Cote et valeur des sculptures et dessins de Jane Poupelet

Si vous détenez une œuvre réalisée par l’artiste Jane Poupelet ou d’après, et que vous souhaitez connaître sa valeur, nos experts et commissaires-priseurs agréés par l’État vous offriront leurs services d'expertise.

Nos spécialistes s’emploieront à réaliser une expertise gratuite de votre œuvre, et vous transmettront une estimation précise de sa valeur sur le marché actuel.

Par la suite, si vous désirez vendre votre œuvre, nous vous orienterons vers le meilleur dispositif possible pour en obtenir un prix optimal. 

Cote et valeur de l’artiste Jane Poupelet

Jane Poupelet est une artiste appréciée des collectionneurs de sculptures animalières. À présent, les prix de ses créations augmentent au marteau des commissaires-priseurs.

Ses créations sont particulièrement prisées, surtout par les acheteurs français, et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 50€ et 8 400€, un delta important mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de l’artiste.

En 2022, sculpture en bronze, Bbit crouching, a été vendue à hauteur de 8 400€, tandis qu’elle était estimée entre 300 et 500€, soit plus de 16 fois l’estimation haute. Sa cote est en hausse.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse

Style et technique de l’artiste Jane Poupelet

Jane Poupelet travaille le bronze, la terre cuite, le plâtre et occasionnellement la pierre, et collabore avec des fondeurs reconnus, notamment Valsuani. Elle est active dans les première décennies du XXème siècle.

Elle favorise des formats de petite et moyenne dimension, avec un goût marqué pour l’intimité et l’épure, et une préférence pour la ronde-bosse, avec un modelé souple, souvent laissé volontairement visible dans la matière.

Son style est caractérisé par une simplification des volumes, une recherche d’équilibre plastique, et un goût pour les formes closes. Elle s’éloigne vite des excès du naturalisme académique sans tomber pour autant dans l’abstraction, et cultive un classicisme moderne, sobre et expressif.

Le traitement des surfaces, qui sont souvent poncées ou patinées avec soin, participe à un rendu à la fois tactile et silencieux. Elle réalise un important corpus de sculptures animalières, notamment des chats, chiens et petits fauves, dans une veine assez observatrice et stylisée.

Elle s’inscrit dans la mouvance des sculpteurs animaliers d’avant-garde comme François Pompon, avec lequel elle partage une vision synthétique du vivant. Elle recherche une énergie contenue : les animaux sont souvent figés dans une pose calme, presque méditative.

Jane Poupelet produit également plusieurs têtes de femmes, portraits et nus féminins qui sont traités avec une douceur formelle proche de celle de Maillot. Les formes sont simplifiées, les visages ont les traits réduits, sans pathos ni anecdote : la priorité est donnée à l’équilibre interne de la composition.

Sa sculpture se place dans une recherche constante d’un rapport juste entre le vide et le plein, et entre axe et courbe. Le modelage n’est jamais démonstratif, il sert une vision sensible et retenue du sujet, sans effets inutiles.

Sa technique, épurée mais rigoureuse, anticipe certaines orientations de la sculpture moderne, tout en restant profondément incarnée.

La vie de Jane Poupelet

Jane Poupelet, née Marie Marcelle Poupelet en 1874 à Saint-Léonard-de-Noblat en Haute-Vienne, est issue d’un milieu bourgeois, et s’oriente vers les arts malgré les attentes sociales de l’époque.

Elle s’installe à Paris afin de suivre une formation artistique, entre autres à l’École des Beaux-Arts, ce qui reste rare pour une femme à la fin du XIXème siècle.

Elle devient l’élève du sculpteur Jean-Antoine Injalbert, puis fréquente les milieux artistiques parisiens tournés vers la modernité.

Elle commence à exposer au Salon des Artistes Français dès les années 1900, et fréquente des sculpteurs novateurs comme Pompon, dont l’approche épurée de l’animalité influencera durablement sa propre œuvre.

Elle développe parrallèlement une pratique du portrait, notamment féminin, dans un style sobre et structuré. Pendant la Première Guerre mondiale, elle met sa pratique artistique au service de la médecine en travaillant dans les ateliers de prothèse maxillo-faciale destinés aux gueules cassées.

Cette expérience marquera son œuvre puisqu’elle revient à la sculpture avec un sens accru de la dignité du corps, et une vision épurée de la forme humaine. Dans les années 1920, elle s’impose comme une figure importante de la sculpture animalière moderne, avec un répertoire axé sur la simplification des formes.

Elle expose régulièrement aux Salons d’Automne, aux Indépendants et dans des galeries parisiennes. Elle est estimée pour son approche à la fois intime, rigoureuse et silencieuse et reste discrète dans un milieu dominé par des hommes.

Elle meurt prématurément en 1932 à Paris. Sa carrière fut relativement courte mais dense, marquée stylistique mais remarquable. Son nom reste associé à un classicisme modernisé, à mi-chemin entre l’observation du réel et la réduction formelle ; qui influencera d’autres sculpteurs animaliers du XXème siècle.

Ses œuvres figurent aujourd’hui dans plusieurs collections publiques en France.

Focus sur Chat assis, Jane Poupelet

Chat assis est un bronze à patine brune réalisé par Poupelet, parfois édité en terre cuite et parfois en plâtre. Les dimensions sont variables selon les fontes, généralement autour de 20 à 30 cm.

L’œuvre est souvent signée « J. Poupelet » sur la terrasse, avec le cachet du fondeur (notamment Valsuani). Elle est conservée dans plusieurs collections publiques, comme au Musée d’Orsay ou au musée de Limoges.

Le sujet représente un chat domestique assis, le corps ramassé, les pattes repliées et la tête légèrement tournée. L’attitude de l’animal est calme, presque méditative, sans tension musculaire apparente.

La sculpture renonce à toute anectdote, il n’y a pas de mise en scène ni d’accessoire. L’animal est traité comme une forme close et autonome, concentrée sur elle-même. Les volumes sont rondement modelés et les contours sont épurés, chaque forme semble contenue dans un ovale parfait.

Le modelé reste présent en surface, avec de légères traces de doigts ou de spatule dans certaines fontes. Aucune description naturaliste n’est faite des poils ou du pelage, l’abstraction formelle prime sur le réalisme descriptif.

La lumière glisse aussi sur les courbes, soulignant le lien entre sculpture et sensation tactile. Il y a dans cette œuvre un héritage direct de la sculpture de François Pompon, mais avec une touche plus intimiste et intérieure.

L’œuvre exprime une forme de contemplation, en phase avec les recherches d’un « art pur » des années 1920. Ce chat s’inscrit dans une logique de sculpture moderne simplifiée, sans brisure mais avec une densité poétique réelle.

Il participe pleinement au renouvellement de la sculpture animalière française de l’entre deux guerres, entre stylisation et présence.

Cette œuvre s’inscrit dans la veine stylistique d’artistes comme Paul Jouve ou plus tard Armand Petersen, qui ont contribué à faire rayonner la sculpture animalière en France.

Reconnaître la signature de l’artiste

Jane Poupelet signe pas nécessairement ses œuvres. Il peut exister des copies, c’est pourquoi l’expertise reste importante.

Connaître la valeur d’une œuvre

S’il s’avère que vous possédez une œuvre de Jane Poupelet ou d’après l’artiste, n’hésitez pas à demander une évaluation gratuite moyennant notre formulaire sur notre site internet.

Un membre de notre équipe, composée d'experts et de commissaires-priseurs agréés, vous contactera promptement afin de vous communiquer l’estimation de la valeur marchande de votre œuvre, sans oublier de vous transmettre les informations ad hoc sur celle-ci.

Si vous considérez vendre votre œuvre, vous serez également accompagnés par nos spécialistes afin de bénéficier d’alternatives pour la céder au meilleur prix possible, prenant en compte les inclinations du marché.