Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Maurice de Vlaminck

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Cote et valeur de l’artiste Maurice de Vlaminck

Considéré comme l’un des pionniers du fauvisme et du cubisme, Maurice de Vlaminck s’est rapidement imposé dans l’art du XXème siècle. Cet héritage se compose diverses créations : gravures, dessins, mais surtout des huiles sur toile.

A présent, les prix de ses œuvres augmentent énormément au marteau des commissaires-priseurs.

Ses créations sont particulièrement prisées et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 5€ et 13 488 000€, un écart considérable mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Vlaminck.

En 2011, une peinture fauviste intitulée Paysage de banlieue, datant de 1905, a été vendue à hauteur de 13 488 000€ tandis qu’elle était estimée entre 12 139 200 et 16 860 000€.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse

Style et technique de l’artiste Maurice de Vlaminck

Vlaminck est un représentant majeur du courant fauviste, né tout au début du XXème siècle grâce à Louis de Vauxcelles et au scandale de la salle VII.

Son style, marqué par une palette audacieuse et des couleurs pures appliquées en larges touches, a bouleversé les conventions picturales de l'époque. Tout comme ses contemporains, il s’affranchit de la rigueur du dessin et privilégie l'émotion transmise par la couleur.

Outre ses œuvres fauves, il a aussi réalisé des natures mortes, des nus et des peintures de paysages, parfois en s’éloignant du fauvisme pour expérimenter le cubisme ou l’expressionnisme.

Dans ses paysages, notamment ceux de la campagne française, Vlaminck traduisait son attachement à la nature avec des compositions plus sombres et des contrastes marqués, évoquant un certain désenchantement face à l'industrialisation grandissante.

Bien qu'il ait exploré plusieurs courants artistiques, il est toujours resté fidèle à une technique vigoureuse, avec une pâte épaisse et une approche instinctive, presque sauvage, du geste pictural.

Maurice de Vlaminck : l’orgie des tons purs

Maurice de Vlaminck, pseudonyme de Maurice Edmond Devlaeminck (1876-1958), artiste français, est devenu une figure incontournable du monde de l'art du XXe siècle.

Né à Paris, où il vivra toute sa vie, il se distingue par une peinture vibrante, audacieuse et en rupture avec les traditions académiques - avec André Derain, Henri Manguin et Louis Valtat.

Bien qu'il soit surtout reconnu pour ses paysages, Vlaminck s'illustre aussi dans les nus, capturant la sensualité des formes humaines avec la même intensité chromatique. Il s'intéresse brièvement à la céramique, mais cette facette de son œuvre reste méconnue du grand public.

En plus de son activité artistique, il se fait un nom en tant qu’écrivain, publiant des essais théoriques sur l’art où il expose sa vision radicale et souvent critique de la société et du milieu artistique.

Vlaminck doit une partie de sa notoriété initiale à l’époux de sa sœur, un journaliste influent du cercle parisien, qui l’aide à se faire connaître. Cependant, c'est sa formation précoce auprès d’un peintre voisin qui façonne son amour pour la peinture dès son plus jeune âge.

En parallèle de sa carrière artistique, il s’adonne à d'autres passions comme la musique et le cyclisme, disciplines dans lesquelles il excelle avant de se consacrer pleinement à la peinture.

Son mariage avec Suzanne de Verly marque le début de sa carrière professionnelle, bien que ses premiers succès financiers tardent à venir.

C’est son amitié avec André Derain qui catalyse véritablement son évolution artistique. Leur influence mutuelle se manifeste dans leurs œuvres, marquées par la force des couleurs et la liberté du trait.

En 1914, Vlaminck participe au premier Salon des Indépendants à Paris, où il expose aux côtés des autres fauves, tels Matisse et Derain.

Ensemble, ils participent à ce que Louis Vauxcelles qualifiera de "cage aux fauves", une véritable "orgie de tons purs" qui bouleverse la scène artistique de l'époque.

Son travail attire alors l’attention de grands marchands d’art comme Ambroise Vollard et Daniel-Henry Kahnweiler, lui ouvrant les portes des galeries internationales.

Pourtant, sa carrière connaît un coup d’arrêt avec la Première Guerre mondiale, où, bien qu'il ne soit pas envoyé au front, il est affecté à une usine, étant père de trois filles.

Après la guerre, il continue à peindre jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, malgré les interruptions causées par le conflit.

Pendant l'Occupation, il s’engage activement dans les cercles de la Résistance, prenant position contre des figures controversées telles que Louis-Ferdinand Céline, avec qui il rompt définitivement.

Analyse du Portrait de Derain par Maurice de Vlaminck

Le "Portrait de Derain" réalisé par Maurice de Vlaminck est une œuvre emblématique du mouvement fauviste, marquée par une exubérance de couleurs et une simplification des formes qui repoussent les limites de la représentation réaliste.

Ce portrait de son ami et compagnon de route, André Derain, illustre parfaitement l’esprit révolutionnaire qui anime le groupe des Fauves au début du XXe siècle, cherchant à libérer la couleur de ses contraintes naturalistes et à l’utiliser comme un puissant vecteur émotionnel.

Dès le premier regard, le spectateur est frappé par l'utilisation audacieuse des tons vifs et contrastés.

Le visage de Derain est traité avec une gamme de rouges intenses, contrastant violemment avec les touches de vert et de bleu qui entourent ses yeux, créant une énergie visuelle presque agressive.

Vlaminck, fidèle à l’esprit fauve, ne cherche pas à reproduire fidèlement la carnation de son modèle, mais à exprimer la force intérieure de Derain à travers ces couleurs saturées.

Le fond jaune éclatant, parsemé de petites taches sombres, renforce encore cet effet de contraste tout en apportant une luminosité qui inonde le tableau.

Le traitement de la matière picturale est tout aussi caractéristique du style de Vlaminck à cette époque. Les touches de pinceau sont larges, épaisses et visibles, conférant au tableau une texture brute et une immédiateté qui font écho à la vigueur du geste pictural.

Il y a une certaine violence dans la manière dont Vlaminck applique la peinture, une spontanéité qui transparaît dans la rapidité et l’énergie du geste.

Cette approche instinctive rappelle l’une des devises des Fauves, à savoir peindre "directement du tube", c’est-à-dire avec une matière picturale non diluée et une application franche.

Le visage de Derain, bien que déformé par ces aplats de couleurs intenses, conserve néanmoins une expressivité saisissante. Les yeux, soulignés par des ombres bleutées et vertes, semblent transpercer le spectateur d’un regard fixe et pénétrant.

L’utilisation de la couleur noire pour les pupilles et les sourcils, rare chez les Fauves qui privilégient habituellement des ombres colorées, confère une certaine gravité à l’expression du modèle.

Le traitement de l’arrière-plan participe également à l’effet global de l’œuvre. Contrairement aux portraits plus traditionnels, où le fond est souvent neutre et discret, Vlaminck remplit l’espace avec une couleur vive, presque aveuglante, qui semble émaner de l’image elle-même.

Cette approche souligne l’absence de distinction nette entre le sujet et l’environnement, un autre principe fauve qui renforce l’idée que la couleur est l’élément principal de la composition.

Le Portrait de Derain de Vlaminck incarne ainsi parfaitement l'essence du fauvisme, non seulement par l'audace chromatique, mais aussi par la manière dont il exprime la personnalité de son modèle à travers des couleurs exagérées et des formes simplifiées.

Ce tableau illustre également l'étroite collaboration entre les deux artistes, qui, bien que partageant une vision commune de l'art, apportaient chacun leur propre sensibilité à ce mouvement révolutionnaire.

Par cette œuvre, Vlaminck témoigne non seulement de son amitié profonde avec Derain, mais aussi de son engagement total dans cette "orgie de tons purs" qui marquera durablement l'histoire de l'art moderne.

La période fauve de Maurice de Vlaminck

L’héritage de Maurice de Vlaminck

Maurice de Vlaminck est un artiste dont l'œuvre évolue en symbiose avec les bouleversements de son époque.

Il contribue, aux côtés des premiers fauvistes, à transformer radicalement l’art contemporain, notamment à travers l’utilisation audacieuse de la couleur et la rupture avec le réalisme académique.

Sa carrière s’étend sur plusieurs décennies, et ses toiles de la fin de vie reflètent une inclination de plus en plus marquée pour l’expressionnisme, témoignant d’une sensibilité exacerbée par les guerres et les transformations sociales du XXe siècle.

Tout comme Kandinsky, il accorde une importance centrale à la couleur, considérée comme un vecteur émotionnel plus puissant que la forme.

Ses écrits théoriques, en particulier sur la puissance des couleurs et la nécessité de transcender les conventions, influencent toute une génération d’artistes qui suivent son sillage.

Les œuvres de Vlaminck les plus prisées aujourd'hui restent celles de sa période fauve, caractérisées par des couleurs éclatantes, pures et vives, ainsi qu'un traitement du trait volontairement grossi, presque primitif, mais profondément expressif.

Ces toiles, souvent issues des premières décennies du XXe siècle, incarnent l'essence de la révolution artistique à laquelle il a contribué et continuent de fasciner collectionneurs et amateurs d'art.

Connaître la valeur d’une œuvre

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