Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Marie Guillemine Benoist

D'après Marie Guillemine Benoist, huile sur toile

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Cote et valeur de l’artiste Marie Guilhelmine Benoist

Marie Guilhelmine Benoist est une artiste connue des amateurs de toiles néoclassiques. À présent, les prix de ses œuvres augmentent au marteau des commissaires-priseurs.

Ses huiles sur toile sont particulièrement prisées, surtout par les acheteurs français, et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 100€ et 300 000€, un delta important mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de l’artiste.

En 2025, son huile sur toile Portrait de l’Impératrice Marie-Louise a été vendue à hauteur de 300 000€, tandis qu’elle était estimée entre 60 000 et 80 000€. Sa cote est en train d’exploser et ses œuvres, qui se font rares sur le marché promettent des résultats très importants.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse

Technique utilisée

Résultat

Dessin - aquarelle

De 100 à 1 000€

Huile sur toile

De 7 900 à 300 000€

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Style et technique de l’artiste Marie Guilhemine Benoist  

Marie Guilhelmine Benoist (1768 – 1826) fut une élève de Élizabeth Vigée le Brun, puis de Jacques Louis David. Formée par les plus grands, elle développe un style marqué par la clarté du dessin, la sobriété des lignes et la monumentalité calme des figures.

Son approche s’inscrit complètement dans le langage néoclassique, valorisant à la fois la forme, l’équilibre et l’idéalisation maîtrisée du réel. Les figures sont posées, sculpturales et isolées dans des compositions claires et structurées.

Son œuvre témoigne d’une maîtrise hors normes du dessin académique, avec une attention soutenue portée à l’anatomie, aux drapés et à la construction géométrique des poses. Sa touche est lisse et peu visible puisque la matière picturale est polie, transparente et dans la tradition du fini classique.

L’huile est appliquée par fines couches superposées (glacis), ce qui donne aux chairs une transparence subtile et une lumière intérieure. Elle privilégie les portraits, souvent des femmes, qu’elle représente avec une grâce retenue et une dignité calme, sans surcharge décorative.

Les visages qu’elle représente sont pensifs, absorbés, parfois mélancoliques, traités avec une réelle profondeur psychologique. Loin de l’ornemental, elle propose une vision intériorisée de la figure humaine, en particulier féminine, souvent empreinte de noblesse silencieuse.

Elle utilise une palette resserrée, dominée par les beiges, bruns, bleus sourds, blancs cassés et rouges profonds. La lumière est douce et sans effets dramatiques, afin de venir modeler doucement les volumes.

L’arrière-plan est la plupart du temps neutre ou très simplifié, ce qui met en valeur la présence et l’expression de la figure. Si son style reste fidèle aux canons du néoclassicisme, elle introduit parfois une tension affective ou politique dans ses sujets (comme dans son portrait de femme noire libre de 1800).

Elle conjugue de cette manière rigueur formelle et finesse psychologique, ce qui était très rare à son époque, annonçant une sensibilité pré-romantique dans certains regards ou dans la pose des mains.

Son art se distingue par conséquent par son équilibre entre exigence plastique et humanité continue.

La vie de Marie Guilhelmine Benoist

Marie-Guilhelmine ou Marie Guillemine de Laville-Leroux est née à Paris en 1768, dans une famille cultivée et ouverte aux arts. Elle reçoit d’abord une formation chez Élizabeth Vigée le Brun, puis entre dans l’atelier de Jacques-Louis David, où elle se distingue rapidement par la qualité de son dessin.

Elle bénéficie ainsi d’une éducation artistique rare pour une femme à l’époque, accédant à un niveau professionnel dans un milieu encore très masculinisé.

L’artiste commence à exposer au Salon de Paris dès 1791, dans une période de bouleversement politique et institutionnel. Elle se fait remarquer pour ses portraits raffinés, ses scènes allégoriques et mythologiques qui sont exécutés dans un style néoclassique rigoureux.

Sa peinture conjugue maîtrise académique, sensibilité psychologique et intérêt pour les questions de sobriété.

Son œuvre la plus célèbre, Portrait d’une femme noire (1800, conservée au Louvre), représente une femme noire libre, assise de face, qui constitue une œuvre radicale pour son temps puisque souvent interprétée comme un geste féministe et anti esclavagiste, bien que son intention reste débattue.

Elle devient ainsi l’une des premières femmes artistes françaises à représenter une femme noire comme sujet principal d’un tableau d’histoire, avec dignité et monumentalité. L’œuvre est exposée au Salon, dans un contexte post-abolition (1794), mais avant le maintien de l’esclavage par Napoléon dans les nouvelles colonies annexées (1802).

Marie Guilhelmine épousera le haut fonctionnaire et avocat Benoist, dont elle prend le nom, qui deviendra en conséquence son nom d’artiste. A partir des années 1800, et surtout après 1810, elle réduit son activité artistique, certainement en raison de responsabilités familiales et sociales, et peut-être à cause de la réorientation politique du régime.

Elle cesse d’exposer publiquement mais continue à peindre en privé, réalisant surtout des portraits de son entourage. L’artiste meurt à Paris en 1826, alors relativement oubliée du monde artistique.

Son nom tombe dans l’oubli pendant près d’un siècle, malgré une reconnaissance importante de son vivant. Elle sera redécouverte au XXème siècle, notamment à travers son Portrait d’une femme noire, une œuvre devenue emblématique des réflexions contemporaines sur la visibilité des femmes et des personnes noires dans l’histoire de l’art.

Focus sur Portrait de l’Impératrice Marie-Louise, Marie Guilhelmine Benoist

Ce portrait de Marie-Louise d’Autriche, seconde épouse de l’Empereur Napoléon Ier, réalisé par Marie Guilhelmine Benoist, portraitiste de la haute société napoélonienne, et pour le moment le record mondial aux enchères pour l’artiste.

Ceci s’explique d’une part par l’augmentation de la cote de l’artiste de manière générale mais également par la vente dans lequel ce tableau était présenté, consacrée exclusivement au Premier Empire.

Présentée dans un cadre ovale monumental doré orné de deux aigles impériaux et de rinceaux feuillagés, typiques du style empire, cette huile sur toile est une œuvre de commande réalisée vers 1810-1812, dans le contexte de la propagande impériale et du culte de l’image dynastique.

Marie-Louise est représentée en buste de trois-quarts, frontalement, dans une attitude solennelle et impassible, qui est conforme à la dignité de son rang. Elle porte une couronne d’or incrustée de rubis et de perles, assortie à une paire de boucles d’oreilles et à une robe blanche brodées d’abeilles, elles aussi symboles de l’Empire.

Son expression est retenue, presque figée, dans la tradition du portrait d’apparat, qui privilégie la fonction à l’individualité.

Le traitement du visage est d’une grande finesse : la carnation de l’impératrice est nacrée, le modelé des pommettes est subtil, avec un regard direct mais doux. Les drapés et les bijoux sont rendus avec une extrême précision, dans une volonté de démonstration technique et de véracité décorative.

La lumière est douce, presque émaillée, sans ombres marquées, ce qui contribue à l’effet de présence idéalisée. Le cadre est un élément à part entière du portrait, sculpté en bois doré, avec deux aigles impériaux affrontés, branches de lauriers et feuilles de chêne.

Il joue un rôle symbolique fort dans la mesure où il glorifie la souveraine, en référence directe à l’Empire romain (par les aigles) et au pouvoir napoléonien. Le dispositif transforme le portrait en reliquaire impériale, presque en icône monarchique.

Ce portrait illustre à merveille le rôle de Marie-Guilhelmine Benoist comme peintre officielle du régime, capable de conjuguer idéalisme néoclassique et exigence politique. Il témoigne d’une période où le portrait devient un outil de légitimation dynastique, dans une veine assez éloignée de l’intimisme romantique à venir.

L’œuvre reflète à la fois la maîtrise technique de Benoist et les contraintes formelles imposées par le genre du portrait de cour, où le peintre devient médiateur du pouvoir.

Reconnaître la signature de l’artiste

Marie Guilhelmine Benoist ne signe pas nécessairement ses œuvres. Il peut exister des copies, c’est pourquoi l’expertise reste importante.

Connaître la valeur d’une œuvre

S’il s’avère que vous possédez une œuvre de Marie Guilhelmine Benoist ou d’après l’artiste, n’hésitez pas à demander une évaluation gratuite moyennant notre formulaire sur notre site internet.

Un membre de notre équipe, composée d'experts et de commissaires-priseurs agréés, vous contactera promptement afin de vous communiquer l’estimation de la valeur marchande de votre œuvre, sans oublier de vous transmettre les informations ad hoc sur celle-ci.

Si vous considérez vendre votre œuvre, vous serez également accompagnés par nos spécialistes afin de bénéficier d’alternatives pour la céder au meilleur prix possible, prenant en compte les inclinations du marché.

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