Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Ramiro Arrue

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Cote et valeur de l’artiste Ramiro Arrue  

L’artiste Ramiro Arrue laisse derrière lui une œuvre caractéristique de la peinture moderne, il est célèbre pour ses toiles et dessins. Désormais, les prix de ses œuvres augmentent au marteau des commissaires-priseurs.

Ses peintures sont particulièrement prisées, surtout par les acheteurs français. Le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 40€ et 200 000€, un écart conséquent mais qui en dit beaucoup sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Ramiro Arrue.

La Mère, une huile sur toile a été vendue à hauteur de 200 000€, alors qu’elle était estimée entre 50 000 et 80 000€.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse

Style et technique de l’artiste Ramiro Arrue       

Ramiro Arrue est un peintre à l’esthétique régionaliste et au langage synthétique. Il développe dès les années 1920 un style épuré, construit et immédiatement identifiable, au service d’une représentation idéalisée du Pays basque.

Son œuvre s’inscrit dans une veine régionaliste modernisée, où l’attachement au territoire se conjugue avec une recherche d’abstraction formelle. Sa peinture se caractérise par une réduction des formes à leur essence, à travers un dessin net, des contours cernés et une absence de détails anecdotiques.

Les architectures, les corps et les animaux ainsi que les éléments paysagers sont stylisés selon une logique de schématisation plastique, proche des canons de l’art décoratif des années 1920.

Chaque composition est structurée selon une organisation rigoureuse de l’espace et construite par plans successifs, masses colorées et axes orthogonaux. La géométrie visuelle que Arrue utilise permet de donner à l’image un caractère monumental où les figures humaines et les bâtiments se détachent comme des volumes taillés dans la lumière.

La palette est restreinte et les harmonies sont sourdes. Ce traitement coloré à la fois sobre et harmonieux participe à une atmosphère contemplative, dans laquelle l’absence d’effets lumineux ou dramatiques renforce la sensation de calme et d’intemporalité.

La narration explicite est absente : ses scènes de genre, ses portraits de paysans ou de danseurs basques ne comportent aucun pathos narratif. Le statut iconique des figures, souvent frontales et silencieuses renvoie à une vision idéalisée de la culture basque.

Arrue développe un style proche de celui de l’école de Paris décorative (influences de Lhote, Léger voire Derain dans sa période classique) tout en s’en distinguant par son ancrage régional affirmé et une esthétique plus retenue, sans rupture formelle ni abstraction radicale.

L’artiste est un dessinateur rigoureux, qui transpose ses principes plastiques dans ses œuvres sur papier en conservant une sobriété linéaire et un goût pour le rythme visuel qui traduit la même volonté de stylisation et de lisibilité immédiate.

L’ensemble de son œuvre peut être lu comme une tentative de transcription plastique d’une identité régionale. L’architecture, les vêtements, les paysages et attitudes sont traités comme éléments constitutifs d’un système visuel cohérent, à la fois poétique, ethnographique et symbolique.

La vie de Ramiro Arrue

Ramiro Arrue (1892 – 1971) naît à Bilbao, dans une famille d’origine basque profondément engagée dans les arts. Il est le cadet d’une fratrie de quatre frères, tous artistes, dont Alberto Arrue, peintre, et José Arrue, illustrateur et sculpteur.

Cette configuration familiale favorise dès son enfance un environnement propice à la création, marqué par une forte conscience identitaire basque. Il entame une formation artistique au pays basque espagnol, avant de s’installer très jeune à Paris, où il fréquente à partir de 1911 l’Académie de la Grande Chaumière.

Il y complète sa formation dans le contexte foisonnant de l’École de Paris, tout en conservant une distance critique à l’égard des avant-gardes radicales. Dans les années 1910-1920, Arrue s’intègre aux réseaux d’artistes décoratifs, régionalistes et modernistes, tout en affirmant une identité plastique singulière nourrie de la tradition figurative et d’un attachement constant à la culture basque.

Il expose régulièrement dans les Salons parisiens, notamment le Salon d’Automne et les Indépendants, où ses œuvres sont remarquées pour leur sobriété et leur solidité formelle.

En 1922, il s’installe à Saint-Jean-de-Luz, qui devient son ancrage artistique.

Il y trouve un motif de travail inépuisable dans le paysage basque, les traditions locales, l’architecture vernaculaire et les figures rurales, qu’il représente avec constance tout au long de sa carrière.

Même s’il est relativement marginal par rapport aux grands courants de la modernité, Ramiro Arrue bénéficie d’un important soutien régional et participe à la création du Musée Basque de Bayonne en 1924, dont il conçoit les décors, affirmant son rôle de médiateur culturel.

Il travaille aussi comme illustrateur, décorateur et sculpteur, collaborant à des ouvrages littéraires et à des projets de commande publique. Il conçoit ainsi des décors de théâtre, des fresques murales, et participe à divers projets d’embellissement architectural, dans une logique d’art total.

Après les années 1940, son œuvre connaît un recul progressif de visibilité, dans un contexte d’évolution rapide du goût artistique. Il traverse une période de relative marginalisation et d’isolement, et meurt en 1971 à Saint-Jean-de-Luz, sans postérité immédiate.

A partir des années 1980, plusieurs expositions rétrospectives et publications contribuent à une relecture de son œuvre, en dehors des grilles esthétiques strictement régionalistes. Il est désormais considéré comme l’un des principaux représentants d’une modernité périphérique, dont la rigueur plastique et la cohérence thématique justifient une attention renouvelée.

Segmentation du marché et cote de l’artiste

Ramiro Arrue est aujourd’hui connu comme une figure centrale de la peinture régionaliste basque du XXème siècle, à la croisée de l’art moderne et de l’affirmation identitaire. Il occupe une place à part sur le marché de l’art, où il bénéficie d’un capital symbolique fort dans le Sud-Ouest de la France et en Espagne, tout en restant relativement sous-valorisé au regard de la qualité muséale de sa production.

La majorité des transactions s’opère dans des ventes aux enchères locales ou nationales, avec des incursions régulières dans les ventes spécialisées en art basque ou régionaliste. Le marché reste faiblement internationalisé, bien que son nom soit connu des collectionneurs espagnols et des institutions dédiées à la culture basque.

Ses huiles sur toile représentant des scènes de la vie basque constituent le noyau dur du marché. Les grands formats bien conservés, datés des années 1920 à 1940 avec une composition architectonique et une palette réduite atteignent les enchères les plus élevées.

Les dessins à l’encre ou lavis, souvent préparatoires ou plus libres forment un segment plus abordable mais suivi. Les illustrations et lithographies sont plus marginales, sauf lorsqu’elles appartient à des corpus identifiés.

Les huiles sur toile sont adjugées entre 5 000 et 25 000€ selon le format, la provenance, l’iconographie et l’état de conservation. Des pics supérieurs à 40 000€ sont ponctuellement atteints pour les œuvres muséales.

Les dessins et œuvres sur papier sont adjugées entre 800 et 1 200€, selon le tirage et la rareté. Les œuvres issues de collections historiques du Pays basque (familles, institutions, ventes d’atelier) ou figurant dans des catalogues d’exposition ou monographies de référence bénéficient d’un surcroît de légitimité, valorisé sur le marché.

L’intérêt est également porté par certains amateurs d’art moderne figuratif, sensibles à la dimension graphique et construite de l’œuvre. Les institutions locales et musées régionaux ont aussi contribué à maintenir la présence d’Arrue dans les circuits de valorisation publique.

Après une relative stagnation dans les années 1990-2000, la cote connaît depuis une revalorisation discrète mais continue, portée par des ventes thématiques réussies, des rééditions monographiques et un regain d’intérêt pour les modernités périphériques.

Dans un contexte de relecture des artistes modernistes en marge des centres (Paris, Madrid), Ramiro Arrue bénéficie d’un potentiel de réévaluation critique, notamment dans les domaines du patrimoine régional, de la peinture d’identité et de la figuration synthétique. 

Reconnaître la signature de l’artiste

Les œuvres du peintre ne sont pas toutes signées. Cependant, avec ou sans mention, il est important pour vous de faire expertiser l’œuvre afin de s’assurer de son originalité et de pouvoir la dater. De surcroît, il existe naturellement des copies.

Connaître la valeur d’une œuvre

S’il s’avère que vous possédez une œuvre de Ramiro Arrue ou d’après l’artiste, n’hésitez pas à demander une évaluation gratuite moyennant notre formulaire sur notre site internet.

Un membre de notre équipe, composée d'experts et de commissaires-priseurs agréés, vous contactera promptement afin de vous communiquer l’estimation de la valeur marchande de votre œuvre, sans oublier de vous transmettre les informations ad hoc sur celle-ci.

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