Cote et valeur des oeuvres, tableaux, dessins de George Mathieu

Artiste peintre français, George Mathieu (1921-2012) est considéré comme le pionnier de l'abstraction lyrique.
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Cote et valeur de l’artiste
Considéré comme le chef de file de l’abstraction lyrique, Georges Mathieu expose beaucoup de son vivant. Il connait donc déjà une certaine notoriété et une présence sur le marché de l’art.
Aujourd’hui, sa cote ne cesse d’augmenter, l’artiste s’impose comme une valeur sure du marché de l’art.
Ainsi, une œuvre signée Mathieu peut atteindre des millions d’euros aux enchères, comme en témoigne sa peinture Tuz Gölü, adjugée 1 666 170 € chez Sotheby's en 2021.
Ordre de valeur allant du plus basique au plus prestigieux
Technique utilisée | Résultat |
---|---|
Estampe | De 5 à 2 800 € |
Dessin - aquarelle | De 60 à 47 218 € |
Sculpture - volume | De 10 à 5 800 € |
Peinture | De 300 à 1 666 170 € |
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Style et technique de l’artiste
On s'est rarement attardé sur cet aspect de Georges Mathieu. Car si l'on associe volontiers son œuvre à la fulgurance du geste et à l'explosion de la couleur, on oublie parfois que son art repose sur une technique savamment maîtrisée.
Mathieu, figure majeure de l'abstraction lyrique, a revendiqué un rejet des contraintes traditionnelles de la peinture au profit d'une spontanéité presque musicale. Mais cette spontanéité n'est pas un abandon au hasard : elle exige un contrôle absolu du mouvement et une parfaite connaissance des matériaux.
Peindre à même le sol ou sur de vastes formats verticaux impliquait une gestuelle amplifiée, rapide, où chaque trait, chaque éclaboussure trouvait sa place dans un équilibre soigneusement orchestré.
La technique, chez Mathieu, dépasse l'outil traditionnel. L'utilisation de brosses larges, de tubes de peinture directement pressés sur la toile, ou encore l'adoption de supports inédits traduisent une volonté de faire éclater les cadres conventionnels.
L’artiste s’appuie aussi sur une palette vibrante, où les contrastes de couleurs vives et métalliques participent à une dramaturgie visuelle, presque théâtrale. C’est ce mariage entre énergie brute et calcul minutieux qui confère à ses compositions une intensité unique, à mi-chemin entre l'impulsion et la réflexion.
En cela, Mathieu redéfinit non seulement le geste pictural, mais la place même de l’artiste face à son œuvre, en devenant à la fois créateur et acteur d’un art en perpétuel mouvement.

Georges Matthieu, maître de l’abstraction lyrique
On a souvent présenté Georges Mathieu comme une figure paradoxale : à la fois provocateur et théoricien, il a su conjuguer un esprit rebelle avec une quête rigoureuse d'esthétique.
Né en 1921 à Boulogne-sur-Mer, il traverse son enfance dans une France en pleine mutation, marquée par l'entre-deux-guerres.
C'est pourtant dans l'université et non dans les ateliers que se dessine d'abord son parcours : diplômé de littérature anglaise, il débute sa carrière comme professeur et traducteur, un ancrage intellectuel qui ne quittera jamais son œuvre.
Ce n'est qu'à la fin des années 1940 qu'il se tourne pleinement vers la peinture, porté par une fascination pour l'abstraction pure et les potentialités du geste. Résolument indépendant, il rejette les dogmes de l'abstraction géométrique au profit d'une liberté lyrique.
Visionnaire, il organise dès 1947 des expositions-manifestes, où il défend une peinture immédiate, intuitive, qu’il oppose aux contraintes de la raison. L'énergie débordante de Mathieu ne se limite pas à l'atelier : il écrit, théorise, voyage.
Ambassadeur d'un art français réinventé, il s'impose sur la scène internationale tout en cultivant une certaine excentricité, à l'image de ses performances spectaculaires où il peint en public.
Jusqu’à sa mort en 2012, il demeure une figure iconoclaste, fascinante, dont l’œuvre et les idées continuent de nourrir le débat artistique.
Les influences stylistiques de Georges Mathieu
On pourrait dire que les influences de Georges Mathieu se situent à la croisée des grandes ruptures esthétiques du XXe siècle, tout en s’en affranchissant avec éclat.
Si l’on évoque souvent l’expressionnisme abstrait américain comme un parallèle inévitable, avec Pollock ou Rauschenberg en figures majeures, Mathieu lui-même revendique une filiation bien plus ancrée dans l’histoire européenne.
L’énergie baroque de Rubens ou les élans dramatiques de Delacroix trouvent chez lui une résonance évidente, réinterprétée dans un langage gestuel où la virtuosité technique le dispute à l’intensité émotionnelle.
Par ailleurs, ses compositions semblent dialoguer avec l'esthétique calligraphique de l’Orient, empruntant à l’écriture japonaise et chinoise ce mélange subtil de discipline et d’élan instinctif.
Mathieu admirait aussi les audaces des Futuristes italiens, leur exaltation du mouvement et de la vitesse, qui s’exprime dans ses propres toiles par des lignes éclatées et des rythmes frénétiques. Pourtant, c’est dans un rejet conscient des structures narratives ou figuratives que son œuvre s’enracine.
Par son approche immédiate et presque performative du geste pictural, il forge un style qui transcende ces références, revendiquant une modernité résolument personnelle et enracinée dans l’instantanéité de l’acte créatif.

La place de Georges Mathieu au sein de l’abstraction lyrique
On s’est rarement interrogé sur la place qu’occupe Georges Mathieu au sein de l’abstraction lyrique, tant il semble en être à la fois l’initiateur et le symbole le plus éclatant.
Alors que l’abstraction géométrique privilégiait la rigueur des formes et une certaine intellectualisation du processus créatif, Mathieu s’engouffre dans une voie diamétralement opposée, exaltant l’émotion pure et la spontanéité du geste.
Il impose un vocabulaire visuel où la couleur et la ligne jaillissent avec une énergie presque anarchique, capturant l’instant avec une intensité rare.
Ce lyrisme gestuel, qu’il érige en manifeste, fait de lui une figure de proue, mais aussi une exception, tant son approche dépasse les cadres même de ce courant.
Si Mathieu revendique une filiation avec les grands mouvements de l’art européen, son influence dépasse rapidement les frontières, trouvant un écho particulier dans une époque assoiffée de renouveau et de liberté formelle – nouant une filiation artistique avec des artistes comme Olivier Debré.
Là où certains voyaient dans l’abstraction lyrique un simple contrepoint à l’expressionnisme abstrait américain, Mathieu y inscrit une identité propre, ancrée dans un humanisme flamboyant.
Sa peinture n’était pas seulement une réponse aux tensions artistiques de son temps, mais une tentative de réconcilier le chaos du monde avec la beauté de l’inattendu, un éclat d’éternité arraché au tumulte.

Focus sur La Bataille des Bouvines, 1954
On ne saurait passer sous silence La Bataille de Bouvines, monumentale composition de Georges Mathieu réalisée en 1954.
Cette œuvre, par ses dimensions imposantes et sa théâtralité exacerbée, illustre à merveille l’ambition du peintre de renouer avec les grandes fresques historiques, tout en les transposant dans le champ de l’abstraction.
Ici, le sujet, la célèbre bataille médiévale qui consacra Philippe Auguste, disparaît sous une explosion de lignes et de couleurs, comme si l’artiste avait voulu traduire l’intensité dramatique de l’événement par la seule force du geste.
La toile est traversée d’élans frénétiques, des traits incisifs qui déchirent la surface, tandis que des éclaboussures chromatiques – rouges vifs, bleus profonds, ors éclatants – évoquent à la fois l’armure des chevaliers et la violence des combats.
Il ne s’agit pas de représenter, mais d’évoquer : Mathieu orchestre ici une véritable symphonie picturale où chaque mouvement de pinceau semble être une note.
La rapidité d’exécution, revendiquée par l’artiste, confère à l’ensemble une énergie brute, presque électrique, où l’émotion prime sur la narration.
Cette œuvre, tout en affirmant l’autonomie de l’abstraction, s’inscrit dans un dialogue paradoxal avec la tradition : elle témoigne de la volonté de
Mathieu de faire de la peinture un théâtre total, capable d’exprimer l’héroïsme, la grandeur et le tragique de l’histoire humaine.

L’empreinte de Georges Mathieu sur sa période
On s’est rarement arrêté sur la manière dont Georges Mathieu a bouleversé les conventions de son temps.
Ses œuvres, loin des formats convenus, s’imposent par leur monumentalité et leur exécution fulgurante, réinventant l’acte même de peindre.
Dans une époque où la réflexion théorique dominait l’art abstrait, il oppose une gestualité brute, immédiate, comme un manifeste vivant.
Cette exaltation du geste n’était pas seulement une technique, mais une véritable déclaration, une opposition aux influences dominantes venues d’outre-Atlantique, notamment l’Expressionnisme abstrait.
Ce qui distingue Mathieu, c’est cette capacité à concilier une liberté totale et une forme d’héroïsme artistique. Ses performances publiques, où il peignait devant un auditoire, conféraient à l’acte créatif une dimension théâtrale inédite, presque liturgique.
Il ne s’agissait pas seulement de produire des images, mais d’incarner une idée : celle d’un art européen vibrant, capable de rivaliser avec les écoles internationales et de renouer avec une tradition gestuelle ancestrale, évoquant parfois les calligraphies orientales.
Chaque mouvement, chaque éclat de couleur devenait une affirmation, un défi aux cadres rigides de l’académisme.
Cette posture a marqué une génération d’artistes et d’intellectuels en quête de repères dans un monde bouleversé par la modernité.
L’audace de Mathieu résidait autant dans la spontanéité de ses créations que dans leur ambition de repousser les limites de l’art européen, réinscrivant ce dernier dans une histoire universelle.
Son empreinte, au-delà de ses toiles, se lit dans cette volonté d’élever l’art au rang de rituel, une expérience totale où l’instantanéité et l’intuition surpassent toute méthode, inscrivant ainsi son geste dans une quête de transcendance.
Sa signature
Même s’il y existe des variantes, voici un premier exemple de sa signature :

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