Tableaux Vu Cao Dam - Valeur, cote, artiste

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Cote et valeur de l’artiste Cao Dam Vu

L’artiste Cao Dam Vu laisse derrière lui une œuvre particulière, composée majoritairement de dessins et de sculptures. Il est franco-vietnamien.

Désormais, les prix de ses œuvres augmentent au marteau des commissaires-priseurs. Le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 100€ et 690 340€, un écart significatif mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Cao Dam Vu.

Il est surtout prisé par les acheteurs de Hong Kong, du Vietnam et de France.

En 2019, une statue en terre cuite représentant une femme agenouillée a été vendue à hauteur de 204 750€, tandis qu’elle était estimée entre 29 550 et 40 920€. Sa cote explose ces dernières années.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse

Style et technique de l’artiste Cao Dam Vu  

Cao Dam Vu, figure emblématique de la peinture vietnamienne du XXᵉ siècle, s’est distingué par un style qui conjugue habilement tradition et modernité, faisant de lui un pont entre l’héritage culturel de son pays et les courants artistiques occidentaux.

Formé à l’École des Beaux-Arts d’Indochine, il maîtrise avec brio les techniques classiques de la peinture sur soie, un médium qu’il réinvente avec une sensibilité et une vision profondément personnelles.

Ses compositions, souvent empreintes de poésie, se caractérisent par des lignes délicates, des nuances pastel et une attention méticuleuse aux détails, qui insufflent à ses œuvres une atmosphère de sérénité et de contemplation.

La précision de ses traits, combinée à une touche d’audace chromatique, reflète un profond attachement à la culture vietnamienne, tout en intégrant des influences occidentales perceptibles dans l’équilibre des formes, la perspective subtile et la structuration de l’espace.

Ses œuvres explorent avec finesse des thèmes intemporels tels que la vie rurale, les scènes familiales et les paysages, sublimés par une lumière douce et enveloppante qui leur confère une dimension presque onirique.

En enrichissant la tradition picturale vietnamienne de procédés novateurs, Cao Dam Vu a su repousser les limites du médium, transformant chaque toile en une célébration de l’harmonie et de la délicatesse.

Par cette approche unique, il s’est affirmé comme une figure majeure de l’art indochinois, dont l’héritage continue d’inspirer artistes et amateurs d’art à travers le monde.

La vie de Cao Dam Vu

Cao Dam Vu naît en 1908 à Hanoï, dans une famille de vietnamiens catholiques de 14 enfants.

Son père maîtrise la calligraphie chinoise mais étudie le latin et le français, entre autres, ce qui lui vaut d’être envoyé à Paris par le Gouvernement vietnamien pour l’exposition universelle de 1889.

Dans ce contexte familial prolifique à une éducation artistique de premier rang, Cao Dam Vu étudie à l’école des Beaux-Arts de Hanoï, où il est encouragé par Victor Tardieu, co-fondateur de l’école.

Il est l’un des premiers étudiants à faire partie du département de sculpture, où il commence à sculpter en terre cuite et en bronze.

En 1931, il reçoit une bourse pour poursuivre ses études à Paris, et participe à l’exposition coloniale de la même année à la Porte Dorée. Il expose aussi certaines de ses œuvres à la maison d’Indochine et échange sur sa production avec Rodin et Giacometti.

Il étudie les classiques de la peinture occidentale de Rembrandt à Matisse, ce qui influence une partie de sa production. Il se marie avec la pianiste Renée Appriou qu’il rencontre à Paris ; ils auront deux enfants.

Lors de la visite de Ho Chi Minh à Paris, il demande à le rencontrer afin de réaliser son portrait en bronze. A la même période, il produit aussi quelques peintures sur soie.

En raison de problèmes de santé, il déménage dans le sud de la France où il fait la connaissance de Chagall et de Matisse. Il finit sa carrière à Saint Paul de Vence, où il effectue les tirages de ses lithographies. Il meurt dans cette ville en 2000.

Focus sur Jeune femme en kimono, Cao Dam Vu

L’œuvre Jeune femme en kimono, réalisée par Cao Dam Vu, incarne l’élégance et la subtilité de son art. Peinte sur soie, elle illustre avec une rare délicatesse l’harmonie entre tradition et modernité, qui caractérise si bien le travail de l’artiste.

La jeune femme, au regard pensif, est enveloppée dans un kimono fluide dont les motifs floraux semblent presque palpables grâce à la finesse des détails.

Les tons pastel, principalement dans des nuances de bleu et d’ocre, créent une ambiance apaisante, renforcée par un jeu de lumière doux qui effleure les plis du tissu et éclaire subtilement le visage du sujet.

La composition, bien que dépouillée, traduit une maîtrise remarquable de l’espace. La figure centrale occupe une place équilibrée, entourée de vides soigneusement préservés qui soulignent son élégance et sa sérénité.

Ce dialogue entre le sujet et son environnement, typique des œuvres de Cao Dam Vu, invite le spectateur à contempler la simplicité apparente tout en s’imprégnant de l’intensité émotionnelle qu’elle véhicule.

À travers cette peinture, Cao Dam Vu célèbre à la fois la tradition vietnamienne et l’influence des techniques européennes, notamment dans le rendu des textures et des jeux d’ombres. 

Jeune femme en kimono n’est pas simplement un portrait ; c’est une fenêtre ouverte sur l’intimité et l’âme de son modèle, révélant l’approche profondément humaine et poétique de l’artiste.

L’empreinte de Cao Dam Vu sur sa période

Cao Dam Vu a marqué son époque en incarnant une passerelle artistique entre les traditions millénaires vietnamiennes et l’effervescence des influences européennes du XXᵉ siècle.

Formé à l’École des Beaux-Arts d’Indochine, il s’inscrit dans le courant novateur qui visait à redéfinir l’art local en l’ouvrant à des perspectives nouvelles tout en respectant son essence.

Ses œuvres sur soie, délicates et minutieuses, témoignent d’un attachement profond à des techniques ancestrales, qu’il a su réinterpréter avec une modernité saisissante.

À une époque où le Vietnam vivait de profondes transformations culturelles et politiques, Cao Dam Vu a su préserver la richesse de son patrimoine visuel tout en l’intégrant dans un dialogue artistique global.

Ses compositions, marquées par une recherche d’harmonie et une sensibilité exceptionnelle, ont influencé toute une génération d’artistes cherchant à conjuguer héritage et innovation.

En explorant des thèmes intimistes comme le quotidien vietnamien ou la figure féminine, il a offert une vision authentique et poétique de son pays, capturant à la fois la beauté de l’instant et l’âme d’un peuple.

L’empreinte de Cao Dam Vu sur son temps réside dans cette capacité à magnifier les traditions tout en les inscrivant dans une dynamique artistique universelle, faisant de lui une figure emblématique de l’art indochinois moderne.

Les influences de Cao Dam Vu

Cao Dam Vu s’inscrit dans une lignée artistique profondément marquée par l’héritage culturel vietnamien et les courants modernistes introduits par l’École des Beaux-Arts d’Indochine.

Ses créations révèlent une admiration pour les techniques ancestrales, en particulier la peinture sur soie et la laque, qu’il a sublimées par une approche contemporaine.

L’influence de maîtres européens tels que Maurice Denis et Paul Gauguin, véhiculée par ses enseignants comme Victor Tardieu et Joseph Inguimberty, se retrouve dans son traitement des couleurs et son sens des compositions, où s’équilibrent raffinement et simplicité.

Les traditions picturales asiatiques, notamment l’usage d’une palette subtile et la recherche d’une harmonie visuelle, imprègnent également son travail, tout comme les motifs de la vie quotidienne vietnamienne qui enrichissent son univers artistique.

Cette double influence, occidentale et orientale, a permis à Cao Dam Vu de forger une esthétique personnelle où la modernité dialogue avec l’authenticité culturelle.

À travers ses œuvres, il rend hommage aux techniques classiques tout en explorant de nouvelles voies, faisant de lui un acteur clé de la fusion artistique entre deux mondes.

Reconnaître la signature de l’artiste

Cao Dam Vu signe ses œuvres la plupart du temps. Il est cependant indispensable de faire expertiser votre œuvre afin d’être sûr de son originalité. De surcroît ; il existe naturellement beaucoup de copies.

Connaître la valeur d’une œuvre

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