Cote et valeur des sculptures, bustes, marbres de Prosper d'Épinay

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Cote et valeur de l’artiste Prosper d’Épinay           

L’artiste Prosper d’Épinay laisse dans son sillage une œuvre très singulière, composée majoritairement de bronzes animaliers. Artiste talentueux, il réalise de nombreuses sculptures particulièrement prisées aux enchères.

Désormais, les prix de ses œuvres s’envolent au marteau des commissaires-priseurs. Ces dernières sont particulièrement prisées surtout par les acheteurs français et européens.

Le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 160 et 1 079 000€, un delta important mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Prosper d’Épinay.

En 2015, sa sculpture en marbre, Bonne renommée, datant de 1880, a été vendue à hauteur de 1 079 000€, tandis qu’elle était estimée entre 134 900 et 269 780€.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse

Style et technique de l’artiste Prosper d’Épinay

Prosper d’Épinay maîtrise la technique du bronze, afin de produire un grand nombre de sculptures dans la veine stylistique du Second Empire – travaillant ainsi le genre artistique du portrait, qui constitue la majeure partie de son œuvre.

Il réalise beaucoup de sculptures en marbre, qui sont actuellement les plus cotées sur le marché des enchères.

La carrière de Prosper d’Épinay   

Charles Adrien Prosper d’Épinay (1836-1914), est un sculpteur français né à Pamplemousses, sur l’île Maurice.

Issu d’une famille d’hommes politiques mauriciens, il arrive en France à l’âge de trois ans, son père meurt quelques temps plus tard. Il fait ses études à Port-Louis, la capitale de l’île Maurice. Dès lors, il travaille l’ébauchoir et la terre-glaise.

Il poursuit ses études à Paris à partir de 1851, et étudie la sculpture dans les ateliers de Jean-Pierre Dantan. Il réalise de nombreuses caricatures et s’intéresse de près à l’art du XVIIIème siècle.

Comme de nombreux artistes du XIXème siècle – en accord avec le néoclassicisme, un retour à l’Antique s’opère, Prosper d’Épinay est captivé par les sculptures de la période antique et particulièrement celles d’Italie, qu’il a l’occasion d’étudier lors de son séjour à la Villa Médicis.

Il y suit les enseignements de Luigi Amici, sculpteur du tombeau du Pape Grégoire XVI. A Rome, il fonde un atelier via Sistina, qu’il dirige de 1864 à 1912, deux ans avant sa mort. Ce sera le grand accomplissement de sa carrière et son lieu principal de création.

Au-delà de la sculpture à proprement parler, l’artiste est spécialiste de la caricature et c’est grâce à ce genre artistique qu’il rencontre son premier succès. Il présente à Londres le groupe de caricatures Entente cordiale, qui représente Napoléon III et Lord Palmerston.

On retrouve aujourd’hui sur le marché de nombreux tirages en bronzes issus de ce groupe. Sa statue L’Innocence, une commande pour un château, le conforte dans son succès. Il sculpte à la même période le buste d’Alexandra de Danemark, princesse de Galles.

Cette commande lui confère une légitimité et lui assure le soutien de la princesse, qui lui commandera à nouveau ses œuvres.

Il exécute des monuments funéraires, pour son père ainsi que pour d’autres hommes politiques de l’île Maurice. Il adhère au centre de l’Union artistique à Paris, et se marie en 1869 à une artiste peintre.

Il réalise une commande du buste de Maria Fortuny pour le musée de Madrid et s’installe quelques temps à Londres, se rapprochant de l’aristocratie anglaise tout en étant proches des légitimistes français et du comte de Chambord.

En 1874, il expose des œuvres au Salon, ce qui marque un véritable tournant dans sa carrière, c’est à cette époque qu’il produit le plus grand nombre de statues en marbre de Carrare, en réalisant notamment des bustes de l’Empereur Napoléon III et de l’Impératrice Eugénie.

Durant les dernières années de sa carrière, il s’oriente davantage vers les sujets religieux, et réalise notamment une statue de Jeanne d’Arc qu’il expose au Salon des artistes français en 1902. Elle est aujourd’hui conservée dans la cathédrale de Reims – où elle était placée selon la légende durant le sacre de Charles VII.

Il prend sous son aile le jeune sculpteur Alexandre Falguière, lui-même élève de Ernest Carrier-Belleuse. Dans le même temps, il réalise des gravures pour Vanity Fair.

Il meurt en 1914, à Saint Cyr sur Loire. Il est enterré au cimetière du Montparnasse.

Portrait de Sarah Bernhardt, Prosper d'Epinay

Focus sur le buste de la Princesse de Galles, Prosper d’Épinay

En 1896, Prosper d’Épinay réalise le buste de la princesse de Galles, une œuvre qui témoigne de son talent exceptionnel pour capturer non seulement la ressemblance physique, mais aussi l’essence spirituelle de ses sujets.

Sculpteur réputé de la Belle Époque, d’Épinay s’est imposé comme l’un des portraitistes les plus recherchés de son temps, et ce buste en est un exemple frappant.

Le buste de la princesse de Galles se distingue par la finesse de ses détails et l’élégance de son exécution.

D’Épinay, fidèle à sa formation académique, maîtrise parfaitement la texture du marbre, rendant avec une précision saisissante la douceur de la peau, le drapé délicat du tissu, et la subtile expression de sérénité qui émane du visage de la princesse.

Chaque trait et chaque courbe semble être le fruit d’une observation minutieuse, mais aussi d’une interprétation sensible de la personnalité royale.

Dans cette œuvre, d’Épinay accorde une attention particulière au jeu des ombres et des lumières. Lesnuances de blanc du marbre sont exploitées pour créer des contrastes subtils qui accentuent les volumes du visage et du buste.

La lumière glisse sur les surfaces polies, révélant la douceur des contours et l’harmonie des proportions. Ce travail sur la lumière et la texture donne vie à la sculpture, conférant à la princesse une présence presque tangible.

Au-delà de la ressemblance physique, d’Épinay parvient à capter l’aura de dignité et de grâce qui caractérisait la princesse de Galles. Le buste, tout en étant ancré dans la tradition académique, transcende le simple portrait pour devenir une représentation idéalisée de la féminité aristocratique.

La pose est digne, mais pas rigide, suggérant à la fois la noblesse et l’accessibilité de la princesse. Ce subtil équilibre entre la majesté et l’humanité est le véritable tour de force de cette œuvre.

Le buste de la princesse de Galles s’inscrit également dans le contexte plus large de l’art de la fin du XIXe siècle, une époque où la sculpture de portrait connaît un renouveau, marquée par un retour à la précision classique alliée à une sensibilité moderne.

D’Épinay, en s’inscrivant dans cette tradition, parvient cependant à se démarquer par la justesse de son approche et la délicatesse de son style.

Avec ce buste, Prosper d’Épinay affirme non seulement son habileté technique, mais aussi sa capacité à interpréter et à magnifier ses sujets.

L’œuvre reste un témoignage éloquent de son talent, ainsi qu’un hommage durable à la princesse de Galles, dont la beauté et la dignité continuent d’être célébrées à travers ce portrait sculptural.

L’empreinte de Prosper d’Épinay sur sa période

Certaines œuvres de Prosper d’Épinay sont visibles et disséminées dans différentes villes en Europe et en France, mais relativement peu : l’essentiel de sa production se trouve dans des collections privées. Dernièrement, sa cote augmente sur le marché.

L’artiste marque durablement son époque par son talent et la diversité des œuvres qu’il a produites, mais aussi par la qualité des matériaux qu’il emploie.

Durant sa longue carrière, il a l’occasion de nouer des relations avec des dirigeants et des aristocrates importants de son époque, dont font entre autres partie Napoléon III, l’Impératrice Eugénie, la Princesse de Galles, certains lords.

En parallèle, il parvient grâce à sa finesse d’esprit à caricaturer les mêmes personnages sans s’attirer leurs foudres, réalisant des sculptures empreintes de légèreté et d’élégance, tout en réussissant à transmettre beaucoup d’émotion.

Il marque durablement la sculpture du XIXème siècle aux côtés d’artistes comme Ernest Carrier-Belleuse, Jean-Baptiste Carpeaux ou encore James Pradier.

Reconnaître la signature de l’artiste

Les œuvres de Prosper d’Épinay ne sont pas toutes signées, et différentes variantes existent. C’est la raison pour laquelle si vous pensez posséder une œuvre de l’artiste ou d’après lui, il est primordial de la faire estimer par un expert qui saura l’authentifier.

Connaître la valeur d’une œuvre

S’il s’avère que vous possédez une œuvre de Prosper d’Épinay ou d’après l’artiste, n’hésitez pas à demander une évaluation gratuite moyennant notre formulaire sur notre site internet.

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