Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Louis Hayet

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Cote et valeur de l’artiste Louis Hayet

Considéré comme l’un des principaux peintres postimpressionistes français, Louis Hayet connaît de son vivant une certaine notoriété sur le marché. Après sa mort, sa cote diminue légèrement avant de remonter et de se stabiliser ces dernières années.

Surtout présent sur le marché français, américain et vénézuélien, l’artiste s’impose comme une valeur montante du marché de l’art.

Ainsi, une œuvre signée de sa main peut être adjugée une centaine de milliers d’euros aux enchères. Son huile sur toile Au café, datant de 1887/88 a été adjugée 171 450€ en 2017, tandis qu’elle était estimée entre 16 000 et 22 000€.  

Ordre de valeur allant du plus basique au plus prestigieux

Style et technique de l’artiste Louis Hayet  

Louis Hayet (1864 – 1940) est un artiste postimpressionniste actif à la fin du XVIIIème et au début du XIXème siècle. il est praticien du néo-impressionnisme mais aussi du pointillisme : c’est-à-dire qu’il applique de petites touches ou points de couleur pure, créant ainsi une vibration typique du mouvement.

C’est seulement après 1890 qu’il abandonne partiellement le pointillisme afin de passer à un style plus classique et tonal, qui se rapproche davantage de l’impressionnisme.

Durant sa carrière, Hayet a utilisé des techniques picturales spécifiques. Influencé par Seurat, Signac et Picasso, il a joué avec l’application scientifique des couleurs et la théorie des contrastes de Chevreul. Il a ainsi développé un nuancier intégrant les nuances grises.

Il travaille en extérieur, privilégiant l’instantanéité, la lumière et les effets atmosphériques, rapprochant ainsi son geste de l’impressionnisme. Les supports qu’il utilise sont variés, et toutes les techniques sont explorées (huile sur toile ou papier, aquarelle et encaustique (cire chaude)).

Les compositions de Louis Hayer sont à la recherche d’un rendu lumineux et atmosphérique. Par la juxtaposition de touches colorées, ses paysages comme Banks of the Oise at Dawn (1888) dégagent une lumière tendre et vibrante.

Le contraste est rythmé et sa palette (rose, orange, bleu et vert) donne vie aux ciels matinaux et aux paysages urbains. Il insuffle à ses compositions une vision personnelle et un certain sens de l’innovation, modulant ses toiles entre rigueur et liberté.

Son style pointilliste, qui se fonde sur des règles scientifiques, reste nuancé par une touche personnelle fluide et aérée.

En plus de la peinture, il publie un nuancier coloré innovant et agit comme un chercheur de pigments, s’intéressant aussi à la conservation picturale.

La vie de Louis Hayet

Louis Hayet (1864 – 1940) est un artiste français né à Pontoise, dans une famille modeste. Très jeune, il accompagne son père, peintre en bâtiment, dans ses déplacements en province, ce qui l’initie au dessin et à la peinture.

Autodidacte, il apprend à dessiner en étudiant notamment le Traité d’aquarelle de Armand Cassagne, et se passionne très tôt pour les effets de couleurs et les effets atmosphériques.

Dans les années 1880, il rencontre Camille Pissarro à Pontoise et son fils Lucien, puis rapidement Seurat et Signac qui exerceront une grande influence sur son travail. Il devient proche de Seurat, avec qui il partage surtout la division des tons.

Sa participation au mouvement néo-impressionniste est assez brève, avec des œuvres pointillistes très personnelles. Il expose au Salon des Indépendants dès 1889, entre autres place de la Concorde, et son travail est salué par Félix Fénéon.

Il se détourne du néo-impressionnisme dès 1890 et s’isole progressivement pour adopter un style plus libre et tonal. Durant cette période, il vit modestement de petits travaux décoratifs et de la vente de ses œuvres. Il continue de peindre des paysages urbains et des scènes de banlieue, pour la plupart en petit format.

Il mène également une activité scientifique annexe puisqu’il fabrique des pigments, met au point un nuancier et s’intéresse à la conservation de ces derniers.

Louis Hayer meurt à Corneilles-en-Parisis en décembre 1940. Son œuvre reste longtemps méconnue jusqu’à sa redécouverte par les historiens de l’art dans les années 1980 – 1990. Il est désormais reconnu comme un contributeur original du néo-impressionnisme aux côtés de Seurat et Signac.

Focus sur Bouquet de fleurs, Louis Hayet, 1896  

Louis Hayet peint ce tableau pendant sa période pointilliste (1895 – 1897), pendant laquelle il est le plus influencé par Seurat et Signac.

Il utilise de petites touches de couleur juxtaposées (divisionnisme), sans mélange préalable sur la palette, afin de produire une vibration optique. Sa palette chromatique comprend des tonalités claires et acidulées, des jaunes, verts tendres, touches de rouge corail et un fond neutre atténué afin de faire ressortir les fleurs.

Le bouquet est centralisé dans un vase simple, encadré par un espace vide qui accentue la présence florale, et créé un équilibre asymétrique accentué par la disposition des tiges.

La lumière diffuse est suggérée par la superposition de points clairs et sombres, créant à la fois des ombres subtiles mais aussi des reflets doux sur le vase.

Cette nature morte a également une symbolique et une interprétation pour l’artiste, puisqu’elle célèbre la nature éphémère, et fixe des possibles références aux notions de fragilité et de renouveau liées au symbolisme de la fin du siècle.

Cette œuvre illustre par conséquent la phase pointilliste de Hayet, qu’il abandonnera peu de temps après pour privilégier un coup de pinceau plus libre et des sujets plus intimistes.

Bien qu’il soit moins reconnu que ses contemporains, Hayet reste un maillon discret du néo-impressionnisme, et son Bouquet de fleurs témoigne de son rôle dans l’expérimentation coloriste de l’époque.

L’empreinte de Louis Hayet sur sa période

Louis Hayet a contribué, bien que brièvement au postimpressionnisme (1895 – 1897) et sa phase pontilliste a enrichi le mouvement d’un grand travail de recherche sur la couleur et d’un sens aigu de la lumière.

Il a fait le pont entre le l’impressionnisme traditionnel et les expériences divisionnistes, jouant ainsi un rôle de médiateur entre Seurat et les postimpressionnistes plus libres.

Il a contribué à une certaine innovation chromatique, puisque ses jeux de tons (superposition de touches vives et contrastées), ont inspiré certains de ses pairs à repenser le mélange optique.

Il a produit des œuvres littéralement « illustrées » puisqu’en parallèle de ses toiles, ses chromophotographies et affiches ont diffusé ces techniques au-delà du cercle restreint des salons d’art.

Bien qu’il ne tienne pas de classe officielle, sa pratique et ses conseils ont été pris en compte et écoutés au sein des cercles parisiens. Après sa période pointilliste, son retour à un style plus libre a montré la polyvalence de la génération de cette fin de siècle, favorisant la transition vers le fauvisme. 

Sa signature

Les œuvres de Louis Hayet ne sont pas toutes signées.

Même s’il y existe des variantes, voici un premier exemple de sa signature :

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