, les katanas forgés par des maîtres renommés tels que Masamune ou Muramasa sont d’une toute autre envergure.

Ces œuvres, souvent conservées dans des collections privées ou classées comme trésors nationaux, peuvent atteindre des prix vertigineux, s’élevant à plusieurs centaines de milliers d’euros lors des enchères.

Ces lames rares et précieuses, au-delà de leur valeur matérielle, témoignent du génie artistique des forgerons japonais et continuent de fasciner les collectionneurs du monde entier.

Informations utiles

Les chefs-d'œuvre historiques sont rarement commercialisés aujourd'hui, la plupart étant conservés dans des musées ou transmis en héritage familial. La vente de certains katanas de qualité musée est interdite par la loi en raison de leur valeur.

Cependant, les sabres de samouraï anciens vendus peuvent atteindre des prix à six chiffres. En 1992, un Nihonto du 13e siècle s'est vendu pour 418 000 dollars, le plus précieux jamais vendu. 

Lors de l'achat d'un katana entièrement monté, vérifiez la valeur de chaque élément séparément, car ils peuvent ne pas correspondre à la qualité ou l'âge de la lame. Les éléments individuels peuvent être acquis pour remonter un sabre. 

Faites estimer gratuitement vos objets par nos experts

Réponse en - de 24h

D'autres créations d'artistes à découvrir

D'autres sabres japonais vendus aux enchères

security

Site sécurisé, anonymat conservé

agrement

Commissaire-priseur et expert agréé par l'État

certification

Estimations gratuites et certifiées