Cote et valeur des oeuvres, peintures, dessins de René Magritte

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Cote et valeur de l’artiste René Magritte
L’artiste René Magritte laisse derrière lui une œuvre unique, composée surtout de peintures surréalistes. Désormais, les prix de ses œuvres explosent au marteau des commissaires-priseurs.
Ses peintures sont très prisées, surtout par les acheteurs anglais et américains. Le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 10€ et 61 972 885€, un écart très conséquent mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Magritte.
En 2022, son huile sur toile La voix du sang a été vendue à hauteur de 22 936 635€, tandis qu’elle était estimée entre 12 000 000 et 17 000 000€. Sa cote est au plus haut ces dernières années.
Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse
Technique utilisée | Résultat |
---|---|
Photographie | De 50 à 8 600€ |
Estampe | De 10 à 191 045€ |
Dessin - aquarelle | De 200 à 5 818 740€ |
Huile sur toile | De 170 à 61 972 885€ |
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Style et technique de l’artiste René Magritte
Magritte a travaillé avec l’estampe, le dessin, mais aussi la photographie et la sculpture. Il est un des principaux représentants avec Dali et Ernst du courant surréaliste. Il est aussi très doué pour l’écriture et produira des poèmes, et des titres percutants pour ses œuvres.
Magritte, figure majeure du surréalisme
René François Ghislain Magritte, artiste belge, est né en 1898 en Belgique. Ses parents sont tailleurs et modistes, la mode aura une grande influence dans son œuvre. Il grandit à Châtelet, en Belgique, où il suit des cours de peinture auprès de Félicien Defoin.
Il s’intéresse tôt au cinéma et à la photographie grâce à une exposition, il produira plus tard des affiches pour la publicité et la cinéma. En 1912, sa mère se suicide alors qu’il n’a que 14 ans.
Contrairement aux drames subis par Dali, Magritte ne croit pas à la psychanalise et son œuvre est au dessus de ses traumatismes. Il produit des travaux presques mécaniques dans le fond, empreints d’une certaine transcendance afin de représenter l’irreprésentable.
L’œuvre qui témoigne probablement le mieux sa manière de travailler est La condition humaine, qui prend tout son sens lorsque l’on lit le titre.
Après la mort de sa mère, son éducation sera confiée à une gouvernante que Léopold, son père, épousera. Lassé de sa vie à Charleroi, après la guerre, il part à Bruxelles et s’installe près de l’école des Beaux-Arts pour suivre des cours de dessin et de peinture.
Il suit également des cours de littérature. Il vit dans l’opulence financière grâce à son père et rencontre plusieurs figures du monde de l’art, cubistes et futuristes. Il épouse Georgette Berger en 1922, qu’il avait rencontrée six ans plus tôt et perdue de vue.
Elle aura une grande influence dans son œuvre, il réalisera plusieurs portraits d’elle. Il séjourne brièvement à Paris à la suite de l’incarcération de son père, et s’installe à son compte à Bruxelles, où il travaille pour des agences de publicité.
Sa carrière prend vraiment sens lorsqu’il rencontre les surréalistes à Paris. André Breton, Salvador Dali et Max Ernst vont beaucoup l’influencer. Il réalise de nombreuses expositions de retour à Bruxelles jusqu’à la fin de sa vie. Il est très célèbre et apprécié du grand public.
Il meurt d’un cancer à l’âge de 68 ans.


Naissance, histoire et rôle du surréalisme
A la fin de la Première Guerre mondiale, un groupe d’artistes d’avant-garde issu de l’expressionnisme naît à Berlin : il s’agit de Dada (qui n’est pas un mouvement en tant que tel mais bien une réunion d’artistes travaillant chacun avec leurs influences diverses et variées).
On date son début en 1915, grâce au Manifeste littéraire publié par Hugo Ball et Richard Huelsenbeck. Ils estiment être négativistes – en disant ne pas croire dans le progrès. En réalité, il s’agit de rejeter la raison et les conventions établies dans l’art et dans la société.
Tristan Tzara trouve le nom du groupe après avoir réfléchi à un mot simple dans toutes les langues et fouillé dans un dictionnaire, ayant besoin de poser une qualification sur le groupe d’artistes qui devenait de plus en plus important.
Dada s’inspire à l’origine des mécanismes du rêve, de l’automatisme et de l’inconscient. Des origines très psychiques que Magritte refusera, même si le surréalisme s’inscrit à la suite de Dada et de son besoin de révolte.
Le surréalisme naît vraiment en 1924, par un manifeste d’André Breton. Ce dernier parle « d’automatisme psychique pur – par lequel on se propose d’exprimer le fonctionnement réel de la pensée ».
Le but, d’après Breton, est de « ruiner définitivement tous les autres mécanismes psychiques et à se substituer à eux dans la résolution des principaux problèmes de la vie ». Cette partie du manifeste correspond particulièrement à la démarche de Magritte.
Il s’agit de rapprocher la peinture et la poésie, afin de représenter ce que l’on ne peut pas représenter. Le surréalisme a des sources très orientées vers l’écriture (poésie, littérature, philosophie) chez Baudelaire, Mallarmé, Richter et Hoffman.
Elles sont ensuite combinées avec les influences en peinture de certains artistes symbolistes comme Odilon Redon, de Gustave Moreau mais aussi de Jérôme Bosch. C’est en réalité Guillaume Apollinaire qui emploie pour la première fois le mot à la place de surnaturalisme.
La méthode de travail de Magritte
René Magritte a su imposer un style unique par la manière dont il compose ses tableaux et choisit ses sujets. Contrairement à l'idée commune selon laquelle l'art surréaliste se doit d'être éthéré ou irrationnel, Magritte adopte une approche méthodique et précise.
Ses œuvres sont caractérisées par une juxtaposition d'éléments ordinaires dans des contextes extraordinaires, défiant ainsi les perceptions habituelles de la réalité. Chaque tableau semble être une énigme visuelle, un puzzle où les objets du quotidien sont représentés avec une clarté photographique, mais placés dans des situations déconcertantes.
L'artiste joue sur l'ambiguïté, transformant des scènes banales en quelque chose d'inquiétant ou de mystérieux. Par exemple, dans La Trahison des images, il représente une pipe avec la légende Ceci n'est pas une pipe, illustrant ainsi la différence entre l'objet réel et sa représentation.
Magritte explore souvent les thèmes de l'identité, de l'illusion et de la conscience à travers des images répétées telles que des chapeaux melon, des fenêtres, ou encore des figures humaines dont le visage est dissimulé.
Les titres de ses œuvres, souvent poétiques, ajoutent une couche de complexité, forçant le spectateur à questionner ce qu'il voit et à se demander ce que ces combinaisons inhabituelles peuvent signifier.
Par cette approche, Magritte déconstruit la réalité pour révéler ce qu'il appelle "le mystère", une réalité cachée au-delà des apparences. Ses tableaux, loin d'être de simples représentations surréalistes, deviennent ainsi des instruments philosophiques, invitant chacun à une réflexion profonde sur la nature de la perception et de la réalité elle-même.
René Magritte en dix secrets
L’empreinte de René Magritte sur sa période
Magritte a marqué son temps par son esprit provocateur et son renouveau artistique permanent. Il a beaucoup participé à l’évolution du groupe surréaliste du XXème siècle et a su expérimenter de nouvelles techniques artistiques tout au long de sa vie.
Il est un des seuls artistes à avoir su concilier peinture et écriture, ce qui contribue à rendre son œuvre unique et particulièrement célèbre.
Son travail est aujourd’hui très apprécié aux enchères et les collectionneurs jouent un grand rôle dans la conservation de son œuvre, même si certaines de ses œuvres sont exposées dans des musées.
Reconnaître la signature de l’artiste
Les œuvres de Magritte ne sont pas toutes signées. Elles peuvent l’être en bas du tableau, mais si vous pensez en posséder une, il vaut mieux la faire expertiser afin d’être sûr de l’originalité de votre bien. Il existe de surcroît énormément de copies.

Connaître la valeur d’une œuvre
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