Valeur et cote, peintures et œuvres de Maurice de Vlaminck

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Cote et valeur de l’artiste Maurice de Vlaminck 

Considéré comme l’un des pionniers du fauvisme, Maurice de Vlaminck s’est rapidement imposé dans l’art du XXème siècle. Cet héritage se compose sur de nombreux supports : gravures, dessins, mais surtout peinture.

A présent, les prix de ses œuvres augmentent énormément au marteau des commissaires-priseurs.

Ses créations sont particulièrement prisées et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 100€ et 762 000€, un écart considérable mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Maurice Vlaminck.

En 2020, une composition florale a été vendue à hauteur de 30 630€ tandis qu’elle était estimée entre 25 000 et 35 000€. 

Ordre de valeur allant de l'oeuvre la plus simple à la plus prestigieuse

Style et technique de l’artiste Maurice de Vlaminck

Vlaminck débute sous l’influence des courants fauviste et cubiste, trouvant dans ces mouvements une liberté de forme et d’expression qui marque ses premières œuvres. Cependant, une grande partie de sa production artistique se compose de natures mortes et de paysages, où transparaît une empreinte notable de l’impressionnisme.

Ses touches énergiques et ses coups de pinceau audacieux évoquent la spontanéité du geste, tandis que sa palette vibrante s'anime d’un lyrisme chromatique, rappelant la manière de Claude Monet dans le traitement subtil des lumières et des nuances.

Vlaminck n’hésite pas à explorer les contrastes saisissants, alliant une modernité féroce à un certain attachement aux traditions, faisant ainsi de son œuvre une synthèse captivante entre innovation et héritage. 

La vie de Vlaminck 

Maurice de Vlaminck, de son vrai nom Maurice Edmond Devlaeminck (1876-1958), est une figure incontournable de l’art du XXe siècle. Né à Paris, il y passe toute sa vie, développant un attachement profond à ses racines urbaines.

Peintre prolifique, il s'illustre particulièrement dans les paysages, mais s'intéresse aussi aux nus. Bien que son travail avec la céramique soit moins connu, il explore également cet art.

Vlaminck ne se limite pas à la peinture : écrivain engagé, il publie plusieurs essais théoriques sur l’art, contribuant à la réflexion sur les mouvements artistiques de son époque.

Sa célébrité est en partie due à l’influence de son beau-frère, journaliste parisien influent, qui le fait connaître dans les cercles artistiques. Dès son enfance, Vlaminck reçoit une formation à la peinture, inspirée par un artiste local vivant près de chez lui.

Il épouse Suzanne de Verly alors qu'il commence sa carrière, laquelle s'étend bien au-delà de la peinture, incluant la musique et le cyclisme, ses autres passions. À cette époque, il ne parvient pas encore à vivre de son art.

Sa rencontre avec André Derain marque un tournant : une amitié profonde naît entre eux, chacun influençant le travail de l'autre.

En 1905, il participe au premier Salon des Indépendants à Paris, où il fait partie de « la cage aux fauves », aux côtés de André Derain, Louis Valtat et Charles Camoin,  et d'autres artistes majeurs du fauvisme. Ensemble, ils deviennent les pionniers d’une nouvelle ère artistique, posant les bases de l’art contemporain.

Rapidement, Vlaminck se lie d’amitié avec les marchands d’art Ambroise Vollard et Daniel-Henry Kahnweiler, qui lui apportent une visibilité internationale.

Cependant, sa carrière connaît un ralentissement avec la Première Guerre mondiale. Bien qu’il ne soit pas envoyé au front, en raison de sa situation familiale avec trois filles, il est affecté dans une usine.

Sa carrière se poursuit avec succès jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, période pendant laquelle il s’engage dans la Résistance, s'opposant fermement à des figures comme Louis-Ferdinand Céline.

Focus sur le tableau en couverture de Maurice de Vlaminck

Maurice de Vlaminck, souvent reconnu pour ses paysages puissants et chargés d'émotion, nous livre ici une scène de village sous un ciel dramatique, capturant avec intensité la tranquillité et la tension d'un lieu figé dans le temps.

L’artiste, fidèle à son style fauve, ne cherche pas à représenter le monde tel qu’il est, mais à traduire une impression, une émotion brute à travers la couleur et la forme.

Le tableau s’ouvre sur une rue déserte et courbée, bordée de maisons aux volets fermés, témoins d’une vie tranquille mais repliée sur elle-même. Les bâtiments, peints dans des tons neutres et mats, semblent écrasés par le poids du ciel, presque menaçants dans leur simplicité.

Ce ciel, justement, devient l’un des éléments centraux de la composition. En perpétuel mouvement, il est traversé de lourds nuages, à la fois sombres et lumineux, où le bleu vif perce çà et là, comme une lueur d’espoir dans cette atmosphère pesante.

Les nuances froides du ciel créent un contraste saisissant avec les toits orangés, qui semblent presque éclater dans cette palette autrement modérée.

Les arbres, quant à eux, dressent leurs branches nues vers l’immensité du ciel, créant une sorte de dialogue silencieux entre la terre et l’air. Ils sont à la fois des témoins et des acteurs, leur dépouillement symbolisant l’hiver et la solitude du lieu.

Tout dans cette scène semble endormi, presque figé, et pourtant chaque élément participe à créer une tension latente. On sent le poids du silence, cette attente du vent ou du passage d’un chariot, des bruits qui viendraient briser l’immobilité.

La présence humaine est minimale, réduite à deux petites silhouettes floues au centre de l’image, presque anonymes. Ces personnages ne sont que de passage, perdus dans l’immensité de ce décor.

Ils n’interagissent pas avec leur environnement ; ce dernier les domine entièrement. L'œuvre suggère que l'homme, bien que présent, reste secondaire, insignifiant face à la nature et aux forces qu’elle déploie.

Ce thème, cher à Vlaminck, revient ici avec force : l’homme n’est qu’une part infime d’un monde beaucoup plus vaste et indomptable.

Les jeux de lumière sont particulièrement intéressants dans cette œuvre. Les ombres longues et nettes, projetées sur le sol, contrastent avec les éclats lumineux qui illuminent certaines façades.Ce jeu d’ombres et de lumière accentue la profondeur de la composition, donnant une impression de relief et de mouvement, malgré l’apparente immobilité de la scène.

En fin de compte, Vlaminck capte ici non seulement la froide beauté d'un village rural, mais aussi l'immensité d'une nature qui, sans être menaçante, impose sa présence.

Le peintre joue sur cette tension entre calme et menace, entre solitude et sérénité, où chaque détail, chaque coup de pinceau, participe à créer une atmosphère immersive, presque palpable.

Il ne s’agit pas simplement d’une représentation visuelle, mais d’une traduction poétique de l’âme d’un lieu, où le spectateur est invité à ressentir l’essence même de cette confrontation silencieuse entre l’homme et son environnement.

Avec cette œuvre, Maurice de Vlaminck démontre une nouvelle fois son talent pour capter l’instant éphémère, ce moment suspendu entre le calme et l’agitation, où tout semble en équilibre précaire.

La lumière, diffuse et douce, se glisse à travers les nuages menaçants, comme pour rappeler que, même dans la rudesse de l’hiver, il y a toujours une promesse de renouveau.

Une minute avec Maurice de Vlaminck

L’héritage de Maurice de Vlaminck

Vlaminck est un artiste profondément ancré dans son époque, dont l'œuvre témoigne d'une évolution artistique en phase avec les grands bouleversements du XXe siècle.

En tant que pionnier du fauvisme, il participe activement à la révolution de l’art contemporain, aux côtés des premiers fauvistes qui brisent les conventions académiques et ouvrent la voie à une nouvelle liberté d'expression.

Sa production, riche et diversifiée, reflète l’évolution du siècle. Vers la fin de sa carrière, son travail prend des accents plus sombres, avec des touches expressionnistes marquées, traduisant une intensité émotionnelle accrue.

Comme Wassily Kandinsky, Vlaminck explore en profondeur la couleur, en faisant un vecteur d’émotion et d’abstraction. La couleur devient chez lui non seulement un moyen de représenter la réalité, mais aussi un moyen d’exprimer l’invisible, de capturer des états d’âme.

En parallèle de son œuvre picturale, il publie des essais théoriques sur l’art qui influenceront durablement ses contemporains et les générations de peintres à venir.

Ses réflexions, tout en s'ancrant dans son expérience personnelle de la peinture, ont contribué à redéfinir la manière de concevoir l’art et sa relation avec le spectateur. L’héritage de Vlaminck reste ainsi celui d’un artiste visionnaire, ayant façonné les contours de l’art moderne.

Reconnaître la signature de l’artiste  

Les œuvres de Vlaminck sont souvent signées, sa signature peut varier d’une année à l’autre. On la retrouve aussi sur des manuscrits. Cependant, il fut et est très copié, c’est pourquoi il est important de faire estimer votre œuvre.

Connaître la valeur d’une œuvre

S’il s’avère que vous possédez une œuvre de Maurice de Vlaminck ou d’après l’artiste, n’hésitez pas à demander une évaluation gratuite moyennant notre formulaire sur notre site internet.

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Si vous considérez vendre votre œuvre, vous serez également accompagnés par nos spécialistes afin de bénéficier d’alternatives pour la céder au meilleur prix possible, prenant en compte les inclinations du marché.