Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Georges Ribemont-Dessaignes

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Cote et valeur de l’artiste Georges Ribemont-Dessaignes

L’artiste Georges Ribemont-Dessaignes laisse derrière lui une œuvre caractéristique de la peinture moderne, il est célèbre pour ses toiles et dessins. Désormais, les prix de ses œuvres augmentent au marteau des commissaires-priseurs.

Ses peintures sont particulièrement prisées, surtout par les acheteurs français. Le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 40€ et 100 000€, un écart conséquent mais qui en dit beaucoup sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Ribemont-Dessaignes.

Grand musicien, une huile sur carton datant de 1920 a été vendue à hauteur de 100 000€, alors qu’elle était estimée entre 60 000 et 90 000€.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse

Style et technique de l’artiste Georges Ribemont Dessaignes

Georges Ribemont-Dessaignes est un peintre et écrivain à l’origine d’une œuvre multiforme et expérimentale. Actif dans les années 1910-1930, il déploie une pratique artistique protéiforme qui mêle peinture, dessin, théâtre, poésie et musique.

Il reste fidèle à l’esprit d’expérimentation radicale du groupe Dada, où il est un acteur majeur. Sa peinture s’inscrit dans une volonté de rupture, ses toiles rejettent toute forme d’académisme au profit d’une esthétique volontairement naïve ou absurde, qui est marquée par des figures schématiques, des compositions plates ainsi qu’un usage détourné des conventions picturales classiques.

Il subit une influence du dadaïsme et de l’anti-art. Son travail pictural, à l’instar de ses textes, se veut un geste critique contre les valeurs traditionnelles de l’art bourgeois, qu’il rejette catégoriquement.

Il utilise l’humour, le non-sens et l’incongru comme moyens de contestation esthétique. Son graphisme est volontairement simplifié, les formes sont souvent réduites à des silhouettes ou à des symboles.

Il s’inscrit dans une approche proche de l’illustration ou du théâtre d’ombres, ce qui confère à ses œuvres une puissance satirique assez immédiate.

Il utilise des couleurs franches et contrastées, et emploie des couleurs pures qui sont posées en aplats, ce qui renforce la lisibilité directe de l’image et sa force d’impact visuel – en cohérence avec une volonté de clarté subversive.

Chez Ribemont-Dessaignes, la frontière entre l’écriture et l’image est assez souvent brouillée, ses œuvres plastiques participent d’une logique narrative ou poétique où le mot, le signe et la figure s’entrelacent.

La peinture de Ribemont-Dessaignes, à l’image de son œuvre littéraire, se définit par un refus de règles établies et une quête de liberté formelle absolue. Elle incarne l’esprit dada dans ce qu’il a de plus radical, de plus ironique et de plus inventif.

Georges Ribemont-Dessaignes, sa vie, son œuvre

Georges Ribemont-Dessaignes est un artiste qui fait partie du groupe Dada, né en 1884 à Montpellier. Il entame sa formation artistique à Paris, à l’Académie Julian, où il se familiarise avec la peinture et développe rapidement un goût pour l’expérimentation littéraire et plastique.

Son engagement dans le mouvement Dada commence en 1919, aux côtés de Tristan Tzara et Francis Picabia. Il publie dans ce cadre des manifestes, des poèmes absurdes, des pièces de théâtre ainsi que des dessins.

Il affirme ainsi une position critique contre l’académisme, la guerre et les conventions bourgeoises. Son activité est protéiforme : l’artiste pratique la poésie, le théâtre, la peinture, le roman et parfois l’essai.

Cette diversité contribue à faire de lui l’un des représentants les plus complets de l’avant-garde franco-européenne entre les deux guerres.

Son positionnement est marginal et indépendant. Après la période Dada, il reste en marge des courants dominantes, refusant ainsi toute apparence fixe. Il s’intéresse à l’ésotérisme, à la musique expérimentale et poursuit une œuvre littéraire dense et inclassable.

Il collabore avec les surréalistes (Max Ernst, René Magritte, Salvador Dali…) pendant un temps, et s’en éloigne en raison de divergences politiques et esthétiques, préférant conserver une position plus libre et personnelle. Il se met ensuite en retrait du groupe en raison de divergences politiques et esthétiques, préférant conserver sa position plus libre et personnelle qu’il a pu avoir auparavant.

Ribemont-Dessaignes continue à écrire jusqu’aux années 1960, publie des romans, des critiques et des mémoires. Il meurt à Saint-Jeannet en 1974, et laisse derrière lui une œuvre multiforme, actuellement redécouverte pour sa radicalité et son originalité.

En conséquence, Ribemont-Dessaignes demeure une figure assez singulière de l’avant-garde française, dont la vie et l’œuvre incarnent une fidélité constante à l’esprit indépendant, ironique et expérimentaliste qui a marqué le groupe Dada et ses suiveurs.

Focus sur Le conférencier, Georges Ribemont-Dessaignes, vers 1920

Le Conférencier chez Ribemont-Dessaignes constitue un sujet satirique et absurde. Il représente un personnage isolé, debout sur une estrade, visiblement en train de parler à une foule absente ou indifférente.

Par ce choix, Ribemont-Dessaignes tourne en dérision les figures d’autorité intellectuelle et les discours savants, qui est un thème récurrent dans l’univers Dada.

La composition est volontairement simplifiée : le dessin se caractérise par une grande économie de moyens. Le personnage, qui est réduit à quelques lignes schématiques, est figé dans une attitude rigide. L’arrière-plan est presque vide, ce qui renforce l’effet d’isolement et d’absurdité de la scène.

Son style graphique est direct et ironique, l’œuvre utilise un graphisme proche de la caricature, avec des contours épais et des formes peu modelées. Cette stylisation accentue l’aspect ironique, comique et critique du propos.

L’artiste ne cherche pas à séduire par la virtuosité mais à interroger les codes visuels de son époque.

Par le biais de cette figure assez grotesque, l’artiste s’en prend à la prétention oratoire et à la vacuité de certains discours publics, rejoignant notamment les préoccupations anti-bourgeoises et antiacadémiques du groupe Dada.

Cette œuvre est typique de son engagement dadaïste. Le Conférencier illustre en effet l’esthétique absurde chère à Ribemont-Dessaignes, où le sens est volontairement brouillé et où l’image devient un vecteur de remise en question des certitudes sociales et artistiques.

A travers cette œuvre à la fois comique et dérangeante, Georges Ribemont-Dessaignes oppose à la logique institutionnelle le pouvoir subversif du dessin. Ainsi, le Conférencier révèle toute l’ironie et la radicalité d’un artiste qui a fait de l’absurde un outil critique, qui se veut à la fois visuel et politique.

L’empreinte de Georges Ribemont-Dessaignes sur sa période

Georges Ribemont-Dessaignes a joué un rôle décisif dans la diffusion des idées dadaïstes en France dès 1919, par sa participation active aux revues, ses manifestes et ses créations hybrides mêlant texte, image et scène.

Il s’impose comme un promoteur d’une liberté totale de création : à travers ses œuvres littéraires, picturales et théâtrales, il incarne l’esprit d’expérimentation radicale du Dada parisien, en rejetant toutes les conventions académiques, les hiérarchies esthétiques et les normes de bon goût.

Il est un modèle d’indépendance intellectuelle, puisque bien qu’associé au groupe Dada, et brièvement au surréalisme par la suite, il refuse toute forme d’orthodoxie idéologique. Son détachement volontaire des mouvements qu’il côtoie fait de lui une figure libre et lucide dans un contexte souvent assez conflictuel.

Il s’impose comme un passeur entre différentes disciplines artistiques : par sa pratique simultanée de la peinture, de la poésie, du théâtre, du roman et même de la critique musicale, il incarne une forme assez rare d’interdisciplinarité, en cohérence avec la dissolution des frontières artistiques prônée par l’avant-garde.

Son influence est discrète mais durable : si son nom reste en marge des grandes figures de son temps, son œuvre est redécouverte pour son inventivité, sa cohérence critique et son influence sur les formes d’art conceptuel et d’écriture expérimentale qui vont émerger dans la seconde moitié du XXème siècle.

L’empreinte de Georges Ribemont-Dessaignes réside donc moins dans un style que dans une attitude : celle d’un artiste intégral, irrévérencieux et indépendant, dont l’œuvre incarne la volonté de libérer l’art de ses canons formels, idéologiques et commerciaux. 

Reconnaître la signature de l’artiste

Les œuvres du peintre ne sont pas toutes signées. Cependant, avec ou sans mention, il est important pour vous de faire expertiser l’œuvre afin de s’assurer de son originalité et de pouvoir la dater. De surcroît, il existe naturellement des copies.

Connaître la valeur d’une œuvre

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