Cote et valeur des fusils Spencer

Si vous détenez un fusil Spencer, et que vous souhaitez connaître sa valeur ainsi que si vous l’ignorez, l’époque et le modèle de votre arme, nos experts et commissaires-priseurs agréés par l’État vous offriront leurs services d'expertise.

Nos spécialistes s’emploieront à réaliser une expertise gratuite de votre arme, et vous transmettront une estimation précise de sa valeur sur le marché actuel.

Par la suite, si vous désirez vendre votre bien, nous vous orienterons vers le meilleur dispositif possible pour en obtenir un prix optimal.  

Cote et valeur des fusils Spencer

Les fusils Spencer sont des objets recherchés par les collectionneurs. Cependant, les écarts de prix peuvent être considérables en fonction du modèle et de l’état de conservation de l’arme.

Désormais, les prix de ces objets peuvent augmenter considérablement au marteau des commissaires-priseurs.

Le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 500 et 1 800€, pour le moment, un écart conséquent mais qui en dit beaucoup sur la valeur qui peut être attribuée à ces armes.

Un fusil Spencer de la Défense Nationale (1870-71) américain a été vendu à hauteur de 1 800€ en 2022, tandis qu’il était estimé entre 400 et 600€.  

Ordre de valeur allant d’un ordre simple au plus prestigieux

Histoire des fusils Granger  

Le fusil Spencer est mis au point en 1860 par l’inventeur américain Christopher Miner Spencer, qui conçoit l’un des premiers fusils à répétition réellement efficace de l’histoire.

Le mécanisme est innovant : il fonctionne avec un système de levier sous le pontet et un chargeur tubulaire de sept cartouches situées dans la crosse, qui permet un tir rapide sans rechargement manuel après chaque coup.

Ce fusil est adopté pendant la guerre de Sécession par l’Union, surtout à partir de 1863. Il équipera la cavalerie et certains régiments d’élite, offrant ainsi un avantage décisif sur les fusils à coup.

L’arme a visiblement acquis le soutient personnel du président Lincoln. Christopher Spencer aurait en effet personnellement présenté l’arme au futur président des États-Unis, qui en aurait reconnu le potentiel et appuyé son adoption dans l’armée américaine.
Le fusil a prouvé à ses débuts une certaine supériorité sur le terrain, permettant un tir de 14 à 20 coups par minute, contre 2 ou 3 pour les fusils classiques, ce qui a fait de lui une arme redoutable dans les combats rapprochés.

L’arme connaît cependant un certain déclin après la guerre, car malgré son efficacité, l’arme est progressivement abandonnée dans les années 1870, en partie à cause de la complexité de son mécanisme et de l’émergence de nouveaux systèmes à cartouches métalliques plus puissantes.

Le fusil Spencer marque cependant une étape majeure dans le développement des armes à répétition et influence les générations suivantes de carabines militaires et civiles.

Aujourd’hui, ces armes sont collectionnées, tout comme les fusils Granger, les revolvers Colt ou les revolvers Smith & Wesson.

Évolution des mécanismes des fusils Spencer

Le fusil Spencer introduit un système innovant de répétition à levier (levier-action), qui permet d’éjecter une douille vide et de chambrer une nouvelle cartouche en un seul mouvement fluide.

L’arme est également équipée d’un chargeur tubulaire logé directement dans la crosse, qui peut contenir jusqu’à 7 cartouches métalliques 56-56 Spencer, rechargées par l’arrière via un tube coulissant.

Le mécanisme, même s’il est novateur, reste relativement simple et robuste pour l’époque, ce qui en fait une arme appréciée des soldats sur le terrain.

On assiste à une amélioration sur les modèles postérieurs : des variantes plus courtes et allégées, comme les carabines Spencer, sont développées pour la cavalerie avec une manipulation plus facile à cheval.

Afin d’accélérer le rechargement, on ajoute le Blakeslee cartridge box. Il s’agit d’une boite contenant des tubes pré-remplis de 7 cartouches, ce qui permet aux soldats de réapprovisionner le chargeur plus rapidement.

Cependant, bien que révolutionnaire, le système présente quand même des inconvénients, notamment la faible puissance des cartouches 56-56, la difficulté à nettoyer le mécanisme dans des conditions de terrain difficiles, et le rechargement plus lent que les chargeurs amovibles à venir.

Le fusil Spencer a donc connu une fin de vie technologique, ce qui fait de lui aujourd’hui une arme de collection. A la fin des années 1860, le système Spencer est supplanté par des armes utilisant des cartouches plus puissantes et des mécanismes à verrou (bolt-action), mieux adaptés à l’évolution balistique.

Focus historique : Le fusils Spencer pendant la guerre de Sécession

Le fusil Spencer a connu une utilisation décisive pendant la guerre de Sécession à la bataille de Hoover’s Gap (1863). Lors de cette bataille du Tennessee, le 17e régiment de cavalerie de l’Union, équipé de carabines Spencer, joue un rôle clé.

La supériorité de feu était à l’époque écrasante : les soldats nordistes, grâce à leurs armes à répétition, parviennent à repousser des forces sudistes bien plus nombreuses, armées de fusils à un coup de type Springfield.

Le tir du fusil était soutenu et rapide, le Spencer permettait aux troupes de l’Union de tirer 7 coups avant de recharger, là où les Sudistes doivent recharger après chaque tir. Cet avantage a transformé la dynamique de combat.

Des tactiques nouvelles sont également nées, les officiers du Nord ayant constaté que la cadence de tir offerte par les Spencer permettait des assauts plus offensifs et moins vulnérables, contribuant de cette manière à une réévaluation des doctrines de tir en pleine guerre.

Les Confédérés, impressionnés par la puissance de feu, ont noté dans leur rapport qu’il ne s’agissait pas d’une bataille mais d’une moisson à balles multiples

L’utilisation du Spencer à Hoover’s Gap a donc eu un impact sur la stratégie militaire, puisque cette victoire rapide a permis de renforcer la position de l’arme dans l’armée de l’Union, bien qu’elle ne soit jamais déployée à grande échelle à cause de coûts de production élevée.

L’épisode de Hoover’s Gap est par conséquent cité comme l’un des premiers exemples de l’efficacité tactique des armes à répétition modernes dans un conflit conventionnel. 

Comprendre la classification des armes en France

La classification des armes en France est encadrée par des règles précises afin d’assurer un contrôle strict de leur acquisition et de leur détention.

Les armes sont réparties en plusieurs catégories, chacune régissant des niveaux de dangerosité et des conditions d’accès spécifiques :

-       La catégorie A, réservée aux armes les plus dangereuses, sont principalement des armes de guerre, que les particuliers n’ont ni le droit d’acheter ni de détenir. L’article L. 312-2 du code de la sécurité intérieure dispose que la détention et l’acquisition de ces armes n’est autorisée uniquement pour assurer la sécurité publique et la défense nationale.

En outre, un décret du Conseil d’État précise certaines exceptions et modalités dans lesquelles les collectivités territoriales, organismes d’intérêt général ou à vocation culturelle peuvent se procurer des armes de catégorie A en dehors des missions de sécurité publique et de défense nationale.

Ce décret autorise également à des fins de collection la détention de certaines armes de catégorie A, sous des conditions strictes qui doivent respecter les engagements internationaux pris par la France.

-       La catégorie B, soumise à autorisation préfectorale, comprend principalement les armes de poing et certaines armes longues semi-automatiques.

-       Le fusil Granger à platines appartient à la catégorie C, qui concerne les armes soumises à déclaration, comme les fusils de chasse ou les carabines à percussion centrale.

-       Enfin, la catégorie D regroupe des armes accessibles sous conditions, incluant notamment les reproductions d’armes anciennes ou les armes non à feu.

Le code de la sécurité intérieure dispose également que la détention d’armes de catégories A, B et C est interdite pour les personnes morales à but non lucratif – exception courant pour les associations sportives qui ont reçu une délégation du ministre des sports (article L. 131-14 du code du sport), et pour les associations ayant pour objet statutaire la pratique de la chasse.

L’article L. 312-3 du code de la sécurité intérieure précise également les infractions interdisant à une personne physique de détenir une arme de catégorie A, B ou C.

Lors des ventes aux enchères, les acheteurs d’armes de catégorie B et C doivent impérativement fournir une pièce d’identité ainsi qu’un permis de chasse en cours de validité, avec sa validation annuelle, ou une licence de tir sportif.

Pour les armes de catégorie B, il est nécessaire de créer un compte SIA (système d’information sur les armes), détenir un certificat médical de moins d’un mois délivré par un psychiatre ou un médecin désigné par le code de la sécurité intérieure. La demande est ensuite validée ou non après une enquête administrative.

Les commissaires-priseurs, en collaboration avec des experts agréés, veillent au respect des réglementations, garantissant une traçabilité rigoureuse des armes vendues et leur conformité aux exigences légales. 

Connaître la valeur d’un fusil Spencer

S’il s’avère que vous possédez un fusil Spencer, de quelque période qu’elle soit, et que vous souhaitez connaître sa valeur, n’hésitez pas à demander une évaluation gratuite moyennant notre formulaire sur notre site internet.

Un membre de notre équipe, composée d'experts et de commissaires-priseurs agréés, vous contactera promptement afin de vous communiquer l’estimation de la valeur marchande de votre pièce, sans oublier de vous transmettre les informations ad hoc sur celle-ci.

Si vous souhaitez vendre votre bien, vous serez également accompagnés par nos spécialistes afin de bénéficier d’alternatives pour le céder au meilleur prix possible, prenant en compte les inclinations du marché.