Description
HOMANN, J.-B., héritiers d'. Le comté et gouvernement de Provence. Nuremberg, ca. 1750.
Col. d'époque. Pli central en partie fendu, papier froissé en bas de planche. Encadré. 470 x 580 mm
Cette carte est la réédition, par les Héritiers d’Homann, d’une carte déjà éditée en 1715 par le cartographe français Guillaume Delisle.
Censée représenter à la fois la généralité et le comté de Provence, la carte n’est guère explicite sur les limites de ce comté. La vallée de Barcelonnette, au nord-est, en est exclue, ce qui est contestable. Sur la rive droite de la Durance, le Comtat Venaissin, dépendant des papes jusqu’à la Révolution française, n’est guère distingué des terres provençales situées autour d’Apt et de Forcalquier. La carte est beaucoup plus précise que celles de ses prédécesseurs (Sanson, de Wit, Nolin). Toutefois, les souvenirs romains sont loin d’être oubliés. Le « chemin Aurélien » reste la grande voie de communication est-ouest. A Nîmes et autour de cette ville, la Tour Magne, le Temple de Diane, le Pont du Gard et les restes du canal du Pont du Gard sont soigneusement indiqués, de même que le « camp de Marius » (102 avant J.C.) près de Martigues.
Ces indications anciennes voisinent avec d’autres beaucoup plus modernes. Des canaux d’irrigation ou de drainage, dont la géométrie du tracé tranche avec les traits des routes, sont nombreux le long de la Durance, dans le Comtat Venaissin, en Camargue.
Le cartouche comporte les « armoiries des 36 communautés qui entrent aux Estats de Provence ». Bien sûr, Avignon n’en fait pas partie ; c’est grâce à cette liste que l’on peut quelque peu restituer les frontières de la Provence. - conf. Bibliothèques de l'Université de Strasbourg
Expert : Béatrice Loeb-Larocque