Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Pierre Alechinsky

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Cote et valeur de l’artiste

Figure importante de l'expressionnisme et du surréalisme, Pierre Alechinsky s’impose comme un acteur incontestable du le marché de l'art.

Très prisées et recherchées en salle des ventes, certaines de ses œuvres peuvent atteindre des centaines de milliers d’euros – elles sont vendues sur le marché des enchères entre 10 et 1 150 000€, affichant une cote en hausse, comme en témoigne son huile sur toile Mur d’oiseaux, datant de 1958, adjugée 1 150 000€ en 2018, tandis qu’elle était estimée entre 350 000 et 500 000€.   

Ordre de valeur allant du plus basique au plus prestigieux

Style et technique de l’artiste

Pierre Alechinsky s’inspire dans son travail de la calligraphie japonaise, accentuée par ses voyages e Extrême-Orient en 1955, et illustrée dans son film documentaire Calligraphie japonaise.

Il adopte une gestuelle fluide, spontanée à la plume ou au pinceau, proche d’un langage écrit libéré de la contrainte narrative. Il invente des compositions à plusieurs niveaux de lecture, en encadrant sa figure centrale par marges illustrées (marginalia) créant ainsi une dynamique entre centre et périphérie.

Ses œuvres associent des formes organiques évoquant des animaux, végétaux ou forces naturelles, à une abstraction lyrique et poétique. Son langage plastique oscille entre spontanéité et maîtrise formelle, à la croise du surréalisme et de l’expressionnisme abstrait.

Il est formé à l’atelier 17 de Stanley Hayter, et maîtrise la gravure, la lithographie, l’aquatinte et l’eau-forte, qu’il utilise avec inventivité. L’artiste a également recours au maroufalge, une technique consistant à coller du papier sur toile en préservant la vivacité de l’encre, tout en assurant la durabilité du support. Il s’agit d’ailleurs d’une méthode qu’il a transmise à Keith Haring.

Il abandonne progressivement les huiles épaisses pour des acryliques appliquées au rendu plus fluide, favorisant un rendu léger et expressif à partir des années 1965. Sur certains aspects, son travail rejoint celui des peintres de l'abstraction lyrique.

Pierre Alechinsky cultive un répertoire assez onirique, souvent dominé par une écriture gestuelle libre et des compositions vivantes ; évoquant l’inconscient et le récit visuel.

La vie de Pierre Alechinsky

Pierre Alechinsky (1927 - ) est né à Schaerbeek (Bruxelles), d’un père d’origine russe et juive. Il est naturalisé belge car sa mère est wallonne. De 1944 à 1948, il étudie l’illustration, la typographie, l’imprimerie et la photographie à l’École nationale supérieure d’Architecture et des Arts décoratifs de La Cambre, à Bruxelles.

En 1949, il s’engage dans le groupe CoBra, avec d’autres artistes comme Dotremont, Doucet, Appel, Constant et Corneille. Avec eux, il participe à des expositions, la première ayant lieu à Amsterdam. Il organise la deuxième exposition internationale du groupe à Liège, est contribué aussi activement à la revue du groupe.

Sa première exposition personnelle a lieu en 1954 à la Galerie Nina Dausset, puis une grande exposition a lieu au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles.

Son œuvre est aussi le résultat d’influences de l’Extrême-Orient et d’innovations techniques. En 1955, il voyage au Japon, où il étudie la calligraphie et réalise un film sur le sujet. Ces recherches et la tradition calligraphique auront un lourd impact sur sa pratique artistique.

A partir de 1953, il s’installe à Bougival, où il perfectionne les techniques du marouflage (collage de papier sur toile), qui mêle calligraphie et encres au médium pictural. A partir des années 1960, ses œuvres sont exposées à Londres, Berne, Venise (biennale), Pittsburgh, New York, Amsterdam, contribuant à sa réputation internationale.

En 1983, il devient professeur de peinture à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. il est ensuite décoré docteur honoris causa par l’Université libre de Bruxelles en 1994, puis officier de la Légion d’honneur en 2006, et enfin lauréat du Prix Praerium Imperiale en 2018.

Désormais, sa carrière s’étend sur plus de sept décennies. Il réalise à la fois de la peinture, des gravures, des films et des collaborations artistiques variées. Ses œuvres figurent dans de prestigieuses institutions, telles que le MoMA, le Tate, le Musée royal des Beaux-Arts de Belgique, le Museum Ludwig de Cologne ou le Walker Art Center de Mineapolis.

Segmentation du marché et cote de l’artiste

L’œuvre la plus chère adjugée pour l’artiste est Mur d’oiseaux, vendue 1 601 105 USD chez Christie’s Paris en 2018. La valeur moyenne estimée sur 12 mois est d’environ 66 700 USD pour les peintures, contre environ 11 000 USD pour les œuvres sur papier.

Dans les résultats récents, le Paysage par la tranche, estimé entre 150 000 et 200 000 GBP a atteint 277 250 GPB chez Christie’s France. Chez Lempertz Cologne, Copeaux d’ivoire a atteint 82 700€, Le blanc-manger a atteint 44 640€, tandis que Processionnaire a atteint 42 500€.

Certains médiums sont naturellement valorisés, comme c’est le cas pour beaucoup d’artistes. Les peintures emblématiques sont souvent adjugées entre 100 000 et 300 000€, avec un potentiel de dépasser le million pour les œuvres clés.

Les travaux sur papier et aquarelles varient typiquement entre 750 et 4 000€, selon le tirage et la technique. Les objets et pièces non conventionnelles (plateaux émaillés, collages) sont souvent estimés entre 40 000 et 60 000€.

Les prix moyens indiquent ainsi une forte valorisation des peintures originales, comparativement aux tirages imprimés. Certaines ventes récentes montrent un délai de surperformance par rapport aux estimations initiales, atteignant parfois 85% au-dessus de l’estimation basse.

Le marché est donc soutenu, avec une répartition des ventes entre amateurs privés, institutions muséales et collectionneurs spécialisés.

Sa signature

Les œuvres de Pierre Alechinsky ne sont pas toutes signées.

Même s’il y existe des variantes, voici un premier exemple de sa signature :  

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