Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Fernand Cormon

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Cote et valeur de l’artiste Fernand Cormon
L’artiste Fernand Cormon laisse derrière lui une œuvre classique, composée surtout de scènes réalistes. Il a formé de nombreux artistes à son époque. Désormais, les prix de ses œuvres explosent au marteau des commissaires-priseurs.
Ses peintures sont très prisées, surtout par les acheteurs français et anglais. Le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 10€ et 54 000€, un écart très conséquent mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Cormon.
Son tableau Odalisque datant de 1892 a été vendu à hauteur de 54 000€ tandis qu’il était estimé entre 25 000 et 34 000.
Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse
Technique utilisée | Résultat |
---|---|
Estampe - multiple | De 10 à 450€ |
Dessin - aquarelle | De 30 à 9 120€ |
Peinture | De 50 à 54 000€ |
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Style et technique de l’artiste Fernand Cormon
Dans Caïn fuyant avec sa famille (Musée d’Orsay, Paris), dans L’artiste dans son atelier (Petit Palais, Paris), Cormon module la lumière par larges empâtements et glacis superposés, renforçant le volume des corps par un jeu subtil d’ombres et de reflets.
Le modelé puissant, construit par une juxtaposition de passages fondus et de touches plus abruptes, rappelle les procédés des maîtres anciens, mais le peintre y associe une palette sourde – bruns, ocres, gris – qui dramatise l’ensemble et confère à la scène une intensité presque sculpturale.
Dans ses portraits tardifs, l’organisation de la matière tend vers une plus grande souplesse : les contours, naguère ciselés avec fermeté, se dissolvent dans des transitions plus fluides, la pâte s’éclaircit, laissant apparaître une recherche plus subtile de la carnation et des textures.
La touche elle-même suit cette évolution, abandonnant progressivement la rigueur de ses premières compositions au profit d’un maniement plus libre du pinceau.
Ici, la densité de la pâte renforce la présence physique des figures ; là, elle s’allège, comme dans ses études de draperies où les rehauts lumineux suggèrent davantage qu’ils ne décrivent.
Cette alternance entre rigueur du dessin et fluidité du geste marque une transition dans sa peinture, où le rendu sculptural des formes cède peu à peu à une exploration plus nuancée des effets de lumière et de matière.


Fernand Cormon, sa vie, son œuvre
Formé à l’École des Beaux-Arts sous la direction d’Alexandre Cabanel, Cormon séjourne à Rome avant d’exposer au Salon, où il s’impose rapidement par ses vastes compositions historiques.
En 1880, avec Caïn fuyant avec sa famille (Musée d’Orsay, Paris), il donne à voir un récit biblique transfiguré par un sens dramatique du mouvement et une puissance sculpturale du modelé.
Les figures, aux poses hiératiques et aux chairs puissamment modelées, semblent surgir de la toile, portées par une lumière sourde qui accentue la tension dramatique de la scène.
Loin des recherches impressionnistes qui marquent alors la scène artistique, Cormon poursuit dans cette veine monumentale, puisant son inspiration dans les grandes fresques de l’histoire et de la mythologie.
Dans La Mort de Ravana (1887, Musée des Augustins, Toulouse) ou Retour d’un chasseur de rennes(Musée d’Orsay, Paris), il explore une peinture d’histoire aux accents anthropologiques, cherchant dans les âges primitifs ou les civilisations exotiques de nouveaux motifs de grandeur épique.
Dès les années 1880, son atelier devient un passage obligé pour de nombreux jeunes peintres : Toulouse-Lautrec, Van Gogh ou encore Émile Bernard s’y forment, attirés par l’ampleur du geste et la rigueur du dessin qu’il enseigne.
Là, dans un enseignement où la construction et le modelé priment sur les effets fugitifs de lumière, les élèves apprennent à structurer la figure, à en peser les volumes, à en articuler la posture dans l’espace.
Cormon lui-même, bien que fidèle à une esthétique académique, ne se cantonne pas au grand genre et développe dans ses portraits et scènes d’atelier une touche plus libre, où la matière picturale se fait plus vibrante et la palette plus assourdie.
Professeur à l’École des Beaux-Arts à partir de 1889, académicien en 1898, il incarne une certaine orthodoxie du grand art officiel, tout en cultivant, dans ses œuvres plus intimes, une approche plus nuancée de la couleur et de la lumière.
À la fin de sa carrière, il délaisse les grandes machines héroïques pour se tourner vers des compositions plus intimistes, où l’attention portée aux textures et aux modulations chromatiques remplace progressivement la rigueur sculpturale de ses débuts.

Focus sur Caïn fuyant avec sa famille, Fernand Cormon, 1880
Avec Caïn fuyant avec sa famille (1880, Musée d’Orsay, Paris), Cormon donne une vision monumentale du mythe biblique, où la fuite du premier meurtrier s’impose dans toute sa gravité archaïque.
Sur une terre aride, dominée par des teintes sombres et terreuses, la famille de Caïn progresse, accablée par le poids de la faute originelle.
Le patriarche, colossal, la barbe en désordre, entraîne les siens dans une marche pesante, le corps tendu sous l’effort, le regard anxieux tourné vers un horizon inconnu.
La lumière, sourde et étouffée, vient frapper obliquement les chairs puissamment modelées, soulignant le relief presque sculptural des corps.
La composition, à la fois rigoureuse et dramatique, oppose la massivité des figures à l’étendue désertique qui s’ouvre derrière elles, espace vide et inhospitalier où se lit l’écho du bannissement.
L’héritage de l’art académique se manifeste dans la noblesse des attitudes et la solennité du traitement, mais Cormon y insuffle une intensité expressive qui tranche avec la froideur de certaines grandes machines officielles.
Ici, le drame ne se joue pas dans un éclat spectaculaire, mais dans le poids silencieux du châtiment qui pèse sur les corps et dans le tragique contenu des regards.
Par son ampleur et son énergie contenue, Caïn s’inscrit dans cette veine d’un réalisme épique où la monumentalité rejoint la dimension anthropologique, une approche que l’artiste poursuivra dans ses grandes scènes préhistoriques, interrogeant la part primitive et universelle de l’humanité.
L’empreinte de Fernand Cormon sur sa période
À la croisée du grand académisme et des recherches plastiques d’une génération en quête de renouveau, Cormon impose, par l’ampleur de ses compositions et la rigueur de son enseignement, une empreinte durable sur la scène artistique de son temps.
Si son œuvre s’inscrit dans la tradition du grand art historique, où la puissance du modelé et la monumentalité du geste priment sur l’éclat coloré des avant-gardes, son influence dépasse pourtant le cadre officiel des Salons.
Dans son atelier, où passent Toulouse-Lautrec, Van Gogh ou encore Bernard, il transmet une approche où la construction de la figure, l’organisation des volumes et la maîtrise du dessin tiennent lieu de principes fondateurs.
Là, loin des fulgurances impressionnistes, les jeunes peintres apprennent à structurer leurs compositions, à peser les masses, à articuler l’espace avec une rigueur qui, chez certains, servira de socle à des recherches plus radicales.
Professeur à l’École des Beaux-Arts, académicien, il incarne aux yeux de ses contemporains l’autorité d’un art qui, sans rompre avec la tradition, cherche à renouveler ses motifs et ses sujets, en puisant dans l’histoire des origines ou dans une anthropologie picturale encore inédite.
Ses grandes scènes préhistoriques, où la figuration se fait plus brutale, plus archaïque, influencent une certaine veine du naturalisme fin-de-siècle, où la science et l’art s’entrelacent pour dire le passé de l’humanité.
Dans cette tension entre classicisme et modernité, entre l’héritage des maîtres et l’ouverture à de nouvelles sources visuelles, Cormon marque son époque d’une empreinte paradoxale : à la fois gardien d’une tradition et passeur, il est celui qui, tout en fixant des cadres, a laissé naître, dans l’ombre de son atelier, quelques-unes des révolutions picturales du siècle à venir.
Aujourd’hui, bon nombre de ses œuvres sont conservées par des collectionneurs privés, qui jouent le plus grand rôle dans la préservation de son œuvre.
Reconnaître la signature de l’artiste
Les œuvres de Fernand Cormon ne sont pas toutes signées. Elles peuvent l’être en bas du tableau, mais si vous pensez en posséder une, il vaut mieux la faire expertiser afin d’être sûr de l’originalité de votre bien.

Connaître la valeur d’une œuvre
S’il s’avère que vous possédez une œuvre de Fernand Cormon ou d’après l’artiste, n’hésitez pas à demander une évaluation gratuite moyennant notre formulaire sur notre site internet.
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