Cote et valeur des tableaux, peintures, dessins de Constantin Korovine

Korovine, huile sur toile

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Cote et valeur de l’artiste Constantin Korovine

Korivine est un peintre d’origine russe assez méconnu du grandu public. Il laisse derrière lui un répertoire artistique unique caractéristique du postimpressionnisme russe.

Cet héritage se compose de peintures qui sont majoritairement des huiles sur toiles. A présent, les prix de ses œuvres s’envolent au marteau des commissaires-priseurs.

Ses peintures et autres oeuvres sont particulièrement prisées, notamment par les acheteurs européens et américains, et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 50€ et 1 649 740€, un delta considérable mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Korovine.

En 2020, une composition polychrome à dominante verte datant de 1923 a été vendue à hauteur de 1 101 830€ par Sotheby’s, tandis qu’elle était estimée entre 224 840 et 337 290€.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse

Technique utilisée

Résultat

Dessin - aquarelle

De 50 à 70 750€

Huile sur toile

De 191 à 1 649 740€

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Style et technique de l’artiste Constantin Korovine

Constantin Korovine ancre sa peinture dans une facture libre et vibrante, où la touche se fragmente en éclats colorés, captant les variations fugitives de la lumière.

Héritier des enseignements de son maître Vassili Polenov, il repousse les rigueurs du dessin au profit d’une exécution immédiate, presque instinctive, qui traduit son attachement aux principes impressionnistes.

Mais loin d’une simple transcription optique, sa palette, dense et saturée, pousse la couleur à une intensité dramatique qui annonce l’exubérance du postimpressionnisme.

Son pinceau, vif et allégé de toute contrainte académique, modèle les formes par juxtapositions de teintes pures, conférant à ses compositions une énergie palpitante.

Dans ses scènes de théâtre comme dans ses paysages urbains, il privilégie une composition ouverte, où le mouvement prime sur la construction rigoureuse.

Son art, nourri par l’effervescence artistique de Moscou et les recherches picturales françaises, trouve ainsi un équilibre entre spontanéité et maîtrise chromatique, livrant une vision du monde où la lumière, omniprésente, semble animer la matière même de la peinture.

Korovine, huile sur toile

La vie de Constantin Korovine 

Constantin Korovine naît en 1861 dans une Russie en pleine mutation, au sein d’une famille cultivée où l’influence artistique s’impose dès l’enfance.

Formé à l’École de peinture, de sculpture et d’architecture de Moscou, il s’initie aux principes académiques tout en absorbant l’effervescence des courants réalistes et impressionnistes qui transforment alors la scène picturale européenne.

Élève de Vassili Perov et de Savrassov, il développe une approche où la lumière et la vibration chromatique l’emportent sur la rigueur descriptive.

Dès les années 1880, il fréquente le cercle des Ambulants avant d’évoluer vers une esthétique plus libre, marquée par des influences françaises, notamment celles de Monet et de Renoir, qu’il découvre lors de ses séjours à Paris.

Son usage audacieux des teintes et son traitement atmosphérique de la matière le placent au cœur du renouvellement de la peinture russe, préfigurant l’essor du modernisme.

Proche de Serge de Diaghilev, il participe aux Ballets russes en élaborant des décors où la couleur s’impose comme un élément narratif à part entière.

Installé en France à partir des années 1920, il poursuit ses recherches plastiques mais voit son œuvre peu à peu éclipsée par l’avant-garde triomphante.

Il s’éteint en 1939, laissant une production où la dissolution de la forme et l’éclatement du spectre lumineux annoncent les audaces des courants postimpressionnistes.

Constantin Korovine, aquarelle et gouache

Focus sur Crépuscule en hiver, Constantin Korovine

Dans Crépuscule en hiver, Constantin Korovine déploie une palette vibratoire où les nuances de bleu, de gris et d’ocre s’entrelacent dans une matière picturale épaisse et presque mouvante.

Le paysage, un village russe enneigé baigné dans la lumière déclinante, s’imprègne d’une atmosphère à la fois silencieuse et frémissante.

La touche, rapide, parfois hachurée, fragmente les volumes et sculpte l’espace en larges plans de couleur, conférant à l’ensemble une dynamique interne proche des recherches impressionnistes.

Les reflets du ciel sur la neige, traités en dégradés subtils, instaurent un dialogue chromatique où l’air et la terre semblent fusionner. 

À travers ce traitement pictural, Korovine ne se limite pas à une transcription fidèle du motif mais cherche à capturer l’essence même du paysage, sa respiration propre.

La neige, loin d’être une simple surface uniforme, se charge de vibrations colorées, absorbant et restituant les nuances du ciel.

La lumière, diffuse, se répand en touches irrégulières qui effacent les contours et diluent les formes, suggérant le glissement imperceptible du jour vers la nuit.

Cet effet de dissolution, obtenu par la superposition de fines couches de peinture et une gestuelle nerveuse, confère à la scène une dimension atmosphérique où la perception l’emporte sur la stricte représentation. 

Le choix d’une composition ouverte, où le regard n’est retenu par aucun élément central, accentue la sensation d’immensité et de silence. L’absence de figures humaines, ou leur présence à peine esquissée, renforce l’impression de solitude face à une nature souveraine.

Pourtant, ce paysage hivernal n’a rien d’hostile : il vibre d’une chaleur intérieure, perceptible dans l’éclat orangé d’un toit sous la neige ou dans la douceur des ombres violettes qui enveloppent les maisons.

En conjuguant l’instabilité de la touche à une harmonie chromatique subtile, Korovine dépasse le simple cadre du paysage pour en faire un véritable espace sensoriel, où le regard oscille entre le visible et l’impalpable.

L’empreinte de Korovine sur sa période

Constatin Korovine s’impose comme une figure de transition entre le réalisme hérité du XIXe siècle et l’impressionnisme teinté de symbolisme qui marque les avant-gardes russes.

À une époque où la peinture russe oscille entre l’académisme rigoureux et les audaces modernistes, il insuffle à l’art du paysage une nouvelle dimension sensorielle, où la lumière et la couleur deviennent les véritables structures du tableau.

Par sa touche fluide et vibrante, il libère la représentation du paysage de toute rigidité formelle, ouvrant la voie à une approche plus intuitive et atmosphérique qui influencera des générations de peintres, de Sergei Vinogradov à Igor Grabar en passant par Iacovleff.

Son apport ne se limite pas à la seule peinture de chevalet : décorateur de théâtre, il révolutionne la scénographie par son traitement pictural des décors, où l’espace se dilue en vastes plages colorées, abolissant la frontière entre premier plan et profondeur.

Cette dissolution des formes, cette primauté donnée à l’effet lumineux sur la précision du dessin, annoncent déjà les recherches des futuristes russes, tout en conservant une sensibilité proprement slave, où le paysage s’imprègne d’une mélancolie diffuse.

En conjuguant l’héritage impressionniste à une expressivité toute personnelle, Korovine inscrit son œuvre dans un moment charnière de l’histoire de la peinture russe, où la quête d’un art national rencontre les influences occidentales dans un équilibre subtil et éphémère.

Constantin Korovine, huile sur toile

Les influences stylistiques de Constantin Korovine

La formation de Constantin Korovine s’inscrit dans une double filiation, entre l’académisme rigoureux de l’École de Moscou et l’effervescence des courants modernistes qui gagnent l’Europe à la fin du XIXe siècle.

Élève de Vasili Polenov et d’Alexeï Savrassov, il hérite d’une tradition paysagiste où la transcription fidèle de la nature prime sur l’expressivité subjective.

Pourtant, son regard se détourne rapidement du réalisme descriptif pour se nourrir des innovations des impressionnistes français, qu’il découvre lors de ses séjours à Paris.

Chez Monet, Renoir et Pissarro, il retient la dissolution des contours, l’usage de couleurs pures juxtaposées et la captation immédiate des variations lumineuses.

Mais loin d’un simple emprunt, il adapte ces principes à une sensibilité spécifiquement russe, où la lumière nordique, plus diffuse, impose une gamme chromatique assourdie, souvent ponctuée de touches éclatantes.

L’influence de Whistler, notamment dans ses harmonies brumeuses et ses compositions aux lignes fluides, transparaît également dans certaines de ses œuvres tardives.

Parallèlement, son travail pour le théâtre le rapproche des décors visionnaires de Léon Bakst et d’Alexandre Benois, où la couleur devient un élément dramaturgique à part entière.

Entre réalisme poétique et impressionnisme transfiguré par une palette aux résonances slaves, Korovine se situe au carrefour des influences occidentales et d’une tradition nationale en mutation, jetant un pont entre le passé et la modernité naissante de l’art russe.

Reconnaître la signature de Korovine

Souvent, les peintures de Constantin Korovine sont signées en bas à gauche du tableau. Il signe Korovine souvent dans un ton foncé.

Signature de Constantin Korovine

Connaître la valeur d’une œuvre

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