Cote et valeur des bijoux, bracelets, broches de Suzanne Belperron

Si vous détenez une œuvre réalisée par l’artiste Suzanne Belperron ou d’après, et que vous souhaitez connaîtresa valeur, nos experts et commissaires-priseurs agréés par l’État vous offriront leurs services d'expertise.

Nos spécialistes s’emploieront à réaliser une expertise gratuite de votre œuvre, et vous transmettront une estimation précise de sa valeur sur le marché actuel.

Par la suite, si vous désirez vendre votre œuvre, nous vous orienterons vers le meilleur dispositif possible pour en obtenir un prix optimal.

Cote et valeur de l’artiste Suzanne Belperron  

Suzanne Belperron est une artiste connue des collectionneurs de bijoux. À présent, les prix de ses créations augmentent au marteau des commissaires-priseurs.

Ses broches sont particulièrement prisées, surtout par les acheteurs français, et le prix auquel ils se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 250€ et 110 000€, un delta important mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de l’artiste.

En 2022, Une broche Pomme d’or, datant de 1970 a été vendue à hauteur de 110 000€, tandis qu’elle étaient estimée entre 40 000 et 60 000€. Sa cote est en train d’exploser.

Ordre de valeur allant d’une œuvre simple à la plus prestigieuse sur les ventes françaises

Style et technique de l’artiste Suzanne Belperron

Suzanne Belperron (1900 – 1983) est une grande créatrice de bijoux modernes. Elle utilise de façon audacieuse des matériaux non conventionnels dans la haute joaillerie comme le quartz, le cristal de roche, l’agate, la cornaline, l’aventurine, le topaze, la citrine ou la calcédoine.

Elle combine de matière innovante les pierres précieuses (diamants, saphirs, émeraudes et rubis) avec des pierres semi-précieuses ou ornementales. Elle travaille à la fois sur l’or et sur le platine ou l’argent en fonction de l’effet recherché.

Elle refuse les dessins préparatoires signés, et travaille directement au début de sa carrière avec Bernard Herz, en modelant les formes en cire ou en gouache, considérant et affirmant « mon style est ma signature ».

Ses bijoux sont conçus comme des sculptures miniatures, avec des volumes pleins, galbés et sensuels. Son exécution est soignée et rigoureuse, combinant une sobriété des lignes et un travail minutieux de sertissage.

Les formes sont organiques et biomorphiques, inspirées par la nature, les minéraux et l’art décoratif. Elle utilise des lignes fluides et arrondies, en rupture avec l’Art déco anguleux des années 1920, s’inspirant de l’art antique (bijoux étrusques et grecs) et de l’art oriental (motifs persans et influences asiatiques).

Ses compositions sont pensées en termes d’équilibre plastique, privilégiant la puissance formelle à la symétrie rigide. Les contrastes chromatiques sont originaux, avec des pierres précieuses éclatantes serties dans des montures mates ou translucides.

Elle joue sur la transparence avec le cristal de roche et le quartz fumé, et sur l’opacité avec l’onyx et la coraline, ce qui lui permet de créer des effets de profondeur. L’équilibre entre la brillance des diamants et la douceur des pierres opaques est donc assez subtil.

Suzanne Belperron affirme une esthétique moderne, audacieuse et indépendante vis-à-vis des codes traditionnels de la joaillerie. Son corpus illustre la volonté de faire du bijou une œuvre d’art à part entière, qui va au-delà du simple ornement. Ses créations incarnent à la fois l’élégance française et une forme de radicalité sculpturale.

Malgré quelques créations art déco pour René Boivin, elle anticipe le modernisme organique des années 1930 – 1950. Elle est proche de l’esprit des avant-gardes artistiques (sculpture moderne, cubisme tardif et surréalisme), tout en restant dans son domaine.

Suzanne Belperron est une pionnière dans la reconnaissance du bijou comme œuvre de création, à l’égal de la peintue ou de la sculpture.

La carrière de l’artiste et l’univers des bijoux Suzanne Belperron

Suzanne Belperron (1900 – 1983) est l’une des plus grandes créatrices de bijoux du XXème siècle. Née à Saint-Claude, dans le Jura, elle se forme à l’École des Beaux-Arts de Besançon, où elle étudie le dessin, la gravure et le modelage.

Elle est diplômée en 1919 avec une médaille d’or pour son talent en art décoratif, et s’installe à Paris au début des années 1920. Elle entre dans le même temps chez René Boivin comme dessinatrice, et devient rapidement diretrice artistique, imposant son style audacieux au sein de la maison.

Elle participe à l’émergence d’une joaillerie novatrice, qui combine pierres précieuses et pierres ornementales. Pendant l’Occupation, Herz, qui était juif est déporté et assassiné. Belperron reprend l’affaire, assurant la continuité de leur travail.

Après la guerre, elle fonde la maison Herz-Belperron avec le fils de Bernard Herz, Jean. Ses bijoux séduisent une clientèle prestigieuse, notamment Coco Chanel, Elsa Schiaparelli, Wallis Simpson, Joséphine Baker ou encore le duc et la duchesse de Windsor. L’artiste a toujours refusé de signer ses bijoux.

Elle est considérée comme une révolutionnaire de la joaillerie, par son usage des volumes organiques et des matériaux atypiques, et positionne le bijou comme une œuvre sculpturale au croisement de l’art et de la mode. Ses pièces s’éloignent du classicisme de Cartier ou Boucheron pour imposer une modernité radicale.

Elle continue à travailler jusqu’aux années 1970, conservant une clientèle fidèle et internationale, et meurt à Paris en 1983. Longtemps méconnue du grand public en raison de son refus de signer ses œuvres, elle est adulée des connaisseurs.

Dans les années 1980 – 1990, elle est redécouverte grâce aux ventes aux enchères et à l’intérêt pour les créateurs modernistes. Elle est désormais considérée comme une figure majeure de la joaillerie du XXème siècle, au même rang que René Lalique pour l’Art nouveau ou Cartier pour l’Art Déco.  

Segmentation du marché

Les pièces qui sont les plus prisées aujourd’hui sont les pièces emblématiques comme le fameux bracelet Tube (diamants, platine, or gris) pour lequels les prix se négocient entre 800 000 et presque 1M$, avec un record à 945 000$ en 2025 chez Christie’s.

On a pu observer à la vente en 2025 un sautoir en platine orné de topaze rose, d’aigue-marine, de morganite et de diaments, estimé entre 250 000 et 350 000€, et un bracelet manchette en calcédoine et améthyste estimé entre 80 000 et 120 000$.

Les bijoux en pierre ornementales ou semi-précieuses (améthyste, calcédoine, quartz et perles) font également partie des segment les plus prisés. Les bracelets, broches ou parures atteignent souvent 50 000 à 200 000$, voire 400 000$ pour des pièces exceptionnelles.

Les pièces de taille moyenne et objets quotidiens (broche, bagues, clips) atteignent aussi des montant très importants. Une paire de clips a par exemple été adjugée 62 700$, soit plus de 50% de l’estimation.

Une bague losange en cristal de roche et diamant (facetté cuff), qui était estimée plusieurs dizaines de milliers d’euros, a été vendue environ 415 800$.

La montée des prix est rapide depuis les années 2010, notamment après la redécouverte de ses archives en 2007, et la vente des bijoux de la duchesse de Windsor en 1987. Une broche corne d’abondance (parure émeraudes et diamants) a été adjugée à 553 000€ en 2010, et un bracelet multi-gemme s’est vendu à 331 000€ en 2011.

Une vente ayant eu lieu à Genève en 2012 a rassemblé 2,7 millons €, triplant l’estimation. Entre 2019 et 2024, 82% des ventes de bijoux Belperron chez Sotheby’s ont dépassé leur estimation haute. En résumé, l’offre est limitée et la demande est forte.

Reconnaître la signature de l’artiste

Suzanne Belperron ne signe jamais ses œuvres. Il existe beaucoup de copies, c’est pourquoi l’expertise auprès du seul spécialiste détenant les archives de Suzanne Belperron est capitale pour la mise en vente de l’objet.

Connaître la valeur d’une œuvre

S’il s’avère que vous possédez une œuvre de Suzanne Belperron ou d’après l’artiste, n’hésitez pas à demander une évaluation gratuite moyennant notre formulaire sur notre site internet.

Un membre de notre équipe, composée d'experts et de commissaires-priseurs agréés, vous contactera promptement afin de vous communiquer l’estimation de la valeur marchande de votre œuvre, sans oublier de vous transmettre les informations ad hoc sur celle-ci.

Si vous considérez vendre votre œuvre, vous serez également accompagnés par nos spécialistes afin de bénéficier d’alternatives pour la céder au meilleur prix possible, prenant en compte les inclinations du marché.