Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de François Eberl

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Cote et valeur de l’artiste
Figure artistique majeure de l’École de Paris, François Eberl se fait connaître pour ses peintures figuratives et ses nombreux tableaux de marine. La cote de ses œuvres est haute de son vivant, Eberl s’impose comme une valeur sûre du marché de l’art.
Très prisée par les collectionneurs, ses huiles sur toile sont les plus populaires en salle des ventes et peuvent atteindre des dizaines de milliers d’euros aux enchères.
En témoigne son tableau Pardali (poisses), adjugé 61 115 € en 2016, tandis qu’il était estimé entre 30 000 et 40 000€.
Ordre de valeur allant du plus basique au plus prestigieux
Technique utilisée | Résultat |
---|---|
Dessin - aquarelle | De 140 à 3 965 € |
Peintures | De 240 à 61 115 € |
Réponse en - de 24h
Les œuvres et le style de l’artiste
L’œuvre de François Eberl s’inscrit dans une figuration expressive et un naturalisme exacerbé. Il développe un langage figuratif engagé, ancré dans une observation minutieuse du réel, mais fortement stylisé. Son trait est appuyé, parfois outré, et exprime une volonté de vérité sociale, héritée du naturalisme pictural, tout en intégrant des accents expressionnistes dans la manière de construire les visages et les corps.
Sa palette est riche et chaude, il utilise une gamme chromatique intense, souvent dominée par les rouges, bruns, ocres et noirs, qui contribuent à exalter la chair, l’ambiance nocturne ou l’excès. La couleur fonctionne comme un vecteur de sensualité mais aussi de critique sociale, qui souligne à la fois la séduction et la déchéance.
Il a un traitement généreux de la matière picturale, Eberl applique la peinture en touches denses et souples, avec un travail sensible de la brosse. Cette matière charnelle donne à ses œuvre une présence quasi tactile, en accord avec les thèmes de corporéité, de plaisir, d’épuisement et de marginalité.
Sa production se concentre sur des scènes populaires, cabarets, bordels, cafés, marchés où il représente des figures féminines corpulentes, des prostituées, des travailleurs, des mendiants ou des artistes, avec un regard à la fois compatissant et incisif.
Le cadrage resserré, le fond sombre, et la frontalité figures renforcent l’effet de confrontation avec le spectateur. Les corps sont traités en volumes larges, sculpturaux, souvent arrondis avec une accentuation volontaire des masses, surtout chez les figures féminines.
Cette stylisation accentue la dimension terre à terre, sensuelle et parfois grotesque, tout en déjouant les canons esthétiques bourgeois. À la différence du réalisme académique, Eberl introduit dans son œuvre une forme de distorsion expressive, un goût pour la caricature légère, et parfois pour la charge sociale et politique, qui s’inscrit dans la tradition du réalisme social européen.
Il joue sur une ambivalence constante entre beauté triviale et dénonciation morale. Son style se situe à la croisée de réalisme de la Belle Époque (Steinlen, Forain, Toulouse-Lautrec), de l’expressionnisme allemand (notamment Otto Dix) et des peintures de la vie nocturne parisienne.
Il partage avec eux une même volonté de figurer l’envers du décor moderne, entre misère, excès et vérité sociale. Il pratique aussi le dessin et la gravure : outre la peinture, il inscrit cette partie de son œuvre dans une veine plus graphique, marquée par un trait nerveux et incisif.
Ces médiums prolongent sa volonté de documenter les figures de la marge, avec une économie de moyens mais une grande efficacité expressive.


La vie de François Eberl
François Zdenek Eberl (1887 – 1962) naît à Prague dans une famille d’origine austro-hongroise. Sa double culture, entre l’Europe et des éléments latins constituent un socle identitaire complexe, qui transparaîtra dans l’hybridité de son œuvre, entre rigueur d’observation et liberté formelle.
Il étudie à l’Académie des Beaux-Arts de Prague, puis complète sa formation à Munich, où il fréquente l’Académie royale des beaux-arts. Cette double formation lui donne une maîtrise académique solide, tout en l’ouvrant aux courants expressionnistes allemands émergents.
En 1908, il s’installe définitivement à Paris, où il rejoint les cercles artistiques de Montmartre et Montparnasse, en pleine effervescence. Il fréquente aussi les milieux du Cabaret artistique, des galeries modernes et des réseaux bohèmes qui viennent nourrir son goût pour la figuration populaire.
Dès les années 1910, Eberl se fait connaître pour ses portraits de prostituées, ses scènes de cabaret et ses personnages de la marge, qu’il choisit de représenter avec réalisme et ironie. Il devient l’un des chroniqueurs visuels de la vie nocturne parisienne, dans la lignée de Toulouse-Lautrec ou Steinlein.
Il est engagé volontaire pendant la première guerre mondiale et confronté à la violence du front. Cette expérience marque une inflexion plus sombre dans son œuvre, avec une attention accrue aux figures de la souffrance et de l’exclusion sociale.
À partir des années 1920, Eberl expose régulièrement dans les Salons parisiens (Salon d’Automne, Indépendants) et dans des galeries de renom, en France et à l’étranger. Il bénéficie d’une cote soutenue, notamment auprès des collectionneurs de la bourgeoisie éclairée, amateurs d’un art figuratif expressif et non conformiste.
Eberl est proche des milieux républicains et antifascistes, et met son art au service des causes sociales et humanistes, sans pour autant adopter une posture militante didactique. Son œuvre conserve une ambivalence entre critique sociale et fascination esthétique pour les marges.
Sa production est régulière jusqu’à sa mort en 1962, en s’attachant aux mêmes motifs populaires, dans un style de plus en plus synthétique. Longtemps relégué aux marges de l’histoire officielle de l’art moderne, il fait aujourd’hui l’objet d’une relecture patrimoniale, surtout dans le cadre du réexamen critique de la figuration du XXème siècle.
Segmentation du marché et cote de l’artiste
François Eberl est aujourd’hui identifié comme un peintre majeur de la scène montmartroise du premier XXème siècle, associé à la figuration sociale, sensuelle et critique, située entre réalisme populaire, expressionnisme modéré et art de chroniqueur urbain.
Son œuvre se distingue par sa cohérence thématique (prostitution, cafés, cabarets, pauvreté, corps féminins) et sa richesse picturale, ce qui lui donne une place solide mais encore sous-valorisée sur le marché de l’art figuratif moderne.
Le marché d’Eberl est bien établi, avec une présence régulière en ventes publiques depuis les années 1980, mais demeure segmenté selon les périodes, les formats et la typologie des œuvres. Ses toiles les plus abouties, souvent datées des années 1920-1940, bénéficient d’un intérêt croissant, alors que les œuvres tardives ou les études suscitent une demande plus modérée.
Les huiles sur toile de grand format représentant des scènes de cabaret, figures de prostituées, intérieurs parisiens ou natures mortes opulentes constituent le cœur du marché. Les portraits expressifs et nus féminins corpulents, à la touche généreuse sont particulièrement recherchés.
Les dessins, fusains et œuvres sur papier sont plus rares et intéressent les amateurs de graphisme expressionniste, mais à des niveaux de prix inférieurs. Les œuvres de jeunesse (avant 1920) et certaines peintures anecdotiques sont moins demandées.
Les œuvres majeures sur toile s’adjugent ainsi entre 10 000 et 40 000€, avec des pointes dépassant 60 000€ pour les compositions muséales, riches en figures et bien conservées. Les toiles secondaires ou les formats plus réduits sont adjugés entre 5 000 et 12 000€.
Les dessins, encres et œuvres sur papier sont vendues entre 800 et 3 000€, selon le sujet, la technique et la provenance. Certaines ventes thématiques (cabarets, prostitution, modernité parisienne) permettent une mise en valeur contextuelle qui impacte favorablement les prix.
Les œuvres de Eberl ont des facteurs de valorisation multiples comme la provenance de galeries parisiennes, les expositions historiques ou la présence dans les collections privées de référence, qui contribuent fortement à la valorisation des œuvres.
La reproduction dans des catalogues raisonnés, les monographies anciennes ou les expositions muséales récentes (Musée de Montmartre notamment) sont aussi des vecteurs de valorisation. L’état de conservation, surtout sur les œuvres à matière picturale épaisse est un critère déterminant.
Le marché de François Eberl attire ainsi un public de collectionneurs traditionnels, souvent sensibles à la peinture narrative, sensuelle ou sociétaire. Sa cote est aussi portée par des marchands spécialisés. Les institutions locales ou musées à thématique urbaine et sociale s’y intéressent également.
L’artiste est aujourd’hui bien représenté dans plusieurs collections publiques françaises et européennes, mais son œuvre reste sous-exploitée dans les récits de la modernité. Le renouveau d’intérêt pour les figures marginales, les artistes figuratifs engagés et les peintres de la condition urbaine offre à Eberl un potentiel de revalorisation patrimoniale et critique non négligeable.
Le marché de François Eberl s’inscrit donc dans une tendance de réhabilitation de la figuration du XXème siècle, en dehors des avant-gardes abstraites. Son ancrage historique (Montmartre, Paris des années folles), sa proximité avec des grandes figures comme Gen Paul ou Foujita et sa cohérence thématique en font une valeur montante, tant pour les collectionneurs que pour les institutions en quête de récits alternatifs à la modernité canonique.


Sa signature
Les œuvres de François Eberl ne sont pas toutes signées.
Même s’il y existe des variantes, voici un premier exemple de sa signature :

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