Une rare pendule de Thomire aux enchères !

Thomire Pendule Encheres

Les débuts de Thomire

Pierre-Philippe Thomire nait à paris en 1751 et s’éteint en 1843. Grand maître du bronze de la fin du XVIIIème siècle et début du XIXème siècle, il apprend auprès des plus grands maîtres de la statuaire : Augustin Pajou et Jean-Antoine Houdon. L’artiste se forme ensuite auprès du bronzier Pierre Gouthière. Au contact du grand maître – qui a lui-même travaillé pour Marie-Antoinette – Thomire excelle par ses talents dans la dorure et la ciselure des bronze. A ses 25 ans, il s’installe à son compte et réalise les bronzes du carrosse du sacre de Louis XVI. Il est ensuite nommé à la Manufacture de Sèvres. A la même époque, il reçoit des commandes pour les grands châteaux royaux auprès de la reine Marie-Antoinette et exécute des œuvres prestigieuses conservées par exemple à Versailles mais également au château de Compiègne.


La maison Thomire au XIXème siècle

A la fin du XVIIIème siècle et la suppression des corporations, Thomire subit les affres de la révolution. L’artiste se révèle néanmoins à nouveau sous la Premier Empire où il sera médaillé d’or lors de l’Exposition Publique des Produits de l’Industrie. Son succès dépasse les frontières, l’artiste consacre une grande partie de sa production à l’exportation. En 1809 il obtient le brevet de fournisseur de Leurs Majestés Impériales et royales. La « mode Empire » propre à cette période permet à l’artiste de s’épanouir pleinement. Féru de mythologie et d’antique, il met en scène dans ses œuvres nymphes, dieux, et autres références mythologiques auxquelles il incorpore des éléments tout à fait Empire et se fait une spécialité des pendules à sujet où il cisèle dans le bronze des œuvres plus vraies que nature, qui atteignent des résultats importants dans les ventes aux enchères. Après la chute de l’Empire, sa popularité ne faiblit pas et la maison Thomire fournit encore la clientèle royale sous la Restauration.


Notre pendule de Thomire aux enchères

Cette pendule de Thomire présente des dimensions importantes : 60 cm de hauteur ! On peut presque la qualifier de "pendule de ministère". Elle met en scène le dieu Apollon, portant sa lyre sur le dos et accoudé sur une colonne dans laquelle s’inscrit le cadran. L’on aperçoit au sommet de cette colonne une frise composée de feuilles d’acanthe, référence à l’antiquité, et cinq étoiles qui sont des motifs typiquement empire. Le socle de la pendule est orné de motifs style Empire également : la guirlande, les papillons (traditionnellement associés à l’impératrice Joséphine mais qui peut être ici une référence à Psyché), et une frise de feuilles de lotus. Elle est dorée au mat.

           La représentation du dieu du chant, des arts, de la beauté, est un sujet particulièrement apprécié par l’artiste. On retrouve des pendules similaires au musée de l’Hermitage à Saint-Pétersbourg, au Château de Windsor en Angleterre, au château de la Malmaison et au Musée des arts décoratifs de Paris.


Un modèle exceptionnel à retrouver lors de notre future vente aux enchères, à l’Hôtel Drouot, en septembre ! 

Prochainement en vente