Cote et valeur des tableaux, dessins, lithographies de Peter Klasen

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Cote et valeur de l’artiste Peter Klasen

Considéré comme un artiste contemporain important du XXème siècle, Peter Klasen laisse derrière lui une identité artistique propre. Cet héritage se compose principalement d’huiles sur toile.

A présent, les prix de ses œuvres augmentent au marteau des commissaires-priseurs, sa cote est en hausse. Ses toiles et autres œuvres sont particulièrement prisées, notamment par les acheteurs français et américains, et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 10€ et 86 000€, un delta considérable mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Klasen.

En 2014, une composition à dominante noire intitulée Le bon magique a été vendue à hauteur de 86 000€ tandis qu’elle était estimée entre 80 000 et 120 000€.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse 

Style et technique de l’artiste Peter Klasen

Peter Klasen (1935 -) est un artiste allemand à l’esthétique industrielle et au langage visuel sémiotisé. Il construit un vocabulaire pictural inspiré de l’imagerie industrielle, technologique et urbaine, mobilisant un répertoire de signes codifiés (flèches, jauges, lettres, panneaux de signalisation, grilles métalliques), qui évoque la signalétique, le danger et l’aseptisation des corps.

Sa pratique s’inscrit dans une logique de déconstruction des systèmes de représentation, empruntant à la fois au Pop Art par le recours à l’image sérielle et à la culture visuelle de masse, et aussi à une forme de réalisme conceptuel, dans lequel l’image devient support d’une critique implicite de la société industrielle et de ses dérives normatives.

Klasen utilise principalement la technique de la peinture acrylique sur toile, qu’il associe à des éléments tridimentionnels (volets, grilles métalliques, objets rapportés), ce qui créé des assemblages plastiques à la frontière entre peinture et installation.

Ce dialogue entre le plan pictural et l’objet réel trouble les repères traditionnels de la représentation. Il s’intéresse aussi à la photographie et à la sérialité : dès les années 1960, il intègre dans sa démarche une logique photographique, tant dans le traitment du détail que dans la construction sérielle des images.

Il pratique le recadrage, la fragmentation, et la répétition des motifs, dans une esthétique de déshumanisation du réel. Les œuvres de Klasen se structurent autour de dispositifs rigoureux, souvent compartimentés, qui évoquent les espaces industriels ou carcéraux.

L’espace pictural devient une surface fonctionnelle, saturée de signes, dans laquelle le regard est guidé, contraint et orienté. Sa palette est froide et son chromatisme synthétique, il privilégie des couleurs industrielles, saturées et contrastées (rouge d’alerte, jaune signalétique, bleu électrique, gris métallisé) qui renvoient aux codes visuels de la sécurité, du confinement et de la technicité).

La couleur fonctionne ainsi comme un vecteur de tension psychologique et de distanciation émotionelle. Lorsqu’il introduit des éléments corporels (bouche, œil, torse féminin), ils sont découpés, recadrés et neutralisés, intégrés dans une logique de fétichisation industrielle.

Le corps est par conséquent déshumanisé, traité comme un objet technique ou un symptôme de la société de contrôle.

Si l’esthétique de Klasen s’appuie sur la froideur des systèmes mécaniques, elle n’est jamais neutre pour autant, et vise à dénoncer les mécanismes de standardisation, de surveillance et de dépossession propres aux société contemporaines.

La peinture devient de cette manière un espace critique, une surface de résistance visuelle où le spectateur est confronté à la violence symbolique du monde industriel.

Même si son œuvre est empreinte d’une figuration apparente, elle s’inscrit dans le mouvement de la figuration narrative française, dont il est un acteur fondateur, en partageant la volonté de réinvestir le champ du récit, de l’image visible et de la charge politique.

En ce sens il s’oppose à l’asbtraction formaliste des années 1950.

La vie de Peter Klasen

Peter Klasen naît en 1935 à Lübeck, en Allemagne, dans une famille marquée par la Seconde guerre mondiale. Cette expérience de la guerre, de la violence et de la reconstruction industrielle constitue un socle fondateur, dont les résonances critiques se retrouveront dans son œuvre.

Il intègre en 1956 la Hochschule für Bildende Künste de Berlin, où il suit l’enseignement du peintre expressionniste Willy Titze. Sa formation est également marquée par un conflit interne entre expressionnisme académique et recherche d’un langage personnel, qui le pousse à interroger très tôt les limites de la figuration traditionnelle.

A partir de 1959, il choisit de s’installer à Paris, où il fréquente les milieux artistiques liés à l’École de Paris, tout en conservant une position marginale par rapport aux tendances dominantes.

Dès le début des années 1960, il développe une iconogrpahie singulière, fondée sur les objets industriels, la signalétique, les fragments corporels et l’esthétique du danger. Il pariticipe en 1964 à l’exposition fondatrice Mythologies quotidiennes au Musée d’art moderne de la Ville de Paris.

Il se positionne très tôt comme un observateur critique de la société industrielle, et refuse par ce biais la peinture gestuelle et l’abstraction lyrique. Klasen s’inscrit ainsi dans une démarche de dénonciation des mécanismes de contrôle et d’aliénation, en réinvestissant les codes visuels du réel.

A partir des années 1970, son œuvre est régulièrement exposée en France, en Allemagne, en Belgique, en Italie, aux États-Unis et en Amérique latine. L’artiste développe également des projets monumentaux et des commandes publiques, notamment en lien avec l’architcture et l’espace urbain.

Son travail intègre progressivement de nombreuses collections publiques, en France (Centre Pompidou, FNAC, fonds régionaux), en Allemagne mais aussi dans l’importants musées étrangers. Il bénéficie également de plusieurs rétrospectives et d’études critiques, ce qui consolide son statut d’acteur majeur de la scène artistique européenne et contemporaine.

Toujours actif aujourd’hui, Klasen poursuit une production régulière en intégrant les nouvelles technologies de l’image tout en restant fidèle à son vocabulaire plastique. Il mène aussi une réflexion sur la mémoire, la technique et l’aliénation contemporaine.

Il s’est aussi investi dans la transmission, à travers des conférences, des publications, des collaborations pédagogiques et des entretiens critiques. Il incarne une figure intellectuelle et engagée dans le paysage de la création contemporaine franco-allemande.

Segmentation du marché et cote de l’artiste

Peter Klasen occupe une place centrale dans la mouvance de la figuration narrative, mouvement français des années 1960 dont il est l’un des représentants majeurs aux côtés de Erro, Fromanger, Rancillac ou Monory.

Son œuvre, qui est marquée par une esthétique industrielle, sérielle mais aussi critique, le positionne à la frontière de l’art conceptuel, du Pop Art européen et de la peinture engagée.

Le marché est consolidé mais polarisé, dans la mesure où la cote de Klasen est solide mais différenciée selon les périodes, les techniques et les formats. Si les toiles majeures des années 1960 – 1980 concentrent l’attention des collectionneurs institutionnels et des grandes galeries, les œuvres plus tardives ou les productions multiples relèvent d’un marché plus accessible.

Les huiles et techniques mixtes sur toile de grand format qui sont issues des séries industrielles (camions, jauges, symboles de danger) sont les plus recherchées. Les assemblages avec des éléments métalliques, bas-relieds ou volets fonctionnels atteignent également des enchères élevées, parce qu’ils incarnent la singularité du langage plastique de l’artiste.

Les œuvres graphiques en édition se négocient dans une fouchette de prix nettement inférieure. Actuellement, ses œuvres majeures sur toile se vendent entre 20 000 et 80 000€, certaines dépassent poncutellement ce montant selon l’iconogrpahie, la date, la provenance et la visibilité publique.

Ses œuvres sur papier (aquarelles, dessins préparatoires) se vendent généralement entre 3 000 et 10 000€. Les œuvres imprimées (aquarelles, dessins préparatoires) sont généralement adjugées entre 400 et 2 000€, selon le tirage, l’état et la période.

Le marché de Peter Klasen est principalement actif en France, mais aussi en Allemagne et dans les pays francophones. Son œuvre bénéficie aussi d’une visibilité croissante en Asie et aux États-Unis.

Les publics cibles sont les collectionneurs d’art contemporain et européen d’après-guerre, les amateurs de la Figuration narrative et du Pop Art européen, mais aussi les institutions souhaitant intégrer des œuvres critiques sur la société industrielle et ses dérives visuelles.

Klasen bénéficie ainsi d’une légitimité institutionnelle consolidée, avec des œuvres présentes dans plusieurs collections publiques majeures (Centre Pompidou, Fonds National d’Art Contemporain, musées régionaux), ce qui garantit une stabilité patrimoniale de sa valeur sur le long terme.

Aujourd’hui, les artistes liés à la figuration narrative connaissent un regain critique et muséal, et la cote de Peter Klasen s’inscrit dans une tendance haussière contrôlée, soutenue par une production rigoureusement encadrée.

Son iconographie est également très reconnaissable, et son engagement plastique est en phase avec les préoccupations contemporaines (technique, surveillance, corporéité).

Reconnaître la signature de l’artiste

Peter Klasen signe très parfois ses œuvres, la plupart du temps en bas du tableau, dans une couleur qui contraste avec le fond.

Connaître la valeur d’une œuvre 

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