Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Louis Mathieu Verdilhan

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Cote et valeur de l’artiste

Figure artistique importante de son époque, Louis Mathieu Verdilhan s’impose comme une valeur sûre du marché de l’art. En constante évolution, sa cote reste élevée et ses œuvres se vendent à l'international.

En salle des ventes, ses paysages inspirés du sud de la France, d’où il est originaire, sont les plus recherchés et donc prisés. Il a produit presque exclusivement des peintures, seul médium présent aujourd’hui sur le marché.

Ainsi, une œuvre signée Louis Mathieu Vedilhan peut se vendre des milliers d’euros aux enchères comme en témoigne son huile sur toile, L’entrée du port de Marseille, adjugée 58 000 € en 2011, tandis qu’elle était estimée entre 40 000 et 60 000€.

Ordre de valeur allant du plus basique au plus prestigieux

Style et technique de l’artiste

Louis Mathieu Verdilhan (1875 – 1928) est un artiste figuratif du XXème siècle qui a produit des peintures de paysage surtout inspirées du sud de la France.

Monticelli et Van Gogh exercent une influence notable sur ses premières œuvres, notamment en ce qui concerne les tonalités épaisses et vibrantes utilisées par l’artiste. Son œuvre évolue ensuite vers le fauvisme et l’expressionnisme allemand (entre 1907 et 1913), avec une adoption audacieuse des couleurs pures, des formes simplifiées et d’une structure expressive, caractérisant son passage vers une modernité plus libérée.

Son chromatisme est chargé, l’artiste travaille avec des teintes acides, vives, à forte intensité chromatique, ce qui reflète une tension intérieure chez l’artiste.

Les tons sont clairs et harmonieux à partir des années 1920, il passe à des surfaces plus claires, aérées, structurées par des contours nets et simplifiés, incarnant une expression synthétique de la forme. Les contours sont marqués, les formes délimitées par des lignes affirmées, soulignant la structure géométrique des compositions.

Une certaine essentialisation ressort de son style, l’artiste mène des recherches vers la réduction au plus simple de l’espace pictural, sans fioriture, afin de dévoiler l’essentiel de la forme.

Il représente surtout des paysages méditerranéens, les sujets récurrents tels que le Vieux-Port de Marseille, les ruelles de village et les littoraux sont tous imprégnés d’une lumière méridionale vivante et atmosphérique.

Verdilhan travaille surtout avec la technique de l’huile sur toile ou l’huile sur panneau, privilégiant l’intensité colorée et les traits affirmés. Il participe à des projets monumentaux comme la décoration du pavillon de Provence (Exposition de 1925) et de l’Opéra de Marseille (1926), ce qui montre son engagement pour une forme d’art total et public.

La vie de Louis Mathieu Verdilhan

Louis Mathieu Verdilhan est un artiste figuratif né en 1975 à Saint-Gilles-du-Gard, au sein d’une famille modeste. Son entourage s’installe à Marseille en 1877, dans le quartier Chartreux.

Il devient apprenti peintre en bâtiment dès 1890, puis s’initie au dessin grâce au soutien de l’artiste Eugène Giraud. En 1895, il ouvre un atelier au 12 rue Fort-Notre-Dame, qu’il va conserver durant toute sa vie. En 1898, il se rend à Paris où il collabore avec le décorateur Adrien Karbowsky pour l’ornementation du Salon de bois à l’Exposition Universelle de 1900.

L’artiste perd son œil gauche en 1902, mais débute malgré cela sa carrière avec une exposition marseillaise rue Saint-Ferréol la même année, suivie du Palais des Architectes en 1905. Il participe également au Salon des Indépendants dès 1906, et au Salon d’Automne à partir de 1908.

Il est influencé par Monticelli et Van Gogh à ses débuts puis évolue vers une palette fauve, et adopte enfin un style plus sobre et synthétique dans les années 1920. Il séjourne également six mois à Versailles en 1909, produisant de nombreuses compositions.

Pendant la première guerre mondiale, il est mobilisé à Toulon, où il va rencontrer Albert Marquet, qui exercera une influence non négligeable sur son œuvre, avec André Suarès et Antoine Bourdelle.

Après la guerre, il réside à Aix-en-Provence, Cassis et Toulon. Il se marie le 16 mars 1919 avec Hélène Casile, fille du peintre Alfred Casile. L’année suivante, il exposera à New York via la galerie Kraushaar.

Le sujet emblématique de l’artiste reste le port de Marseille, avec plus de 130 tableaux réalisés entre 1913 et 1920. Concernant ses projets publics, il réalise une fresque pour le Pavillon de Provence à l’Exposition Universelle de 1925, et produit une décoration très critiquée pour l’Opéra de Marseille en 1926.

Dans ses dernières années de carrière, sa palette s’assombrit. Ses œuvres sont relativement différentes. Il meurt d’un cancer du larynx en 1928 à Marseille. Son frère cadet, André Alexandre Verdilhan (1881 – 1963), est également artiste (peintre et sculpteur).

Cote de l’artiste et segmentation du marché

Les prix réalisés par les œuvres de l’artiste sont assez importants. Le canal à la douane à Marseille a par exemple été estimé entre 35 000 et 40 000€. La place (exposé au Salon d’Automne de 1910) a été adjugé 32 500 GBP, soit environ 37 000€, au-delà de son estimation initiale entre 4 000 et 6 000€.

Des Vues de Marseille, un lot de 3 dessins (pastel/fusain) a été vendu 3 250€ pour une estimation entre 2 500 et 3 000€. Pastel Seated Nude était estimé entre 800 et 1 000 USD.

Pour les petits formats, sa Vue de Moustier-Sainte-Marie, la nuit, était estimée entre 1 500 et 2 000€. Les petits paysages ou scènes provençales étaient quant à elles estimées entre 2 000 et 8 000€ selon le support et la taille.

Par segment, ses œuvres majeures (toiles de grand format et scènes marseillaises emblématiques), se vendent généralement entre 30 000 et 40 000€, exceptionnellement plus si la provenance et la composition était remarquable (résultats supérieurs à 40 000€).

Les petits formats et études sur toile ou carton sont quant à eux adjugés entre 2 000 et 10 000€, selon l’état, la signature et le sujet. Les travaux sur papier sont de leur côté adjugés entre 800 et 3 500€, selon le médium, l’originalité, et la taille de l’œuvre. Les dessins ou pastels de petit format ont quant à eux des prix ciblés vers 3 000€, qui peuvent évoluer en fonction de la demande.

Les planches hautes du marché pour l’artiste se compose des acheteurs institutionnels ou des collectionneurs régionaux recherchant des vues très identifiables de Marseille ou de la Provence.

Pour le milieu de gamme, les amateurs de peinture entre postimpressionnisme et avant-garde régionale sont plutôt intéressés par des œuvres représentatives de la lumière méridionale. L’entrée de gamme reste quant à elle accessible aux jeunes collectionneurs ou aux petites galeries d’art local, notamment via des œuvres sur papier ou petit format.

Reconnaître la signature de l’artiste

Les œuvres de Louis Mathieu Verdilhan ne sont pas toutes signées. Voici un exemple de sa signature.

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