Cote et valeur des paravents japonais

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Par la suite, si vous désirez vendre votre œuvre, nous vous orienterons vers le meilleur dispositif possible pour en obtenir un prix optimal.

Cote et valeur des paravents japonais

Les paravents japonais sont très appréciés sur le marché des enchères, quelle que soit l’époque. Désormais, les prix de ces œuvres atteignent des montants inédits au marteau des commissaires-priseurs.

Ils sont particulièrement prisés surtout par les acheteurs japonais. Le prix auquel ils se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 110€ et 15 000€, un delta considérable mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux paravents japonais.

En 2018, un paravent de style Kano School représentant le palais impérial de Kyoto a été vendu à hauteur de 10 140€.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse

Style et technique des paravents japonais

La technique des paravents japonais connaît une évolution remarquable, en particulier au fil des siècles, où chaque époque affine les codes de l'art décoratif.

Dans les exemples les plus marquants, les motifs semblent se fondre avec l'objet lui-même, et la structure traditionnelle du paravent devient presque invisible.

Le contour des éléments disparaît, mais les hachures, elles, subsistent, cherchant toutes les combinaisons possibles pour exprimer une idée spatiale.

Les lignes, tantôt fines, tantôt épaisses, parcourent l’espace en toute liberté, délimitant des zones de densité et d’ouverture, qui s’accordent à créer des effets d’ombre et de lumière, propres à la gravure sur bois traditionnelle.

Dans les paravents, tout comme dans l’art graphique japonais, la maîtrise de l’espace, l’absence de tout excédent, et la quête de l’harmonie entre les éléments créent une expérience visuelle où l’objet devient un terrain de jeu pour la technique elle-même.

Comme dans certaines œuvres de l’école Rimpa, la variation de textures et de reliefs ne se contente pas de représenter des éléments naturels ou des scènes idéalisées, mais elle cherche à sublimer la matérialité de l’objet.

Ainsi, le paravent cesse de remplir seulement sa fonction utilitaire pour devenir une fenêtre ouverte sur un univers sensoriel et pictural, où le vide prend une place aussi importante que le plein, à la manière d’un espace continuellement renouvelé.

Focus sur le paravent Les Grues, de l’époque Edo

Le paravent japonais, dans son essence même, défie les conventions classiques du genre.

Son décor, d’abord épuré, semble jouer avec les limites de la figuration, effaçant peu à peu les contours pour ne laisser que des éclats de formes qui, au lieu de se définir avec précision, s’effleurent dans des arabesques fluides et presque inachevées.

Les oiseaux, gravés dans un mouvement suspendu, se fondent dans un espace qui n’est ni tout à fait réel ni totalement abstrait, où les éléments naturels se confondent dans un ballet de nuances et de textures.

L’absence de reliefs marqués, de volumes renforcés, laisse place à une atmosphère légère, quasi intangible.

Dans cet univers, les nuances dorées du fond se mêlent aux formes presque évanescentes des oiseaux, qui semblent s’échapper des frontières du paravent, comme pour insister sur l’idée que l’art ne peut être contenu par des limites matérielles.

Le traitement de l’espace, comme une gravure en clair-obscur, varie entre zones denses et presque inexistantes, comme si le regard était invité à naviguer d’une zone à l’autre, suivant les courbes de la lumière et de l’ombre, sans jamais se poser véritablement sur une forme fixe.

L’œil se perd ainsi dans une série d’impressions, de traces légères qui, tout en restant reconnaissables, échappent à la rigueur de la représentation réaliste.

Le paravent devient alors non plus un simple objet décoratif, mais une quête de l’invisible, un espace où la nature se déploie dans un dialogue constant entre visibilité et absence.

Caractéristiques et Styles

Les paravents japonais sont caractérisés par leur design minimaliste et leur raffinement artistique.

Ils sont généralement constitués de plusieurs panneaux reliés entre eux par des charnières, ce qui permet de les plier et de les déplier pour ajuster leur position et leur taille en fonction des besoins.

Il existe plusieurs styles de paravents japonais, chacun reflétant une époque et une esthétique spécifiques :

1.     Yamato-e : Les paravents de style Yamato-e représentent des scènes de la vie quotidienne japonaise, des paysages naturels, et des personnages historiques ou mythologiques. Les couleurs sont souvent vives et les détails minutieux.

2.     Kanō School : Ce style a émergé au XVIe siècle et est caractérisé par des peintures plus élaborées mettant en valeur des scènes de batailles, des animaux et des paysages. Les paravents Kanō sont réputés pour leur grand réalisme et leur utilisation de la couleur.

3.     Rimpa School : Ce style est apparu au XVIIe siècle et se concentre sur des compositions élégantes, avec des motifs floraux et des paysages stylisés. Les paravents Rimpa sont réputés pour leur harmonie visuelle et leur utilisation subtile de l'or.

4.     Namban : Ces paravents, créés au XVIe siècle, illustrent les rencontres entre les Japonais et les Européens. Ils montrent des scènes exotiques de bateaux, d'étrangers et d'animaux inconnus.

Le succès des paravents sur le marché de l’art

Le succès des paravents japonais sur le marché de l'art découle, en grande partie, de leur singularité et de l’atmosphère qu’ils véhiculent, en même temps qu’une certaine idée de l’évasion et de l’exotisme.

Ces pièces, dans leur conception raffinée et leur dimension décorative, séduisent non seulement les collectionneurs mais aussi les amateurs d’histoire et de culture japonaise.

Dès la fin du XIXe siècle et tout au long du XXe siècle, la fascination pour l’Orient, amplifiée par l’Exposition Universelle de 1867 et l’ouverture du Japon à l’Occident, a alimenté une quête de pièces japonaises, en particulier les paravents, considérés comme l’emblème d’un savoir-faire ancestral.

À cette époque, l’Art Nouveau, avec ses courbes et ses motifs naturels, se trouve en résonance avec la fluidité des dessins japonais, ce qui leur confère une place de choix dans les intérieurs élégants des bourgeois et aristocrates européens.

Le marché contemporain des paravents japonais s’appuie sur cette fascination historique tout en répondant à une recherche de rareté et de qualité.

Si le travail de la laque, de la peinture sur soie ou de l’utilisation de feuilles d’or restent des éléments appréciés, c’est la sophistication du décor qui fait tout l’intérêt de ces objets.

Le mélange de motifs stylisés, d’éléments naturels et d’animaux légendaires, souvent traités avec une abstraction avant-gardiste, attire les regards de ceux qui cherchent à s’offrir une pièce d’exception.

Par ailleurs, le statut de ces paravents, à la fois œuvres d’art et objets utilitaires, confère une aura particulière à chaque pièce.

En termes de résultats d’adjudication, les paravents japonais peuvent atteindre des prix très élevés.

Par exemple, un paravent de la période Meiji, décoré de scènes de paysages et d’animaux, a été adjugé pour plus de 200 000 euros lors d’une vente aux enchères à Paris en 2019.

Un autre paravent, décoré d’un sublime motif de lotus en laque, a dépassé les 150 000 dollars à New York, attirant une attention particulière de la part de collectionneurs occidentaux désireux de posséder une œuvre d'art rendant hommage à l'expertise de l'artisanat japonais.

Ces résultats illustrent non seulement la quête de pièces rares, mais aussi le rôle de ces objets dans la construction d’un univers esthétique privilégié, où l’Orientalisme, le raffinement et l’histoire se mêlent pour offrir un investissement à la fois décoratif et patrimonial.

Ainsi, l’engouement pour ces paravents ne semble pas s’essouffler, portée par une demande croissante d'objets d’art transdisciplinaires, où l'Orientalité se marie à une esthétique occidentale sophistiquée.

Leur cote aujourd’hui sur le marché des enchères

Bien que les paravents japonais aient des origines anciennes, ils restent toujours très appréciés dans le monde contemporain pour leur esthétique intemporelle et leur capacité à séparer les différents espaces.

Leur capacité à filtrer la lumière tout en préservant l'intimité les rend particulièrement attrayants pour les espaces de vie modernes.

Ils font partie des objets d’art d’Asie les plus recherchés avec les vases chinois, les jades de Chine et les tabatières chinoises. 

Dater votre paravent japonais

Les paravents japonais ont souvent un style reconnaissable, ce qui permet de les dater.  On saura par exemple que si de la dorure est présente sur le paravent, il date soit du XVII siècle soit après.

Un travail sera fait en amont sur l’état de conservation de votre objet et l’étude des techniques picturales pour déterminer une date la plus précise possible.

Connaître la valeur d’une œuvre

S’il s’avère que vous possédez un paravent japonais ou que vous pensez que votre objet en est un, n’hésitez pas à demander une évaluation gratuite moyennant notre formulaire sur notre site internet.

Un membre de notre équipe, composée d'experts et de commissaires-priseurs agréés, vous contactera promptement afin de vous communiquer l’estimation de la valeur marchande de votre œuvre, sans oublier de vous transmettre les informations ad hoc sur celle-ci.

Si vous souhaitez vendre votre œuvre, vous serez également accompagnés par nos spécialistes afin de bénéficier d’alternatives pour la céder au meilleur prix possible, prenant en compte les inclinations du marché.