Cote et valeur des dessins, estampes, lithographies de Igor Mitoraj

Igor Mitoraj, dessin

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Cote et valeur de l’artiste Igor Mitoraj

Mitoraj laisse dans son sillage une œuvre très singulière, dans le courant surréaliste ou abstrait, selon les œuvres. Sculpteur talentueux, il est l’un des artistes les plus célèbres de son époque. Désormais, les prix de ses œuvres s’envolent au marteau des commissaires-priseurs.

Ses dessins sont prisés surtout par les acheteurs français, polonais et italiens. Le prix auquel ils se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 120€ et 7 000€, un delta considérable mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux dessins et estampes de Mitoraj.

En 2023, un dessin au fusain sans titre datant de 1979 représentant un portrait d’homme a été vendue à hauteur de 7 000€ tandis qu’elle était estimée entre 1 000 et 1 500€.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse

Technique utilisée

Résultat

Gravure

De 400 à 610€

Eau forte

De 230 à 2 000€

Lithographie

De 120 à 3 350€

Technique mixte sur papier

De 350 à 7 000€

Fusain

De 600 à 7 000€

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Style et technique de l’artiste Igor Mitoraj

Igor Mitoraj est principalement connu pour ses sculptures, bien que des dessins et des estampes, quoique rares, soient également disponibles sur le marché. Son œuvre se focalise sur le corps humain, revisitant les conventions de la sculpture antique pour offrir une interprétation post-moderne.

Il affectionne la fragmentation des corps, privilégiant parfois la représentation de têtes, de bustes ou de jambes isolés. Il joue avec les proportions des différentes parties du corps humain.

Son dessin n’est jamais accessoire puisqu’il s’agit chez lui d’une pratique autonome et préparatoire, étroitement liée à sa démarche sculpturale. Il y développe les mêmes obsessions que dans ses volumes (corps fragmentés, visages sereins, torses mutilés et figures classiques revisitées).

Ses dessins sont réalisés au fusain, à la graphite, l’encre ou la sanguine, souvent sur papier beige ou ivoire légèrement texturé. Il maîtrise excellemment le dessin d’après modèle vivant, après sa formation à Cracovie puis à Paris.

Son trait est fluide, assez souple mais sûr, et capable de moduler entre lignes de contour très nettes et zones ombrées par hachures fines. Il utilise le dessin afin d’étudier les volumes, les tensions anatomiques et les ruptures comme s’il bâtissait une maquette mentale.

Ses études de bustes ou de masques témoignent d’un goût pour l’équilibre et la monumentalité, même à l’échelle du papier. Il joue avec les effets d’ombre portées, de matière effacée ou lacunaire, traduisant la fragilité ou la disparition partielle du corps.

Il est inspiré par la statuaire antique (Rome, Grèce, Égypte), toujours traité avec une distanciation contemporaine. Les visages sont calmes, aux yeux clos ou masqués, évoquant à la fois le silence, le rêve et la blessure.

Il travaille parfois en grand format, ce qui permet de donner à ses dessins une présence sculpturale surprenante. Beaucoup de ses dessins intègrent volontairement des absences ou des effacements partiels (membres coupés, surfaces blanches laissées vierges et contours suspendus).

Cela produit une poétique de la fragmentation, où le corps devient archéologie de la mémoire plutôt qu’anatomie complète. Ses dessins dont très collectionnés et exposés indépendamment de ses sculptures.
Certains ont aussi été réunis en carnets ou séries à part entière, notamment autour des thèmes mythologiques qu’il affectionne (Icare, Ganymède, Vénus). Le dessin chez Mitoraj est donc à la fois outil, médiation et trace, comme une sculpture en deux dimensions.

Igor Mitoraj et la représentation des corps

Igor Mitoraj (1944-2014), artiste d'origine franco-polonaise, occupe une place prépondérante dans l'histoire de l'art. Né à Oederan, en Saxe, il entame sa formation artistique à l'école des Beaux-Arts de Cracovie, sous la tutelle de Kantor.

Sa fascination précoce pour l'art préhispanique le conduit en Amérique centrale, où il s'immerge dans les têtes monumentales des civilisations mayas, aztèques, olmèques, entre autres. Il commence par dessiner des études d’hommes. Ces derniers sont souvent représentés scarifiés, une partie de leur visage est caché, préfigurant ses sculptures et son travail sur les visages.

En 1976, Mitoraj expose ses œuvres à Paris avant de s'établir en Toscane pour travailler le marbre. Tout au long de sa carrière, il réalise des dessins et estampes destinés à poser d’abord sur un support plane le travail définitif qu’il réalisera dans ses sculptures.

Les sculptures de Mitoraj, exposées à la Vallée des Temples en Sicile, ont été inscrites au Patrimoine de l'Humanité. Sa conception de la représentation du corps et du visage évoque les différents états de conservation des statues antiques, qui ont parfois perdu des membres de leur corps ou dont des éléments du visage sont tombés.

Il s'éteint à Paris en 2014.

Focus sur Tête d’Icare, Igor Mitoraj, 1990

Le dessin Tête d’Icare d’Igor Mitoraj qui est une variante sans ailes de l’oeuvre est réalisé au fusain sur papier crème, et ses dimensions sont variables selon les versions (en général 65 x 50 cm).

Le sujet est un buste masculin, le visage est partiellement tourné vers la gauche, les yeux sont clos, le menton fort et le nez droit, mais le front et les joues sont lacunaires, comme rongés ou effacés.

L’oeuvre frappe par sa volumétrie très construite, traduisant une pensée de sculpteur, puisque les ombres sont posées comme sur de la pierre. Le fusain, qui est estompé à certains endroits et accentué à d’autres, donne un relief quasi tactile à la surface du visage.

Les contours nets du menton et des lèvres contrastent avec les zones volontairement floues du crâne, évoquant l’usure ou la disparition. L’absence d’ailes identifie la chute par ses conséquences plus que par sa narration, puisqu’ici, Icare est déjà tombé, mutilé, suspendu dans un état d’après.

Le visage serein et presque apaisé contredit l’attente tragique : Mitoraj préfère montrer la beauté de la perte plutôt que le drame du mouvement. Cette tête devient une métaphore de la mémoire fragmentaire, de l’idéal brisé mais encore noble.

Une large partie du crâne est laissée incomplète, suggérant soit la ruine, soit un effacement volontaire. Le papier non travaillé devient une surface active, comme si la matière elle-même refoulait une part du sujet.

Cette esthétique rejoint la tradition de la fragmentation classique (bustes antiques) tout en parlant le langage de la conscience contemporaine du manque. Le regard fermé, le calme des lignes et le fond neutre sans décor ou indication spatiale visent à renforcer la densité silencieuse de l’image.

Ce dessin a été exposé dans plusieurs rétrospectives comme une entrée autonome dans l’univers poétique de Mitoraj, et non comme une simple étude. Il est souvent rapproché de ses sculptures en bronze du même thème, mais conserve une légèreté graphique et une intimité visuelle absentes du marbre ou du métal.

Igor Mitoraj condense ainsi la vision tragique et idéalisée du corps selon Mitoraj, où la beauté et la blessure sont indissociables.

L’empreinte de Mitoraj sur son époque

Mitoraj marque son époque par l’originalité de ses œuvres. Il y a derrière ses statues blessées et incomplètes une véritable démarche intellectuelle. Aujourd’hui, sa cote est très haute et ses œuvres sont réclamées sur le marché des enchères.

Il fait partie des sculpteurs modernes les plus présents sur le marché de l’art, aux côtés de César, Arman ou encore François-Xavier et Claude Lalanne.

Reconnaître la signature de l’artiste

Les oeuvres de Mitoraj sont en général signées. Il grave « Mitoraj » dans le bronze, le marbre ou la terre cuite. Cependant, de nombreuses copies existent, c’est pourquoi il est important de faire estimer votre œuvre.

Signature de Igor Mitoraj

Connaître la valeur d’une œuvre

S’il s’avère que vous possédez une œuvre de Mitoraj ou d’après l’artiste, n’hésitez pas à demander une évaluation gratuite moyennant notre formulaire sur notre site internet.

Un membre de notre équipe, composée d'experts et de commissaires-priseurs agréés, vous contactera promptement afin de vous communiquer l’estimation de la valeur marchande de votre œuvre, sans oublier de vous transmettre les informations ad hoc sur celle-ci.

Si vous souhaitez vendre votre œuvre, vous serez également accompagnés par nos spécialistes afin de bénéficier d’alternatives pour la céder au meilleur prix possible, prenant en compte les inclinations du marché.

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