Cote et valeur des tableaux de Arnulf Rainer

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Cote et valeur de l’artiste
Les œuvres de Arnulf Rainer sont assez présentes et appréciées sur le marché de l’art actuel. Représentant majeur de l’abstraction autrichienne, Arnulf Rainer a produit des œuvres sur différents supports, dont des portraits photographiques dessinés.
Prisées par les collectionneurs, ses œuvres se vendent entre 30 et 160 000€ sur le marché des enchères, un écart considérable mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de l’artiste.
En 2020, son huile sur Schwarze Übermalung auf Braun, datant de 1955/56, a été vendue à hauteur de 600 000€, tandis qu’elle était estimée entre 120 000 et 150 000€.
Ordre de valeur allant du plus basique au plus prestigieux
Technique utilisée | Résultat |
---|---|
Estame - multiple | De 20 à 60 000 € |
Dessin - aquarelle | De 200 à 135 000 € |
Peinture | De 200 à 600 000 € |
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Style et technique de l’artiste
Le style et la technique d’Arnulf Rainer se distinguent par une approche où le geste pictural domine, faisant de chaque toile une expérience entre matière et émotion. Ses célèbres "Surpeintures", initiées dans les années 1950, ainsi que le travail du dessin directement sur photographie incarnent cette démarche singulière.
Rainer recouvre des œuvres ou des photographies existantes de couches de peinture épaisses, souvent appliquées dans des mouvements frénétiques.
Ce processus, à la fois destructeur et créatif, produit des compositions où le support initial demeure perceptible, mais voilé, évoquant un dialogue constant entre le visible et l’invisible.
L’emploi d’une palette sombre, dominée par des noirs profonds et des rouges intenses, renforce la force dramatique de ses œuvres.
La peinture, appliquée avec une vigueur presque agressive, traduit une spontanéité qui évoque les courants de l’expressionnisme abstrait, tout en conservant une identité propre.
Chez Rainer, chaque geste est porteur de sens, oscillant entre une volonté d’effacement et un désir de révélation, comme si la couche de peinture ajoutée portait en elle un message caché.
L’intérêt de l’artiste pour le corps humain s’exprime également dans ses œuvres, où il joue avec les limites de la figuration. Les visages et corps recouverts ou altérés deviennent des symboles de transformation, interrogeant la mémoire et l’identité.
Par ces recouvrements, Rainer ne cherche pas à détruire, mais à transcender, créant des œuvres où la tension entre destruction et résilience devient intense.
Par cette technique unique et profondément introspective, Arnulf Rainer parvient à redéfinir les frontières de l’art. Ses créations, empreintes de force et d’ambiguïté, témoignent d’une recherche incessante sur le pouvoir de la peinture à dépasser l’apparence, marquant durablement l’art contemporain.


La vie de Arnulf Rainer
C’est précisément dans sa capacité à revisiter les frontières du médium que l’art d’Arnulf Rainer s’impose comme un jalon essentiel de l’histoire contemporaine.
Dès les années 1950, l’artiste autrichien bouleverse les conventions picturales par ses premières "Surpeintures", un geste aussi radical qu’ambivalent : recouvrir une œuvre existante d’une épaisseur de matière, où l’effacement devient création.
Cette approche, qui pourrait sembler destructrice, puise en réalité dans une longue tradition de l’expérimentation, rappelant les grattages des surréalistes ou les superpositions de l’art informel.
Mais là où Rainer innove, c’est dans la violence et la densité de son geste, qui ne cherche ni harmonie ni apaisement, mais plutôt une confrontation directe avec la surface et le sujet.
Dans les années 1960, son travail évolue vers des œuvres hybrides où la peinture rencontre la photographie, notamment à travers une série d’autoportraits qui confinent à l’exorcisme.
Là encore, le procédé ne cherche pas la pureté formelle : sur les visages surgissent des traits griffés, des surcouches qui brouillent la lecture, défiant toute tentative de figuration classique.
Ces explorations traduisent une quête quasi métaphysique, où l’artiste semble chercher, dans l’acte même de défiguration, une vérité intérieure.
Rainer inscrit ainsi son œuvre dans un dialogue constant avec la destruction et la réinvention, des thèmes qui résonnent avec les expérimentations de ses contemporains, tels que les actionnistes viennois, tout en s’en distinguant par une rigueur profondément introspective.
Fidèle à son refus de toute concession, Arnulf Rainer participe à la Biennale de Venise en 1978, marquant par cette reconnaissance internationale l’impact de son approche. Ses œuvres, tour à tour subversives et méditatives, révèlent une tension entre le contrôle et l’excès, entre l’effacement et la révélation.
Dans ce paradoxe, il inscrit son empreinte sur l’art de son temps, rejoignant des figures comme Antoni Tàpies ou Jean Fautrier dans leur exploration des limites de la matière et de l’acte pictural.
Si l’histoire de l’art contemporain retient Rainer, c’est précisément pour sa capacité à conjuguer introspection et radicalité dans un geste profondément incarné.
L’empreinte de Arnulf Rainer sur sa période
C’est factuellement dans sa manière de redéfinir le rapport à l’image et à la matière qu’Arnulf Rainer laisse une empreinte singulière sur son époque.
En érigeant l’acte de recouvrir, de raturer ou de superposer en principe créatif, il interroge les notions mêmes d’achèvement et de destruction dans l’art, rompant ainsi avec la vision classique d’une œuvre figée dans sa perfection.
Ses "Surpeintures" des années 1950, où l’effacement devient un geste fondateur et moteur dans la création, résonnent comme une réponse viscérale aux traumatismes de l’après-guerre et à la quête d’une nouvelle esthétique pour un monde en reconstruction.
Ce processus, où l’acte de peindre devient une lutte presque existentielle, influencera profondément les démarches introspectives et gestuelles des artistes contemporains, notamment dans les cercles de l’art informel et de l’abstraction lyrique, retrouvées chez des artistes comme Debré ou Mathieu.
Dans les années 1960, son exploration des limites entre la peinture et la photographie ouvre de nouvelles perspectives sur l’hybridation des médiums, un questionnement qui traverse toute la seconde moitié du XXe siècle.
Ses autoportraits marqués par la superposition, où le visage devient champ de bataille, anticipent les réflexions sur l’identité et la subjectivité qui caractériseront les décennies suivantes, trouvant écho dans le travail d’artistes comme Cindy Sherman ou Francis Bacon.
Par sa rigueur et son audace, Rainer participe à inscrire l’art autrichien sur la scène internationale, aux côtés des actionnistes viennois, tout en conservant une posture unique, marquée par une recherche spirituelle et méditative.
Au-delà de ses œuvres, l’influence de Rainer s’étend à une relecture de la fonction même de l’artiste : celui qui, par le geste, interroge les failles de l’image et de la matière, plutôt que d’en livrer une vision apaisée. Cette radicalité, à la fois esthétique et conceptuelle, fait de lui une figure incontournable de l’art contemporain, rejoignant des personnalités comme Alberto Burri ou Lucio Fontana dans leur volonté de briser les cadres établis.
Rainer, par son approche à la fois introspective et universelle, marque profondément une époque en quête de nouvelles formes de langage visuel.


Focus sur Faces Farces, Arnulf Rainer
Parmi les œuvres emblématiques d’Arnulf Rainer, ses Face Farces des années 1970 incarnent une radicalité esthétique et conceptuelle qui continue de susciter l’interrogation.
À l’origine, une photographie — ce médium de l’instantanéité et de la captation objective —, que l’artiste soumet à une violente métamorphose par des couches picturales expressives, parfois frénétiques.
Les traits deviennent griffures, trahissant une violence sous-jacente présente à travers toute la carrière de l’artiste. La série Face Farces impose elle aussi son intensité, par toutes les émotions qu’elle est amenée à transmettre au spectateur.
Rainer, en raturant son propre visage, questionne la notion d’identité, perçue non comme une donnée stable, mais comme un flux perpétuel de transformations, un réacteur en mouvement, prêt à exploser à chaque seconde.
Par ce biais, il s’inscrit dans une lignée d’artistes ayant exploré la condition humaine par la distorsion du corps, rejoignant ainsi Egon Schiele ou Francis Bacon dans leur quête d’expressivité exacerbée.
Cependant, là où Schiele et Bacon scrutent la chair dans sa fragilité, Rainer s’attaque à l’image elle-même, la malmène, la nie presque, pour en extraire une essence brute.
Les influences de cette démarche s’étendent jusqu’aux artistes contemporains qui interrogent les relations entre le médium photographique et l’intervention picturale.
Plus encore, Face Farces interroge l’observateur sur sa propre perception : jusqu’où une image peut-elle être altérée avant de cesser d’être reconnaissable ?
Cette série, à la frontière du grotesque et du sublime, témoigne de la capacité de Rainer à faire de l’effacement un langage universel, où le chaos apparent devient le point d’accès à une réflexion profonde sur le soi et le rapport au monde visible.
Sa signature
Les œuvres de Arnulf Rainer ne sont pas toutes signées.
Même s’il y existe des variantes, voici un premier exemple de sa signature :

Expertiser votre bien
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