Cote et valeur des tableaux, dessins, lithographies de Paul Delvaux
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Cote et valeur de l’artiste
Artiste contemporain belge, Paul Delvaux est connu pour sa contribution significative dans l’histoire de l’art de son temps, notamment en tant que membre des mouvements postimpressionnistes, expressionnistes et surréalistes.
Sur le marché des enchères, les créations de Paul Delvaux sont assez courantes. Appréciées par les collectionneurs, leur cote est stable. Ainsi, une œuvre signée Delvaux peut être adjugée des millions d’euros.
En témoigne son tableau Le miroir, datant de 1936, adjugé 8 453 120 € en 2014, tandis qu’il était estimé entre 7 264 400 et 9 906 000€.
Ordre de valeur allant du plus basique au plus prestigieux
Technique utilisée | Résultat |
---|---|
Estampe - multiple | De 5 à 71 650 € |
Dessin - aquarelle | De 300 à 555 620 € |
Huile sur toile | De 1 050 à 8 453 120 € |
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Les œuvres et le style de l’artiste
Paul Delvaux, maître du surréalisme belge, développe un style singulier, marqué par l’alliance du rêve et de la réalité. Dans ses œuvres, il explore des scènes oniriques où des figures féminines, nues et hiératiques, déambulent dans des décors architecturaux classiques, souvent baignés dans une lumière lunaire.
Sa technique, précise et minutieuse, fait écho à celle des peintres de la Renaissance, avec une attention particulière aux détails et à la perspective. Cependant, contrairement au réalisme traditionnel, Delvaux introduit une atmosphère étrange, presque irréelle.
Les personnages semblent figés dans le temps, leurs visages impassibles et leurs gestes suspendus, créant un contraste troublant avec l’intensité émotionnelle suggérée par l’environnement. Les trains, omniprésents dans son œuvre, deviennent des symboles de voyage, d’évasion ou de fuite, renforçant cette impression de flottement entre deux mondes.
La palette de Delvaux, souvent froide et subtile, contribue à cette sensation d’étrangeté, tout en évoquant une beauté silencieuse et mélancolique. Son art, à la fois poétique et mystérieux, s’inscrit dans une quête de l’inconscient, cherchant à dévoiler ce qui se cache derrière le voile de l’apparence.
La vie de Paul Delvaux
Paul Delvaux, né en 1897 à Antheit, est un artiste contemporain belge dont la vie est marquée par une enfance instable, dominée par l’autorité rigide de sa mère. Ce climat familial strict et étouffant laisse une empreinte profonde sur son imaginaire et ses créations futures.
Dès ses études aux Beaux-Arts de Bruxelles, il se distingue par une fascination pour les squelettes, qu’il explore aux côtés d’Émile Salkin. Sous l’influence de Jean Delville et de Constant Montald, il acquiert les bases techniques qui façonneront son œuvre : la maîtrise de la composition, du nu et du paysage.
Les premières toiles de Delvaux s’inscrivent dans une veine postimpressionniste, fidèles aux influences de l’époque, mais marquées par une forte recherche de réalisme. Cependant, l’influence de James Ensor le pousse progressivement vers l’expressionnisme.
La représentation fidèle de la nature cède peu à peu la place à une interprétation plus libre, où l’expression des sentiments prend le dessus sur la simple observation. La composition reste un élément central de son art, mais le réalisme strict s’efface au profit d’un style plus personnel, plus introspectif.
C’est dans cette quête d’expression émotionnelle que Delvaux évolue vers le surréalisme, un tournant décisif dans sa carrière. Le surréalisme lui permet d'explorer des mondes oniriques, peuplés de figures féminines énigmatiques et de squelettes, ces derniers paradoxalement empreints d’une certaine vitalité.
Ces éléments récurrents, souvent disposés dans des décors architecturaux, créent un contraste saisissant entre la fixité des personnages et l’intensité émotionnelle latente. Cette tension entre la vie et la mort, l’immobilité et le mouvement, donne à ses œuvres une atmosphère unique, à la fois sereine et troublante.
Delvaux s’affirme ainsi comme un artiste hors du commun, dont l’œuvre transcende les frontières de la réalité et du rêve. Ses tableaux, baignés d’une lumière lunaire et d’un silence presque palpable, reflètent une sensibilité profonde.
Bien qu’il ait connu le succès en Belgique, il s’est également fait un nom à l’échelle internationale, exposant dans de nombreux pays européens, notamment en France, où son travail est particulièrement apprécié.
En reconnaissance de sa contribution à l’art, il est nommé correspondant de l’Académie des Beaux-Arts en Belgique. Delvaux poursuit ainsi une carrière riche, jalonnée de succès et de découvertes artistiques, laissant une empreinte durable dans le monde de l’art surréaliste.
Malgré la singularité de son œuvre, Paul Delvaux reste fidèle à ses thèmes de prédilection, mêlant subtilement le réel et l’imaginaire, la vie et la mort, dans des compositions d’une beauté à la fois fragile et puissante.
L'exposition surréaliste de Paul Delvaux à Paris
Focus sur la Vénus endormie de Paul Delvaux, 1944
La Vénus endormie de Paul Delvaux, œuvre emblématique de son univers surréaliste, plonge le spectateur dans un rêve silencieux, où l’étrangeté côtoie la beauté classique.
La figure de la femme, qui occupe une place centrale dans la production de Delvaux, apparaît ici comme une Vénus moderne, allongée dans un décor architectural intemporel.
Sa posture décontractée et son corps nu rappellent les représentations classiques de la déesse de l'amour, mais Delvaux, fidèle à son style, insuffle à cette scène une ambiance profondément onirique.
La composition du tableau est rigoureusement construite. La Vénus, allongée dans une position de repos, semble déconnectée du monde qui l’entoure. Son visage est serein, presque figé, et la nudité de son corps contraste avec la froideur des colonnes classiques qui l’entourent.
Ce cadre architectural est typique de Delvaux, qui aime créer des décors rappelant l’Antiquité ou des lieux indéfinissables, hors du temps. Ici, les colonnes ne servent pas uniquement à ancrer la scène dans une époque révolue, mais elles contribuent également à l’atmosphère mystérieuse du tableau.
Elles forment une sorte de théâtre silencieux, un espace clos où le rêve et la réalité se rencontrent.
L’influence des maîtres classiques se ressent dans la représentation du corps féminin, mais la froideur presque clinique de la scène rompt avec la chaleur sensuelle qu’on associe généralement à Vénus. La palette de couleurs, dominée par des tons pâles et des nuances de bleu, contribue à cette ambiance de mystère.
La lumière, diffuse et presque irréelle, semble baigner la scène d’une lueur lunaire, renforçant l’impression d’un monde suspendu, où le temps n’a pas de prise.
Ce contraste entre la beauté formelle et la froideur émotionnelle est au cœur de l'œuvre de Delvaux. Si la Vénus endormie semble figée dans un sommeil paisible, il se dégage également une certaine mélancolie de la scène. Cette immobilité renforce le sentiment d’étrangeté.
Le spectateur est à la fois fasciné par la perfection plastique du corps et troublé par l’absence d’émotion qui émane du personnage. Delvaux, en s’inspirant des figures classiques, les vide de leur sensualité pour en faire des icônes distantes, presque inaccessibles.
La présence des squelettes, un motif récurrent chez Delvaux, vient parfois renforcer ce dialogue entre vie et mort, mais ici, ils sont absents, laissant la place à un autre type de réflexion. La Vénus endormie semble être en suspens entre deux mondes : celui de la beauté éternelle et celui de l’inconscient.
Cette ambivalence est typique de Delvaux, qui cherche à déconstruire les mythes pour mieux explorer les mystères de l’âme humaine.
En conclusion, la Vénus endormie de Paul Delvaux est une œuvre où la forme et le fond s’entrelacent subtilement pour créer un tableau à la fois classique et résolument moderne.
En mêlant références antiques et atmosphère surréaliste, Delvaux invite le spectateur à plonger dans un univers de rêverie, où la beauté et l’étrangeté coexistent dans une harmonie silencieuse.
L’héritage de Paul Delvaux
L’héritage de Paul Delvaux, figure emblématique du surréalisme belge, s’étend bien au-delà des frontières de son pays natal. Par son approche unique mêlant classicisme et onirisme, il a su créer un univers profondément personnel où le mystère et l'introspection priment.
Ses œuvres, marquées par des scènes architecturales désertes, des figures féminines énigmatiques et des références à la mythologie classique, continuent d’influencer de nombreux artistes contemporains.
Au XXème siècle, il est aussi connu que des artistes comme Émile Deckers, Louis Buisseret ou Henri de Groux.
Delvaux a redéfini la représentation du corps et de l’espace, en jouant constamment sur la tension entre présence et absence, rêve et réalité. Sa fascination pour l’Antiquité et les squelettes, loin d’être macabre, exprime une réflexion poétique sur la condition humaine, où la beauté et la fugacité de la vie cohabitent.
Aujourd’hui, ses tableaux sont exposés dans les plus grands musées du monde, et son œuvre fait l'objet d'études académiques qui témoignent de son importance dans l’histoire de l’art moderne.
L’impact de Delvaux, tout en étant discret, résonne à travers les générations, faisant de lui un artiste intemporel dont l'imaginaire continue de fasciner et d'inspirer.
Sa signature
Les œuvres de Paul Delvaux ne sont pas toutes signées.
Même s’il y existe des variantes, voici un premier exemple de sa signature :
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