Cote et valeur des sculptures, bronzes, marbres de Mathurin Moreau

Mathurin Moreau, bronze doré

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Cote et valeur de l’artiste Mathurin Moreau     

Carpeaux est un artiste issu du groupe des romantiques. Son héritage se compose de sculptures, de peintures, d’estampes et de dessins. A présent, les prix de ses œuvres explosent au marteau des commissaires-priseurs.

Ses sculptures sont particulièrement prisées surtout par les acheteurs français, et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’Art s’échelonne entre 40€ et 502 240€, un delta considérable mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Moreau.

En 2013, une statue en bronze, Oasis, a été vendue à hauteur de 150 480€ tandis qu’il était estimé entre 113 000 et 138 000€. La cote de l’artiste est haute et varie en fonction de la quantité d’œuvres présentes sur le marché des enchères.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse

Technique utilisée

Résultat

Dessin - aquarelle

De 70 à 200€

Luminaire

De 90 à 50 000€

Marbre

De 500 à 70 800€

Bronze

De 100 à 150 480€

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Style et technique de l’artiste Mathurin Moreau     

Dans la sculpture de Mathurin Moreau, le modelé conserve cette capacité à suggérer la douceur des chairs, la souplesse des drapés, la fluidité du geste.

Mais il ne se limite pas à une transcription fidèle de la réalité : il en exalte les formes, il les ordonne selon une grammaire élégante, lisible, immédiatement séduisante. La ligne ondule, suit le mouvement du corps sans rupture, épouse les courbes avec une régularité presque musicale.

Le bronze, souvent patiné dans des tons bruns ou verts, capte la lumière sans l’absorber, révélant les transitions subtiles entre les plans, les passages du plein au creux, du geste à l’attitude.

Les figures, féminines pour la plupart, ne sont pas saisies dans un instant, elles incarnent un type, une harmonie, un idéal de beauté hérité du néoclassicisme mais adouci par le goût du Second Empire.

Les visages, sereins, les mains, ouvertes, les corps, légèrement déhanchés, obéissent à un vocabulaire qui privilégie la clarté, l’équilibre, la lisibilité immédiate.

La sculpture ne s’impose pas par sa violence ou sa rupture, mais par sa cohérence interne, son aptitude à s’inscrire dans un environnement urbain, domestique ou monumental sans l’agresser.

Ce classicisme atténué, tempéré par les exigences décoratives de l’époque, se retrouve dans la manière dont Moreau traite les attributs, les accessoires, les socles. Chaque élément est intégré à l’ensemble selon une logique d’harmonie formelle, sans surcharge, sans effet.

Le marbre, parfois utilisé, prolonge cette recherche de douceur visuelle, mais c’est le bronze qui porte le mieux cette esthétique de la ligne continue et du volume contenu.

Alors, soustraite à toute volonté de rupture, la sculpture de Mathurin Moreau s’inscrit dans une tradition qui valorise la permanence, la stabilité, la grâce.

Ce n’est pas une œuvre qui interroge ou qui déconstruit : c’est une œuvre qui affirme, avec assurance, une certaine idée de l’élégance plastique.

La vie de Mathurin Moreau   

Dans le parcours de Mathurin Moreau, la formation académique conserve cette fonction d’ancrage dans les règles du dessin, de l’étude, de la composition.

Formé à l’École des Beaux-Arts de Paris, il reçoit très tôt les principes d’un art fondé sur la mesure, l’équilibre, la clarté des formes. Né en 1822 à Dijon dans une famille de sculpteurs, il s’inscrit dans une continuité sans pour autant se limiter à la tradition paternelle.

En 1842, il obtient le deuxième prix de Rome, ce qui assoit sa réputation et le fait entrer durablement dans le circuit officiel. Il expose régulièrement aux Salons, où ses figures féminines et allégoriques rencontrent un vif succès.

À partir des années 1850, il devient un sculpteur recherché, tant pour les commandes publiques que pour les productions d’édition destinées à la fonte.

Cette double reconnaissance, à la fois institutionnelle et commerciale, ira en s’accentuant. Membre du jury de l’Exposition universelle, puis maire du XIXᵉ arrondissement de Paris, Mathurin Moreau incarne un modèle d’artiste intégré à la vie publique sans jamais s’éloigner des canons esthétiques de son temps.

Son œuvre, étroitement liée à la statuaire décorative de la seconde moitié du XIXᵉ siècle, se diffuse largement par l’intermédiaire des grandes fonderies d’art.

Elle accompagne l’urbanisme, orne les places, les squares, les façades, répond à une demande de lisibilité, de permanence, d’harmonie.

Alors, sans rupture ni déviation, son parcours s’inscrit dans une continuité affirmée, où la tradition devient un cadre stable, un répertoire de formes à prolonger plutôt qu’à remettre en cause.

Focus sur l’Ondine, Mathurin Moreau

Dans L’Ondine (fig. 1), une fonte de fer réalisée par la fonderie du Val d’Osne, Mathurin Moreau conserve les principes d’un modelé lisse, continu, où le corps féminin s’intègre dans un enchaînement fluide de courbes et de drapés.

Mais ce traitement de la forme ne vise pas à une exactitude anatomique : il tend vers une idéalisation, une harmonie construite selon les codes académiques du XIXᵉ siècle.

Le visage, légèrement incliné, les yeux baissés, exprime une douceur retenue ; les bras, souples, prolongent le mouvement général du torse, sans rupture, sans tension.

Le vêtement, à peine ébauché, laisse deviner les volumes du corps sans les contraindre, dans un équilibre constant entre nudité suggérée et décence maintenue. La chevelure, ondoyante, se confond avec la ligne des épaules, et descend dans le prolongement du dos comme une cascade de bronze. 

Le socle, orné de motifs végétaux stylisés, ne fait pas fonction de simple support : il participe de la composition, il l’ancre dans un environnement symbolique. L’eau, la nature, la féminité sont ici réunies dans une forme unifiée, claire, immédiatement lisible.

Rien ne trouble la lecture de l’ensemble : ni surcharge, ni rupture, ni effet. La lumière glisse sur les surfaces sans accroc, révélant la continuité du geste sculpté.

Alors, soustraite à toute tentation de naturalisme, L’Ondine incarne une beauté réglée, construite, stable, où la forme ne se confronte pas au réel mais s’élève au rang d’allégorie.

L’héritage de Mathurin Moreau

Dans l’œuvre de Mathurin Moreau, la statuaire décorative conserve cette fonction de représentation idéale, de célébration des formes lisibles, harmonieuses, immédiatement accessibles.

Mais cette esthétique, loin de se figer dans la répétition, devient un modèle diffusé à grande échelle, porté par les fonderies d’art et l’urbanisme triomphant du Second Empire et de la Troisième République.

L’influence de Moreau ne s’exerce pas par la rupture, mais par la continuité : ses figures féminines, ses allégories, ses compositions ornementales fournissent un vocabulaire stable, reproductible, adapté à la monumentalité comme à l’intime.

Dans les jardins publics, sur les fontaines, les façades ou les salons bourgeois, ses œuvres fixent les contours d’un goût partagé, fait de grâce retenue, de clarté formelle, d’élégance mesurée.

Cet héritage s’inscrit moins dans une innovation plastique que dans une diffusion culturelle : il accompagne l’embellissement des villes, la démocratisation de l’art, la stabilisation d’un imaginaire collectif.

Alors, soustraite aux avant-gardes naissantes mais fidèle à l’idéal académique, la sculpture de Moreau marque son époque par sa capacité à se faire voir, reconnaître, et répéter. 

Le succès de Mathurin Moreau sur le marché de l’art

Dans le marché de l’art, la sculpture de Mathurin Moreau conserve cette capacité à susciter l’intérêt des collectionneurs par la régularité de ses résultats et la reconnaissance immédiate de son style.

Mais cet attrait, loin de se limiter à la valeur décorative, se traduit par des adjudications solides, souvent supérieures aux estimations, portées par une demande constante pour les fontes d’époque, comme celles de James Pradier, Charles Valton ou Jean-Baptiste Carpeaux.

Aux enchères, ses œuvres emblématiques —L’Ondine, La Fileuse, Le Génie des Arts — atteignent régulièrement plusieurs milliers, parfois dizaines de milliers d’euros, en fonction de la qualité de la fonte, de la patine, de la provenance.

Les collectionneurs recherchent les pièces éditées par les grandes maisons — Val d’Osne, Durenne, Moreau frères — dont la précision d’exécution et la fidélité au modèle original renforcent la valeur.

Ce succès repose sur une convergence rare : une esthétique immédiatement identifiable, une diffusion historique importante et une insertion durable dans l’histoire de la sculpture du XIXᵉ siècle.

Alors, soustraite aux effets de mode mais soutenue par la constance du goût pour l’académisme décoratif, l’œuvre de Mathurin Moreau continue de séduire un public international, attentif à la qualité, à la signature et à l’héritage.

Reconnaître la signature de Mathurin Moreau

Mathurin Moreau ne signe pas toujours ses œuvres. Il est préférable si vous pensez en posséder une de faire expertiser votre bien. La signature peut différer en fonction du type d’œuvre : sculpture, dessin ou peinture. Il existe également des copies, c’est pourquoi l’expertise est importante.

Signature de Mathurin Moreau

Connaître la valeur d’une œuvre

S’il s’avère que vous possédez une œuvre de Mathurin Moreau ou d’après l’artiste, n’hésitez pas à demander une évaluation gratuite moyennant notre formulaire sur notre site internet.

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Si vous considérez vendre votre œuvre, vous serez également accompagnés par nos spécialistes afin de bénéficier d’alternatives pour la céder au meilleur prix possible, prenant en compte les inclinations du marché.