Un nom emblématique de l'Art Déco : Camille Fauré

Si vous détenez un objet réalisé par Camille Fauré ou d’après, et que vous souhaitez connaître sa valeur, nos experts et commissaires-priseurs agréés par l’État vous offriront leurs services d'expertise.

Nos spécialistes s’emploieront à réaliser une expertise gratuite de votre œuvre, et vous transmettront une estimation précise de sa valeur sur le marché actuel.

Par la suite, si vous désirez vendre votre œuvre, nous vous orienterons vers le meilleur dispositif possible pour en obtenir un prix optimal.

Cote et valeur des œuvres de Camille Fauré   

Camille Fauré est un artiste français assez connu des collectionneurs de céramique et d’émaux de Limoges.

Si vous possédez une de ses œuvres, sa valeur est peut-être supérieure à ce que vous pensez. Sur le marché de l’art, les prix des œuvres de Fauré peuvent être très élevés au marteau des commissaires-priseurs.

Ses œuvres en céramique sont particulièrement prisées par les acheteurs français et européens et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 70 € et 2 200€, un écart assez conséquent,mais qui en dit beaucoup sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Fauré.

En 2012, deux vases art déco en émail ont été vendus à hauteur de 20 900 € tandis qu’ils étaient estimés entre 2 000 et 3 000€.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse

L'âge d'or de l'émail de Limoges : Camille Fauré

Cette grande et belle tradition de l’émail de Limoges perd cependant en qualité au XVIIème et XVIIIème siècle pour revenir avec le « revival » du Moyen-âge et de la Renaissance au XIXème siècle.

Les techniques et le patrimoine français sont remis au goût du jour et l’émail revient, sur des pièces d’orfèvrerie ou des meubles.

C’est cependant au tournant du XXème siècle que l’émail va connaitre son second âge d’or à Limoges, et notamment avec les productions de Camille Fauré.

Entrepreneur dans divers secteurs d’activités, Camille Fauré a la brillante idée de relancer la production des émaux de Limoges. S’entourant des meilleurs artisans de la ville, il crée sa société d’émaux d’arts dans les années 1920.

De son atelier sort une production à la pointe de la mode de son temps – l’Art Déco - des vases émaillés aux motifs stylisés et géométriques, aux couleurs éclatantes, inspirés du cubisme et des avant-gardes parisiennes.

Le tout Paris achète ces œuvres – luxueuses et tendances- jusqu’au krach boursier de 1929. Cet événement arrache à Camille Fauré une partie de sa clientèle bourgeoise et l’oblige à adapter sa production aux bourses les plus modeste en proposant des œuvres moins qualitatives, produites en série.

Les spécificités des vases en émaux

La spécificité de ce vase réside dans sa technique : l’émail sur plaque de métal – ici, du cuivre. Technique ancestrale déjà employée dans la Grèce Antique, l’émail est une substance réalisée à base de verre broyé et chauffé que l’on teinte ensuite de couleurs en y intégrant des oxydes métalliques.

Il faut savoir que certaines régions en feront une grande spécialité : les russes, par exemple, dressent des tables richement égayées par la présence d’émaux multicolores à décor floral sur les pièces de service et autres couverts en argent.

Les productions asiatiques et, plus particulièrement, celles venues de l’Empire du Milieu – la Chine, donc – atteignent des niveaux de qualité exceptionnels dès le moyen-âge.

Néanmoins, et comme d’habitude, notre pays n’est pas à la traine en ce qui concerne les arts et techniques, et c’est également le cas dans le domaine peu connu des émaux d’art.  

La mode des émaux

Si durant l’époque Carolingienne, la mode des émaux sur les bijoux et pièces d’apparat se développe, c’est au XIIème siècle que la France – et spécifiquement la ville de Limoges- s’impose comme un centre névralgique de cet art.

La production est dans un premier temps consacrée aux objets liturgiques : châsses, reliquaires et autres croix de procession sont réalisées en or ou argent, agrémentés d’émaux polychromes figurant des épisodes de la vie du Christ ou des Saints.

Cette production – presque uniquement destinée aux ecclésiastiques – va, au fil des siècles se diversifier pour atteindre un âge d’or à la Renaissance. La technique évolue et gagne en qualité et les émaux peints deviennent des chefs d’œuvre de minutie et de détails.

La production s’avère désormais profane : les riches et puissants souverains s’offrent des pièces de Limoges pour compléter leurs collections d’œuvres d’art. Exit les bondieuseries, place au plaisir et à l’apparat !

Les princes commandent leurs portraits aux émailleurs limousins (pour un exemple, voir le Portrait du connétable de Montmorency, conservé au musée du Louvre) et achètent aux plus grandes dynasties d’artistes limousins des plats et pièces d’apparat aux registre décoratifs variés, allant de la mythologie grecque ou romaine à l’Ancien testament. 

Estimation d'un vase signé Camille Fauré

La période de production la plus recherché de Camille Fauré, se situe entre 1920 et 1930.

Les valeurs se situent entre 3 000€ et 20 000€ pour les vases de cette période.

Les luminaires sont aussi très recherchés et peuvent se vendre entre 300 et 5 000€.

La success story  de Camille Fauré

On connaît l’attachement de cet émailleur limougeaud à repousser les limites des savoir-faire traditionnels, transformant l’émail cloisonné en un langage artistique à part entière.

« Il s’agissait pour moi d’exprimer non seulement une esthétique, mais une émotion palpable », confiait-il à ses collaborateurs, soulignant une quête où technique et sensibilité se rencontrent.

Ce tournant décisif, amorcé dans les années 1920, coïncide avec une époque où l’Art Déco impose son goût pour le luxe et la modernité, et où la demande pour des objets d’exception croît dans les cercles de l’élite.

Sous l’impulsion de commandes prestigieuses — dont certaines émanant d’expositions universelles — et d’une reconnaissance internationale, les ateliers Fauré transcendent leur statut d’artisanat local pour devenir une référence incontournable de la haute décoration.

À cette ascension fulgurante contribue une stratégie habile : allier innovation technique et raffinement esthétique.

Les reliefs sculptés et les palettes lumineuses, parfois iridescentes, confèrent à chaque pièce un caractère unique, tandis que les motifs captivants — glycines, oiseaux exotiques, arabesques abstraites — traduisent à la fois un attachement à la nature et une vision résolument moderne.

Cette dualité, entre tradition enracinée dans les techniques limougeaudes et ouverture aux influences contemporaines, distingue Fauré de ses pairs.

Ses créations, à la fois objets utilitaires et œuvres d’art, trouvent un écho chez des collectionneurs avisés et des amateurs d’objets rares. 

La reconnaissance de Camille Fauré repose également sur sa capacité à s’entourer d’une équipe talentueuse, capable de matérialiser ses visions.

Les collaborations au sein de l’atelier deviennent le creuset d’un dialogue fécond entre innovation scientifique — nouvelles textures, émaux toujours plus éclatants — et une attention minutieuse aux détails.

Ce que l’on pourrait nommer l’éclosion d’un artisan-artiste, au cœur d’un siècle avide de merveilles et de renouveau, où l’excellence technique rencontre la poésie visuelle pour transformer des objets du quotidien en véritables icônes de leur temps.

Focus sur Glycines, Camille Fauré

Le vase Glycines de Camille Fauré semble interroger la matière en termes de mouvement et de lumière. On sait l’attachement de l’artiste à la sensualité de l’émail — éclats et reliefs — au-delà de sa simple fonction décorative.

« Il s’agissait pour moi de faire vibrer la matière pour qu’elle devienne vivante », dira-t-il plus tard. L’élan des glycines, vers les années 1920, est la conséquence d’une nouvelle approche de l’ornement, où la floraison et les nuances chromatiques dissolvent la frontière entre naturalisme et abstraction.

À la rigueur du contour fait place une continuité de lignes fluides, chaque pétale semblant s’épanouir sous l’effet d’un souffle invisible.

Cette fluidité dans la surface n’est pas sans rappeler les recherches de René Lalique, pour qui le verre, travaillé en transparence, se substitue à l’émail dans une quête similaire de capturer la lumière.

Mais là où Lalique privilégie la délicatesse des ombres, Fauré opte pour une densité chromatique qui confère à ses œuvres une présence presque sculpturale.

Comparé aux œuvres géométriques de Jean Dunand, dont les métaux laqués célèbrent l’ordre et la structure, le vase "Glycines" semble vibrer d’un désordre maîtrisé, où nature et abstraction se fondent en une harmonie nouvelle.

Comme l’écrit un critique contemporain, « Fauré atteint une intensité où chaque détail, loin d’être isolé, s’inscrit dans une dynamique organique ».

Cette unité de la surface, où la plante devient pur mouvement, s’inscrit dans une démarche que l’on pourrait nommer la réinvention du motif floral, à mi-chemin entre art et alchimie.

Reconnaître la signature de Camille Fauré        

Tous les objets produits par Camille Fauté ne sont pas signés, ou peuvent l’être différemment selon les époques. De surcroît, il existe beaucoup de copies, c’est la raison pour laquelle l’expertise de votre œuvre est importante.

Connaître la valeur d’une œuvre

S’il s’avère que vous possédez une œuvre de Camille Fauré ou d’après l’artiste, n’hésitez pas à demander une évaluation gratuite moyennant notre formulaire sur notre site internet.

Un membre de notre équipe, composée d'experts et de commissaires-priseurs agréés, vous contactera promptement afin de vous communiquer l’estimation de la valeur marchande de votre œuvre, sans oublier de vous transmettre les informations ad hoc sur celle-ci.

Si vous considérez vendre votre œuvre, vous serez également accompagnés par nos spécialistes afin de bénéficier d’alternatives pour la céder au meilleur prix possible, prenant en compte les inclinations du marché.